@Jean Keim
Il me semble que vous faites allusion à ce texte :
Il y avait un homme, un pharisien nommé Nicodème ; c’était un notable parmi les Juifs. Il vint trouver Jésus pendant la nuit. Il lui dit : « Rabbi, nous le savons, c’est de la part de Dieu que tu es venu comme un maître qui enseigne, car personne ne peut accomplir les signes que toi, tu accomplis, si Dieu n’est pas avec lui. » Jésus lui répondit : « Amen, amen, je te le dis : à moins de naître d’en haut, on ne peut voir le royaume de Dieu. » Nicodème lui répliqua : « Comment un homme peut-il naître quand il est vieux ? Peut-il entrer une deuxième fois dans le sein de sa mère et renaître ? » Jésus répondit : « Amen, amen, je te le dis : personne, à moins de naître de l’eau et de l’Esprit, ne peut entrer dans le royaume de Dieu. Ce qui est né de la chair est chair ; ce qui est né de l’Esprit est esprit. Ne sois pas étonné si je t’ai dit : il vous faut naître d’en haut. Le vent souffle où il veut : tu entends sa voix, mais tu ne sais ni d’où il vient ni où il va. Il en est ainsi pour qui est né du souffle de l’Esprit. » Nicodème reprit : « Comment cela peut-il se faire ? » (Jean 3, 1-9)
Ce n’est pas de réincarnation dont il est question, ni même d’une renaissance dans l’Esprit mais d’une naissance. Je comprends ce texte comme le fait qu’il existe une part spirituelle en nous qui nous accompagne depuis la naissance matérielle. Il s’agit d’une double naissance et pas de deux naissances successives.
Pour la réincarnation de d’Elie en Jean, Jean est catégorique :
Voici le témoignage de Jean, quand les Juifs lui envoyèrent de Jérusalem des prêtres et des lévites pour lui demander : « Qui es-tu ? » Il ne refusa pas de répondre, il déclara ouvertement : « Je ne suis pas le Christ. » Ils lui demandèrent : « Alors qu’en est-il ? Es-tu le prophète Élie ? » Il répondit : « Je ne le suis pas. – Es-tu le Prophète annoncé ? » Il répondit : « Non. » (Jean 1, 19-21).
L’Evangile de Matthieu est plus ambigu, mais on peut également le lire comme une image car le retour d’Elie était très attendu par le peuple :
« Et, si vous voulez bien comprendre, c’est lui, le prophète Élie qui doit venir. » (Matthieu 11, 14)
Mais Mgr Alichoran, à partir de l’évangile en Araméen précise : « il s’agit de la formule concernant Elie, encore répétée traditionnellement aujourd’hui en milieu juif : « le prophète Elie doit revenir aux temps messianiques » ». Il s’agit donc d’une expression, pas une description précise.
Je n’ai pas fait d’études de philo, mais j’aime bien Tresmontant. Toutefois, la science a bien avancée depuis cette époque et je fais un peu plus confiance à des études du XXIème siècle. A son époque Tresmontant ignorait tout sur les textes en araméen qui ont été retrouvés depuis. Il était également de bon ton de penser que Jésus parlait l’Hébreu alors qu’il s’agissait déjà d’une langue morte utilisée exclusivement dans la liturgie.
« des disciple du Bouddhisme... » C’est loin d’être évident dans le monde romain car le Bouddhisme n’avait pas l’importance qu’il a aujourd’hui. Quelques historiens estiment même que la datation est loin d’être assurée et que le Bouddhisme est peut-être plus récent que le Christianisme. Le cycle des réincarnations pose un problème face à la science d’aujourd’hui. Il faudrait en principe une terre qui a toujours existé et qui existera toujours. Ce n’est pas vraiment compatible avec ce que disent les physiciens. Le Bouddhisme est un gnosticisme où l’homme est une partie d’un tout divin. Malheureusement l’homme n’a pas créé la terre malgré son statut...