"L’action observée ces derniers jours sentait fortement la
révolution de couleur, typiquement fomentée par les États-Unis. Les
gangs qui ont attaqué les forces de police, incendié des bâtiments et
pris d’assaut les lieux où étaient stockées des armes semblaient très
bien entraînés. Ils travaillaient en formation et étaient manifestement
sous le commandement de quelqu’un. Certains d’entre eux semblaient être
des tireurs d’élite entraînés, car certains tirs atteignaient les
policiers à grande distance. Trois des policiers tués ont été décapités,
ce qui indique la présence d’éléments djihadistes. Certains d’entre eux
seraient également des étrangers et la taille de la force totale a été
estimée à 20 000 personnes. Certains ont émis l’hypothèse que ces
personnes venaient de Turquie, où le président Erdogan utilise des
djihadistes syriens à des fins de politique étrangère. Mais dans
l’intérêt de qui ferait-il cela au Kazakhstan ?
La Turquie est bien sûr membre de l’OTAN et finira par se plier à ses exigences. L’ultimatum de la Russie de « maintenir l’OTAN loin de la frontière russe ou sinon… »
pourrait être une raison suffisante pour Washington DC de créer des
problèmes à la frontière sud de la Russie. Lorsque les États-Unis ont
fui l’Afghanistan, ils ont essayé d’obtenir de nouvelles bases en Asie
centrale, mais tous les gouvernements de la région ont refusé. Un
changement de régime au Kazakhstan pourrait amener quelqu’un au sommet
qui autoriserait une base étasunienne. Mais qui pourrait être cette
personne ?
Le président Kassym-Jomart Tokayev a été installé en 2019 après le
départ de l’ancien dirigeant, Nursultan Nazarbayev, sous la pression du
public. Mais Nazarbayev est en fait resté aux commandes jusqu’à très
récemment. Il a obtenu le titre de « premier président » et a été nommé président du Comité de sécurité nationale (KNB). La capitale Astana a été rebaptisée Nur-Sultan en son honneur.
La personne qui dirigeait les affaires courantes du comité de sécurité était Karim Masimov, un fidèle allié de Nazarbayev et un ami d’affaires
de Joe et Hunter Biden. Il semble que les forces de sécurité n’étaient
pas vraiment prêtes à se battre lorsque les premiers gangs sont devenus
violents. Les forces qui gardaient l’aéroport d’Almaty, la plus grande
ville du Kazakhstan, auraient été priées de quitter les lieus peu avant
qu’une bande d’une cinquantaine de rebelles ne prenne le contrôle de
l’aéroport.
Le président Kassym-Jomart Tokayev a désormais pris la tête du Comité
de sécurité nationale. Nazarbayev est hors jeu. Vendredi, il a été
rapporté que lui et sa famille avaient quitté le Kazakhstan mais son
secrétaire privé a déclaré que Nazarbayev, qui n’a pas été vu en public
depuis la fin décembre, était toujours à Astana / Nur-Sultan.
Karim Masimov a également été destitué, arrêté et accusé de trahison..........
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Pour l’instant, il semble que Tokayev soit sûr de gagner. Il n’y aura pas de sanctions « occidentales », car plusieurs grandes entreprises « occidentales »
gagnent beaucoup d’argent en exploitant les ressources du Kazakhstan.
Si elles devaient se retirer en représailles aux sanctions, ce serait
une grande victoire pour la Russie et la Chine.
Tout ceci était un résultat tout à fait prévisible. Mais alors pourquoi lancer cette opération ?
La seule réponse qui ait un sens à mes yeux est qu’il s’agissait
d’une tentative pour détourner l’attention de la Russie de la menace « occidentale ». Si c’est bien cela, elle a échoué."
Moon of Alabama
.https://lesakerfrancophone.fr/les-mysteres-derriere-la-rebellion-ratee-au-kazakhstan