@Jean Keim
Nous savons que Dieu est amour, comment douter que ce ne soit pas le cas ? La miséricorde de Dieu ne peut être qu’à la hauteur de cet amour, absolue. Nous savons par l’épisode du bon larron, crucifié en même temps que Jésus, que nous pouvons avoir mérité la mort des hommes et être sauvé dans la foulée. C’est l’acte de foi de cette personne qui l’a sauvé et jamais ses actions qui ont toujours été mauvaises. Nul doute que cette personne a du passer beaucoup de temps ensuite à demander pardon pour ce qu’il avait fait mais son salut n’est pas remis en cause. Nous savons que la seule question que Jésus peut poser est « M’aimes-tu ? » La réponse à cette question conditionne le salut car Jésus, par amour, ne peut nous imposer de vivre une éternité dans l’amour si nous le refusons. Rencontrer Jésus devrait être une exigence pour tout chrétien, car nous touchons alors du doigt cet amour qu’il nous donne gratuitement. Nous pouvons déjà savoir si nous allons l’accepter ou le refuser. Par ailleurs, Jésus, qui connaît le fond de notre cœur nous montre cet amour pour que nous en fassions le choix ; pour nous sauver car il ne veut perdre aucune de ses brebis. Jésus ne fait rien pour rien. Les guérisons ont aussi pour objectif de sauver la personne guérie. Il sait à l’avance si nous serons sauvé et sait les effets de ses interventions parmi nous. Il ne fait rien s’il sait que cela ne servira à rien. Les personnes qui font ce genre d’expériences savent qu’elles seront sauvées. Cela n’en fait pas automatiquement des saints, car nous devons encore pardonner et demander pardon et c’est mieux de le faire avant la mort. Lisez « Histoire d’une âme » de Ste Thérèse de Lisieux. C’est un bon témoignage sur la rencontre avec Jésus. Elisabeth Leseur (procès en béatification en cours) disait à propos de ses rencontres avec Jésus : « J’ai senti vivre en moi, présent et m’apportant un amour ineffable, le Christ béni, Dieu même : cette âme incomparable a parlé à la mienne, et toute la tendresse infinie du Sauveur a passé un instant en moi… Je me suis sentie renouvelée par Lui jusqu’aux profondeurs, prête à la vie nouvelle, aux devoirs, à l’œuvre voulue par sa Providence. Je me suis donnée sans réserve et je lui ai donné l’avenir. » (23 juillet 1903). Comment résister à l’amour de Dieu lorsqu’il se présente ?
Seul l’orgueil peut nous perdre, car par orgueil, nous pouvons préférer que nos péchés ne soient jamais dévoilés et cela peut nous faire préférer l’enfer. Saint Augustin disait « L’enfer, c’est l’amour de soi poussé jusqu’au mépris de Dieu et du prochain. Le Paradis, c’est l’amour de Dieu et du prochain poussé jusqu’au mépris de soi-même. » L’enfer est en quelque sorte le paradis de l’orgueilleux. Nous savons que Satan ne survivra pas à la parousie. Qu’en sera-t-il de ceux qui l’on suivi ? Beaucoup de ceux qui ont suivi Satan ne croyaient pas à une vie après la mort. Ils ne seront peut-être pas déçus.