Le Dubis des Séquanes est le Doubs, le Dubis des Eduens est la Dheune, le Dubis des Ségusiaves est la Dunières. Ce n’est pourtant pas compliqué à comprendre. Toujours chez les Ségusiaves, on a un exemple de capitale militaire dans une configuration assez similaire à celle de Bibracte au Mont-Saint-Vincent : Yzeron commandant un « pagus militaire » s’étendant grosso-modo entre la Brévenne-Azergues au Nord, la Saône-Rhône à l’Est, le Gier au Sud et l’Anzieux-Loire à l’Ouest.
Pour faire honneur à la salamandre de Gergovie, on peut noter que la forme générale des Monts du Lyonnais est celle d’un scorpion géant. Ses « pinces » enserrent la vallée de la Coise en direction des forteresses de Saint-Symphorien sur Coise d’une part et de Riverie de l’autre. Leur base se trouve trouve aux abords d’Yzeron. L’épine dorsale de l’animal suit la ligne de crête jusqu’au Mont-d’Or formant sa queue et le dard est le château de Saint-Cyr. Des sites comme Saint-Bonnet-le-Froid et Rochefort assuraient la garde rapprochée d’Yzeron.
En Auvergne, le relief entre Issoire et Clermont est un vrai casse-tête. Le « pagus militaire » de Gergovie s’étend en réalité entre entre la Sioule et la Dore bordées de hauteurs alors que les abords de l’Allier sont beaucoup plus accessibles. C’est pour cela que Gergovie / Le Crest se trouve aussi près de l’Allier qui ne constitue pas une frontière militaire en amont de la confluence avec la Dore. Si la ligne de crête entre la Sioule et la Dore passant par le Crest est loin d’être idéale, c’est néanmoins la meilleure du secteur. Mauzun, Usson, Murol ou Tournoël sont autant de verrous protégeant l’accès à cette ligne de crête.