@samy Levrai
Bonjour,
Merci pour ce lien qui a le mérite de donner des renseignements sourcés.
Dans la dernière partie du texte, il est fait référence a des dissensions dans l’appareil d’Etat du Kazakhstan. Il y en a assurément comme partout. Cependant, c’est à mon avis une erreur d’expliquer une mobilisation populaire à partir de ces dissensions. C’est l’inverse qui se passe. Les mobilisations font ressortir et exacerbent les divergences au sein de l’Etat.
Je prendrai l’exemple de la fin de Ceausescu. Il y avait divergence au sein de l’Etat de Roumanie entre le clan de Ceausescu qui voulait s’en tenir au stalinisme dictatorial pur et dur alors qu’une évolution était souhaitée depuis Moscou et approuvée par un pan de l’appareil d’Etat de Roumanie. Il y a eu une mobilisation et même une révolution contre la dictature de Ceausescu pour le chasser du pouvoir. C’est à ce moment que la révolution a été confisquée par le pan de l’appareil d’Etat plus proche de Moscou.
On a ce type de situation au Kazakhstan avec une équipe qui voudrait bien rompre avec les pratiques anciennes de la vieille dictature mais ne le peux pas en ce moment. La caste au pouvoir est contestée par le peuple dans sa globalité.
Pour le plaisir, je fais maintenant un copier-coller de la première partie qui remet à sa place toute la nouvelle extrême-droite qui voulait faire croire ; une fois de plus, à une manipulation des USA.
"Ceux qui, exaltés du Grand jeu ou un peu conspi sur les bords, voyaient
la main américaine ont dû déchanter. La réaction de Washington aux
événements a été complètement atone et même les observateurs russes,
pourtant jamais en reste dès qu’il s’agit de subodorer une « révolution »
colorée, se sont dans leur très grande majorité abstenus de jouer ce
refrain.
La seule protestation impériale, par la
voix de la porte-parole de la Maison Blanche, aura été de contester le
droit de l’OTSC à intervenir, ce qui a provoqué une réponse cinglante de la belle Maria : « Tout le monde est habitué au fait que certains représentants américains ne comprennent rien ». Ces joyeuses banderilles sont, soit dit en passant, une indication supplémentaire que Washington n’est pas impliqué dans les événements (le MAE russe n’aurait évidemment pas manqué de réagir en ce cas)."