@Xenozoid
Bonjour,
Merci pour votre diatribe contre le conformisme. On ne peut qu’être d’accord avec vous quand on constate, au quotidien, que, sous le poids de l’idéologie dominante, les travailleurs, contraints d’accepter leur condition d’exploités, semblent soumis à toutes les lois imposées par les exploiteurs. Depuis La Boétie, nombreux sont ceux qui se sont interrogés à ce sujet. En particulier, au XIXème siècle, avec l’essor du capitalisme sont apparues, en même temps que les premières révoltes prolétariennes, les théories remettant en cause ce système d’exploitation. Ce fut en particulier l’anarchisme. Ensuite, s’émancipant de toute idéologie, le marxisme a permis une approche d’analyse rigoureuse, parce que scientifique, de la lutte des classes.
Il en ressort que, malgré les apparences, cette apparente stabilité du système capitaliste où chaque individu semble conformiste, est en fait très fragile. Non ! Il n’est pas dans la nature de l’homme d’être exploité et de toujours l’accepter. Les exploités forment une classe sociale qui s’organise de multiples manières ce qui lui permet, dans des circonstances particulières, d’apparaître parfois au grand jour en tant que classe. Ces circonstances particulières apparaissent régulièrement car elles proviennent des contradictions du système d’exploitation. En effet, celui-ci doit toujours produire, en payant à moindre coût, des marchandises qui doivent être achetées par des exploités de plus en plus productifs mais de moins en moins payés. Les marchandises produites ne peuvent plus être écoulées. Ce système est sans arrêt en crise. Il en résulte des explosions sociales.
C’est ce qui vient de se produire, une fois de plus, au Kazakhstan.
Toutes les forces hostiles au prolétariat se mobilisent alors contre cette explosion sociale. En particulier les grandes puissances comme la Russie et les USA veulent qu’au plus vite cette révolution soit écrasée.
C’est évidemment vraie pour Poutine le puissant voisin depuis longtemps allié aux dictateurs du Kasakhstan. Mais c’est vrai aussi pour les USA qui sont eux-aussi les alliés des dictateurs depuis pas mal de temps. Contrairement à ce qu’affirment les habituels illuminés, les USA n’ont nullement besoin de fomenter une révolution de couleur car ils en ont obtenu les effets très pacifiquement et progressivement depuis décembre 1991. Les grandes compagnies de pétrole américaine (Chevron et ExxonMobil) n’ont nullement besoin de chercher à s’emparer des hydrocarbures du Kazakhstan car elles en sont déjà largement propriétaires. Par contre elles tiennent à ce qu’une éventuelle révolution soit rapidement écrasée dans l’œuf car elles ne veulent pas que leurs intérêts dans ce pays soient fragilisés.
Les dirigeants américains et Poutine entretiennent sur la question de la révolution au Kasakhstan des relations de frères-ennemis. Ils sont, avant tout, frères car ils sont tous des contre-révolutionnaires. Cependant, dans les relations diplomatiques, il a fallu faire apparaitre un semblant de divergences.
Pour que Poutine puisse intervenir militairement, il lui fallait chercher à être conforme au droit international c’est au dire au droit du capitalisme international (le droit des tyrans qui se fixent des règles entre-eux pour maintenir globalement le système d’exploitation). Il fallait donc qu’il réponde à une demande d’un pays (aucun problème à ce sujet) mais il fallait aussi que ce pays se plaigne d’être agressé par une force extérieure. Poutine a donc dû expliquer qu’une puissance étrangère menaçait le Kazakhstan. Sans rien dire clairement, il a bien fallu qu’il insinue que cette puissance était les USA.
Bien évidemment, les dirigeants américains ont démenti toute implication. Ils ont, par la même occasion, mis en garde Poutine sur le fait qu’en intervenant comme il le fait il pourrait être contraint de rester longtemps dans ce pays. Ils suspectent qu’il aura bien des difficultés à mettre en place un système fiable qui perdurera après leur départ. Les dirigeants américains sont bien placés pour donner des conseils de ce genre après leur expérience en Irak, en Afghanistan...
Remarquons que depuis, Poutine a validé le fait que les USA ne sont pour rien dans la révolution au Kazakhstan car il n’a nullement contredit ce que ceux-ci ont expliqué à ce sujet.
Cependant tous les contre-révolutionnaires, en commençant par la nouvelle extrême-droite, nient la lutte des classes en général et le fait qu’il y ait des révolutions. Une fois de plus, ils se lancent dans des explications sur la lutte contre le grand puissant envahisseur qui vient de déguerpir en courant de l’Afghanistan... Leurs explications sont de plus en plus débiles, incohérentes... Dommage qu’elles soient reprises dans des commentaires par des mélenchonnistes ou des militants de l’UPR. Décidément, la confusion règne...
12/01 16:36 - Xenozoid
@Jean Dugenêt Décidément, la confusion règne... un mec comme toi devrais savoir que ce (...)
12/01 09:44 - Jean Dugenêt
@Xenozoid Bonjour, Merci pour votre diatribe contre le conformisme. On ne peut qu’être (...)
11/01 20:15 - Xenozoid
@Jean Dugenêt La loi martiale de l’opinion publique L’opinion publique est la (...)
11/01 20:08 - Jean Dugenêt
@cettegrenouille-là J’espère que tu es conscient que quand tu écris « quelques repères (...)
11/01 19:40 - Jean Dugenêt
@jmdest62 Vous m’accusez de menteur parce que j’ai dit que Mélenchon avait soutenu (...)
11/01 16:58 - jmdest62
@Jean Dugenêt Oui vous avez menti : JLM n’est ni pro , ni anti-Russe, il a seulement (...)
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