@JPCiron
Certes on peut rechercher la simplicité mais la réalité n’est pas toujours simple, elle serait à la fois simple (unité éventuelle de tout, pas seulement de Dieu, mais dépassement de la dualité, Dieu/monde, Dieu/créatures), et complexe de par les nombreuses liaisons et interréactions possibles et ceci rien que dans le monde créé.
Pour résoudre la contradiction entre l’attribut divin de la parole et l’impossibilité de la parole du moins au sens ordinaire en dehors des conditions de l’existence terrestre, on peut considérer la doctrine hindoue de la manifestation du son, selon laquelle le son se développe graduellement du plus subtil au plus grossier, y a plusieurs degrés de la parole, le son principiel (Dieu pense ou parle dans le principe), la son du monde intermédiaire (qui est le pendant cosmique du monde psychique), et le son extérieur qui est celui que nous percevons par l’audition.
La science actuelle ne considère que deux aspects, les phénomènes et les lois, il n’y a pas de place pour un intermédiaire (à la fois dans le temps et dans la descente à partir du principe), certes cet aspect duel est familier à l’homme, il est justifiable, visible/invisible etc et on le trouve dans les doctrines spirituelles, Créateur/création, mais elles proposent également d’autres modes de présentation comme la tripartition, loi principielle, monde intermédiaire, phénomènes, sinon la liberté non seulement divine mais également humaine, ne trouve plus de place, il n’y a plus que lois et phénomènes.
Sauf que maintenant dans les hypothèses évoquées par les physiciens, on retrouve entre autres, l’idée d’une matérialisation et densification progressive.
Quant à la date de la création, le monde étant né dans le temps et le temps dans le monde, on ne peut pas dire à tel moment le monde est apparu (la fameuse « barrière » de Planck), le passage ne peut pas se faire par le mental analytique, d’où le rôle synthétique et poétique du mythe couplé à un processus initiatique.
Pour le Coran la création est constante, c’est comme un souffle ou une vibration qui renouvèle en permanence le monde créé, les bouddhistes disent que le monde est impermanent, mais il y a une constante relative des formes dans cette impermanence, sinon la notion de connaissance et de loi n’aurait pas lieu d’être, aucun repérage, aucune doctrine explicative ne pouvant plus être émise.