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Commentaire de Hervé Hum

sur Du droit à la dictature


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Hervé Hum Hervé Hum 18 novembre 2021 09:21

@Caleb Irri

Merci pour votre réponse argumenté, mais qui me permet de noter que nous ne sommes pas fondamentalement opposés quant aux principes de liberté individuelles. Seulement qu’en collectivité, la liberté individuelle est relative à autrui et non indépendante et c’est bien ce que votre commentaire partage.

J’écris surtout que les droits sont d’une forme innée par rapport à la convention qui lie les humains partageant une même collectivité et les devoirs une forme acquise, car il faut en prendre connaissance.

Comme je vous l’ai écrit, pour ma part, devoirs et droits sont indissociables, l’un n’existe pas sans l’autre. Pour l’exemple du vote, avant d’être un devoir, ce fut surtout une lutte pour en faire un droit, le droit de vote et ce n’est qu’une fois acquis qu’on peut poser ce droit en terme de devoir. Comme mon exemple de la pièce, vous pouvez choisir pile ou face, mais vous ne pouvez pas dire qu’il n’y a qu’une seule face à la pièce. Bref, voter est un devoir par rapport à la lutte pour l’obtenir en tant que droit. Je ne vais pas développer plus pour ne pas dévier du sujet, mais notez bien que le devoir de vote fait suite et est le pendant du droit acquis (l’innée est d’abord un acquis qui devient innée lorsqu’il est intégré dans la conscience et n’est plus remis en cause).

Ce que j’écris, c’est que toute personne est libre de choisir le droit, mais une fois cela fait, le principe de responsabilité implique qu’il en assume les conséquences éventuelles et c’est là que ce situe le devoir. Sinon, c’est dire comme les politiques « responsable, mais pas coupable », autrement dit, je prend les profit, mais laisse les pertes aux autres.

Le droit en tant que tel, considère les droits et les devoirs et c’est ce qui définit la loi. Il n’y a donc pas à rajouter des devoirs qui sont déjà considéré, mon article précise juste que le fondement du sens de la responsabilité repose sur l’équilibre recherché entre ses droits et ses devoirs. Si je décide d’avoir des enfants, j’en assume les conséquences en termes de devoirs et si je refuse ces devoirs, la société les prend en charge car elle reconnaît les droits innées, mais elle peut dès lors et pas avant cela, interdire à la personne d’avoir d’autres enfants ou bien de commencer par assumer celui déjà naît. Autrement dit, la liberté est toujours garantie, c’est celle de décider de ses choix en tant qu’être souverain, mais une fois pris et acté dans la réalité, vous ne pouvez plus faire comme si de rien était. La notion de responsabilité ne repose pas sur un revenu minimum ou un critère d’intelligence, mais de conscience, sur la capacité à répondre de ses droits et devoirs. Ce principe, appliqué à l’économie à pour conséquence directe l’abolition de la propriété privé portant sur l’appareil productif, ceci, parce que cela viole directement l’équilibre recherché entre droits et devoirs. Selon ce principe d’équilibre, nul ne peut exiger plus de droits qu’il n’accomplit de devoirs et nul ne peut se voir exiger plus de devoirs qu’il ne réclame de droits. Je donne cet exemple de l’habitation, selon ce principe, le droit de logement implique le devoir de bon usage et d’entretien, toutefois, ce devoir ne vaut que pour changer de logement. Autrement dit, si vous restez dans ce logement toute votre vie, vous n’avez pas d’obligation d’entretien.

Pour aller plus loin, j’ai écris un autre article sur l’évolution de la société humaine sous le prisme de celle du droit et du devoir. En résumé, la noblesse fondait sa légitimité sur la primauté du devoir sur le droit, faisant que lorsque le devoir domine le droit, il n’a pas obligation d’appliquer le droit et quand le droit domine le devoir (cas actuel de la société), il n’implique pas un devoir correspondant. Autrement dit, l’irresponsabilité est dans le déséquilibre entre droits et devoirs.

 Bref, chacun est toujours libre fondamentalement de ses choix, mais une fois pris, il doit en assumer les conséquences et c’est le devoir. C’est un principe d’ailleurs établie depuis toujours, sauf pour ceux qui dominent la société en arguant de la primauté du devoir sous la monarchie ou du droit sous la bourgeoisie. Pour tous les autres, la règle est toujours l’équilibre et la seule solution pour sortir l’humanité des crises actuelles qui la secoue , passe uniquement par l’affirmation de la primauté de l’équilibre où ceux qui veulent y déroger sont alors considérés comme irresponsables et doivent être traité tel quel. Une de ses conséquences directe est qu’aucun homme ne peut plus dominer les autres et décider pour eux. La logique repose sur ses propres postulats, pas sur l’arbitraire humain. Il y a des inconvénients certains, mais dans l’immédiat, ce sont les avantages qui dominent.

Je m’arrête là car j’ai été plus long que vous et j’espère que moi aussi je n’ai pas été trop « chiant »


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