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Commentaire de Hervé Hum

sur Du droit à la dictature


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Hervé Hum Hervé Hum 16 novembre 2021 23:10

@Francis, agnotologue

Je tiens pour définition de l’esclavage comme celle qui consiste à être la propriété totale d’un maître autre que soi même. L’esclave est donc rendu à la condition de meuble. Vous pouvez donc prendre soin de ce meuble un jour et le brûler le lendemain selon votre bon plaisir sans que personne ne puisse vous dire quoi que ce soit. Vous pouvez donc torturer, soumettre votre meuble aux pires conditions, toujours selon votre bon plaisir.

Bien entendu, il n’y a pas d’intérêt à trop mal traiter l’esclave, tout comme un animal dont on veut obtenir le meilleur rendement.

Maintenant, je n’ignore pas ce que vous écrivez, mais il y a un petit détail que vous ne considérez pas, le fait qu’un salarié n’est pas considéré comme un esclave et ce, depuis toujours. Sans cela, il faudrait alors considérer les soldats et autres gardes chiourmes de l’époque antique comme des esclaves. La plèbe de la Rome antique comme des esclaves. En fait, la différence est l’intérêt, le fait que si le salarié se surveille lui même, autant que le garde chiourme surveillait les esclaves et qui implique qu’il se surveillait lui même au préalable, c’est que le salaire perçu dépasse plus ou moins le seul maintient de sa propre survie.

Autrement dit, l’esclave moderne valait surtout (du moins en France et pour une majorité de français encore aujourd’hui) pour la condition ouvrière jusqu’au début du XXème et a cessé avec les lois sociales garantissant des conditions de travail et de rémunérations minimales le sortant de sa condition d’esclave, autrement dit, où son salaire satisfait juste à l’entretient et renouvellement de sa force de travail.

Ceci n’est que mon point de vu.

Pour finir, les gens honnêtes dont peut parler Huxley n’ont pas « l’amour de leur servitude », ils ont l’amour de leur propre utilité à la collectivité que l’on appelle aussi l’amour de rendre service et qu’une minorité prédatrice abusent pour leur propre compte. Le prédateur économique est celui qui « mange » le temps de vie d’autrui au delà de son propre mérite personnel et pour ce faire, utilise le seul moyen existant qu’est l’impôt via la propriété, déclinaison bourgeoisie de la souveraineté nobiliaire. (j’ai écris un article sur le sujet « de la prédation humaine »..Encore qu’il faille comprendre que la propriété n’a de raison d’être que pour percevoir l’impôt, sans cela, elle perd toute sa raison d’être. C’est d’ailleurs en permettant l’accès à la propriété et à l’usure de l’épargne que les maîtres s’attachent aujourd’hui le mieux la servitude volontaire.

Personnellement, ma référence est Orwell avec son livre 1984, qui résume le mieux la situation mondiale actuelle.


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