Il semble bien ou du moins c’est une
possibilité que au début de l’univers il y ait eu un compact de son et
de lumière, pour simplifier.
Maintenant si nous regardons le
langage humain, et donc le « kun », le « fiat lux », il faut des
conditions inhérentes au milieu, air, organes de phonation, d’audition
etc
Dieu peut auparavant émettre des vibrations (couple voix
créatrice, matière vierge réceptrice), mais nous ne sommes ni dans le
système solaire, ni dans le monde terrestre, il faudra des milliards
d’années.
Il se peut qu’il y ait eu (si l’on se place dans la
perspective du sacré et du mythe) simultanément même temps
condensation/création du monde terrestre, et apparition des organes
vocaux (et de l’audition),avec des premiers sons/vibrations
rudimentaires, les minéraux, végétaux, animaux (il y a déjà les
voyelles) condensation/création c’est à dire qu’il n’y a pas uniquement
un processus matériel dans le temps, ou uniquement intellectuel/matériel
sans transition comme le veut la science actuelle, mais simultanément
une descente du ou des principes et une évolution dans le temps. C’est
du moins le sens qui apparait dans l’oeuvre de Guénon, qui ne fait que
traduire en termes plus adaptés et analytiques pour l’époque moderne les
mythes anciens, se basant également sur les différents « yugas » de
l’hindouisme, chaque yuga traduisant une plus grand éloignement du monde
spirituel et une plus grande plongée dans le monde de la matière.
Cette
condensation/création se manifeste dans les langues sacrées, solaires
pour le premier alphabet (celui des premiers « rishis » ou voyants selon
certaines sources brahmaniques), 22 lettres (le soleil a des cycles de
11 ans déjà remarqués par les Chinois anciens, parce que visibles avec
les taches), qui est aussi celui des langues sémitiques comme l’hébreu
et puis à la fin c’est le cycle lunaire, celui de « l’astre » le plus
proche de la terre qui apparait avec les 28/29 lettres de l’alphabet
arabe.
Les lettres et les nombres qui leur sont liés sont les
« mesures » du monde que nous connaissons, c’est à ce titre que le
Christ en tant que Verbe possède la « science des lettres ».