@Pierre Régnier

Bonjour,

Quarante ans, Quarante ans à travailler dans un domaine d’activité ou la main d’oeuvre est à 95 % d’origine étrangère, composé dans une très large majorité de personnes de la religion musulmane, il serait plus judicieux de dire que les judéo-chrétien étaient présent en quantité infinitésimale.
Bref, cela m’a laissé un peu de temps, pour « connaître » non pas la religion, malgré de nombreuses discussion avec ses gens à ce sujet, devenus amis au bout de dizaine d’années. Mais cela ne fait pas de moi un expert.

Par contre pendant toute ces années, j’ai pu assister à des changements étranges,
si dans les débuts, cette population était composée essentiellement de personnes venant de l’autre coté de la grande bleue.
Avec des personnes, pratiquants comme vous et moi, c’est à dire des personnes ayant la foi et d’autres non. J’ai remarqué des dissensions amusantes par moment entre eux, suivis de discussions sans fin à propos de leur religion, qui si elle & un nom commun ne l’est pas forcément dans les pratiques et la tolérance.
Essentiellement lié, aux prêches et à l’interprétation de l’immam local, 

Quoiqu’il en soit ; ces « gens » ou plutôt cette génération très sympathiques pour la majorité étaient d’une grande tolérance envers nous les judéo-chrétiens. Mais je me souvient bien de leur alertes concernant les générations à venir à propos de la « religion » et des comportements ;

Il faut dire aussi, que culturellement, ils étaient aux antipodes de la notre, y compris dans l’éducation des enfants, Les traditions séculaires étant fortes. C’est aussi pour cela que le terme « intégration » me fait bondir, car prononcé, par des « gens » qui n’y connaissent rien ou sont plutôt angéliques, fréquentant des « musulmans » mais retournant vivre bien vite dans leur petit territoire judéo-chrétien.

Bref, aujourd’hui je peux vous dire que ces anciens collègues de travail, hommes de bonnes volontés, à l’espérance de vie courte par la dureté du métier que le « Français » en reprenant leur mots dédaignait ( Les troisièmes lignes comme ils sont scandaleusement appelés maintenant) ne se sont pas trompé.

La génération suivante n’a pas voulue leur succéder, alors est arrivé progressivement des gens venant d’un peu plus loin, d’un peu plus bas, l’Afrique noire appelée aujourd’hui subsaharienne pour éviter la stigmatisation. 

Quasi tous musulmans, fini les discussions, fini beaucoup de choses d’ailleurs, c’était sans jeux mots, plus obscur, mystérieux, plus pratiquants aussi et surtout à l’état d’esprit complètement différent. Quand à la culture n’en parlons pas.

J’ai discuter avec des « anciens » les voyants arriver dans leur rangs des « kalouches » J’ai pu voir avec étonnement ce qu’était le racisme, quand à la religion c’étaient certes des musulmans mais différents, bien différents pour certains.

L’Islam est une religion étrange, avec de multiples courants, de multiples enseignements plus ou moins radicaux, qui s’affrontent déja entre eux, Il n’y a pas de chef, pas de pape, mes des « chefs » à la lecture et aux interprétations du texte fort différents.
Qui à la finale se transforme pour une catégorie par une insertion sans problème sans une « civilisation » judéo-chrétienne comme la nôtre, et pour d’autres non.
Et c’est ceux là que l’on remarque le plus, ou que les médias mettent aussi au grand jour quand ils ont soif d’audience. Il faut dire aussi que dans ceux là, il y a encore des sous-groupes suivant une tendance plus radicale.

Donc, en fonction du « courant » cette religion est tolérante, ou moins, Quelle est la proportion dans ces tendances ou courants, je ne sais pas.
Ne pas oublier aussi d’y associer la culture, les traditions, qui en fonction du courant religieux augmente la différence.

Prendre leur texte « sacré », l’interpréter ( Ce qui est difficile pour un non musulman, fortement ancré quoique l’on en dise dans sa religion, dans ses traditions culturelles, il n’y verra que des mots et passera à coté de la philosophie globale) , en tirer des conclusions sans prendre en compte la tendance, l’aspect culturel et traditions ancestrales en fonction du Pays, de la « province » est un non sens. 

Une partie de cette religion prône le prosélytisme, l’autre non. A qui à t-on affaire alors ?