@Sarah Juste
Les républicains qui appellent l’hyper-concentration du
pouvoir de la finance ’communisme’ s’opposent à la tyrannie des
multinationales, mais en général aussi aux minima sociaux (qui atténuent
l’extrême pauvreté même aux USA).
Il faut dire que chez une bonne
partie des démocrates aisés il y a un deal pervers proposé aux personnes
modestes : soumettez vous au pouvoir de la finance en échange de ces
minima sociaux. Si les démocrates s’opposaient sérieusement à la
dictature financière, l’argument ’hypercapitalisme=communisme’ tiendrait
beaucoup moins.
Je connais personnellement des américains
démocrates-intégristes et multimillionnaires : ils ne sont pas du tout
’communistes’, c’est à dire qu’ils n’ont aucune intention de partager
leur richesse. Ils veulent profiter de leur argent, tout en ayant bonne conscience (tant que cela ne leur coûte presque rien).
Du
côté républicain on distingue souvent (mais pas toujours) le
capitalisme des multinationales et le libéralisme (liberté de monter sa
petite entreprise). Quand l’argent et le pouvoir se concentrent trop,
environ 1/2 des républicain appelleront cela ’communisme’, et 1/2 des
républicains appelleront cela ’dictature de la finance et des trusts, ou
même facisme’.
En fin de compte l’opposition
démocrate-républicain ne correspond pas bien à l’opposition entre
tyrannie financiarisée et libéralisme politique. Nous sommes face à un
nouveau type de dictature, les anciens mots communisme/fascisme ne sont
que des références, utiles, mais forcément en décalage avec la nouvelle
situation.