@CN46400
« Pourquoi le PCF ne se bat plus, depuis 1945, contre les allemands ? »
Parce que, dès la libération, ce n’était plus « la ligne » imposée par Staline au PCF via Thorez.
A la libération, alors que dans leur grande masse les militants du PCF, comme une grande partie de la population, voulaient la mise en application de la deuxième partie du programme du CNR, les consignes de Staline étaient tout autres. Toujours, dans le cadre du « socialisme dans un seul pays », de même qu’avant la guerre Staline voulait signer des pactes de non-agression avec tout le monde, après la guerre il voulait la mise en application des accords signés à Yalta et Posdam. Il voulait dire aux puissances impérialistes : laissez moi construire le socialisme à ma façon chez moi et je vous laisserai géré votre capitalisme à votre façon chez vous. Dans ce cadre politique, il avait d’ailleurs beaucoup à faire pour intégrer dans sa gestion les pays d’Europe de l’Est. A l’Ouest, après avoir dissout la IIIème internationale, il mettait les partis communistes au service de cette politique en aidant les co-signataires de Yalta et de Posdam à remettre en selle le capitalisme. Thorez donne des consignes dans ce sens. La résistance doit rendre les armes. A Paris, Roll Tanguy doit s’effacer pour laisser la place à de Gaulle. Les comités de résistants qui gèrent les villes libérées dans le Sud doivent accueillir les préfets envoyés par De Gaulle (certains comme Papon avaient servi le régime de Vichy) Les grèves c’est terminé ! Il faut produire d’abord. En 1947, les ouvriers de Renault Billancourt ont compris que tout repart comme avant, que le programme du CNR est enterré. Ils se mettent en grève malgré la direction du PCF et de la CGT. Ceux-ci s’emploieront à briser cette grève.