J’ai lu l’article, et, disons, j’en comprends la substance.
Ceci dit, c’est me semble-t-il pousser le bouchon que de conclure « c’est l’endémie pathologique qui produit les virus et non l’inverse ». Il me semble que la phrase précédente sur le « réservoir multi-espèces » désigne un aspect davantage prédominant, puisque la plupart (*) des nouvelles souches de virus entrainant une épidémie sont incubées dans des espèces ayant au contraire une très forte résistance à leur nocivité (cas des chauves souris, visons, etc.). Effectivement, il peut y avoir propagation et multiplication dans des espèces intermédiaires ou finales sur des sujets en mauvaise santé, mais nous voyons pour la présente épidémie que les cas asymptomatiques (personnes dont le terrain n’est pas pathologique) participent à la propagation autant que les personnes de mauvaise santé qui développent des formes graves.
Je proposerais alors la formulation « c’est l’endémie pathologique qui produit des formes graves en réponse à une infection par virus », mais c’est presque un truisme.
Cependant, souvenons-nous que lors de la grippe dite espagnole de 1918, au début les victimes ont été davantage dans des populations jeunes qui n’avaient pas rencontré les épidémies antérieures d’une souche de même lignée, alors que les plus vieux étaient comparativement en partie mieux immunisés, même si leur état pathologique intrinsèque était plus dégradé.
(*) la plupart des nouvelles souches proviennent de zoonose, sans préjudice du cas spécifique du SARS COv2 dont l’origine est « disputée ».