Rhinocérite ou nouveau fascisme sanitaire
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La rhinocérite ou le nouveau fascisme sanitaire
un petit court métrage pour introduire un fascisme qui ne dit pas son nom mais dont Laurent Firode brocarde les dérives : une prof relate avec admiration l'histoire d'une petite fille dans sa classe qui vomit dans son masque par peur de l'enlever et de contaminer ( vécu un peu chez mes enfants : ils n'ont pas le droit avec certains profs d'enlever le masque pour tousser ou se moucher), l'homme du sketch lui relate sa vacation en tant que le père noël dans un magasin pour vacciner les enfants et abuser de leur confiance en ce personnage ( du vécu dans des centres commerciaux) et une employée d'un ehpad qui interdit l'accès à la famille pour les derniers adieux car ils ont un schéma vaccinal incomplet.
ces trois personnes relatent cela avec l'émotion du devoir accompli et s'insurgent qu'une poignée de personnes revendique leur liberté plutôt que de vouloir se sacrifier au nom du collectif. Une nation qui comme l'a promis Macron privilégierait les devoirs aux droits et qui a d'ailleurs dérapé en disant " nous devons sortir de l'état de droit" et aprés des rires, il s'est rattrapé " l'état d'urgence".
voici ce court métrage
Oui, bien avant que Philippot ne déclare " je ne suis pas un rhinocéros", la pièce de Ionesco m'était apparue comme à beaucoup, je pense, complètement en adéquation avec ce que l'on vit actuellement avec le nouveau fascisme sanitaire. Je trouvais cette pièce absurde et dérangeante avant de connaître notre période sous Covid. Je pensais auparavant que Ionesco avait profité de son origine roumaine pour briller en France et je voyais comme un artiste fou à la Dali.
Maintenant, cette pièce prend sens. Ionesco a vécu la montée du fascisme en Roumanie et il a dû voir tous ses amis adhérer progressivement au parti ce qui l'a d'abord blessé, puis sidéré et il a essayé d'en faire une piéce universelle pour montrer les deux humanités qui se sont scindées alors, dévoilant une position ontologique de chaque individu plus profonde même qu'une position politique et que cette position ontologique intrinsèque amène le basculement de la majorité vers tout fascisme qu'il soit politique ou sanitaire. Certains avancent que 13% des gens seulement résisteraient à l'endoctrinement et/ou à la pression du plus fort comme le montre l'expérience de Milgram.
La pièce de Ionesco s'ouvre sur un événement absurde d'une discussion dans un bar. On apprend que certaines personnes deviennent progressivement des rhinocéros. Au lieu de discuter de ce phénomène totalement délirant, la discussion s'enferre pour savoir si ce sont des rhinocéros d'Afrique ou d'Asie. Jean et Béranger sont deux amis comme Alceste et Philinthe. Alceste et Béranger croient en un humain qui serait droit dans ses baskets et qui jamais ne faillirait à des principes dictés non par la cour mais par sa conscience tandis que leur ami respectif croit plutôt à la juste hypocrisie avec certains et l'honnêteté avec d'autres selon des petits accommodements qui leur semblent raisonnables.
Jean est le lettré et Béranger se définit plus comme un inculte, un intuitif. Jean est comme philinthe le plus sympathique des deux au départ.
"JEAN
Les médecins inventent des maladies qui n’existent pas.
BÉRENGER
Cela part d’un bon sentiment. C’est pour le plaisir de soigner les gens.
JEAN
Ils inventent les maladies, ils inventent les maladies !
BÉRENGER
Peut-être les inventent-ils. Mais ils guérissent les maladies qu’ils inventent."
Jean et Béranger ensuite se disputent sur le nombre de cornes des rhinocéros d'Afrique ou d'Asie. Puis Jean tombe malade et se transforme.
"BÉRENGER
Réfléchissez, voyons, vous vous rendez bien compte que nous avons une philosophie que ces animaux n’ont pas, un système de valeurs irremplaçable. Des siècles de civilisation humaine l’ont bâti !...
JEAN
Démolissons tout cela, on s’en portera mieux."
Béranger sort de chez Jean, meurtri et sidéré de la métamorphose et il en fait part à Dudart. Au départ, il prend cette transformation de façon personnelle .
"Comment pourrais je ne pas y penser ! Ce garçon si humain, grand défenseur
de l’humanisme ! Qui l’eût cru ! Lui, lui ! On se connaissait depuis... depuis toujours. Jamais je ne me serais douté qu’il aurait évolué de cette façon. J’étais plus sûr de lui que de moi-même !... Me faire ça, à moi." Aujourd'hui, c'est ce que nous avons ressenti, nous les dit complotistes, quand nos amis ou notre famille ont adhéré à la propagande gouvernementale et n'ont pas remis en cause le narratif "pandémie" bien que rien autour ne justifiait les mesures ineptes, parfois paradoxales érigées en dogme par le Parti comme Ionesco a dû souffrir de cette soumission de ses amis au narratif fasciste de l'époque.
Puis Beranger s'inquiète du phénomène quand il voit beaucoup de monde progressivement autour de lui se transformer.
"Si cela s’était passé ailleurs, dans un autre pays et qu’on eût appris cela par les journaux, on pourrait discuter paisiblement de la chose, étudier la question sur toutes ses faces, en tirer objectivement des conclusions. On organiserait des débats académiques, on ferait venir des savants, des écrivains, des hommes de loi, des femmes savantes, des artistes. Des hommes de la rue aussi, ce serait intéressant, passionnant, instructif. Mais quand vous êtes pris vous-même dans l’événement, quand vous êtes mis tout à coup devant la réalité brutale des faits, on ne peut pas ne pas se sentir concerné directement, on est trop violemment surpris pour garder tout son sang-froid. Moi, je suis surpris, je suis surpris, je suis surpris ! Je n’en reviens pas."
Il s'insurge comme Perronne "J’enverrai des lettres aux journaux, j’écrirai des manifestes, je solliciterai une audience " ( j'aurais pu écrire personne, mais j'ai écrit Perronne, en hommage à notre Ulysse qui se bat depuis le premier confinement contre les cyclopes et dont le nom est Perronne.)
Dudard lui répond :
"Laissez les autorités réagir d’elles-mêmes ! Après tout je me demande si, moralement, vous avez le droit de vous mêler de l’affaire. D’ailleurs, je continue de penser que ce n’est pas grave. À mon avis, il est absurde de s’affoler pour quelques personnes qui ont voulu changer de peau. Ils ne se sentaient pas bien dans la leur. Ils sont bien libres, ça les regarde."
On excuse la transformation au nom des libertés Individuelles, chacun peut faire ce qu'il veut, c'était avant le Pass donc, on n'était pas encore dans la coercition, les gens se transforment en rhinocéros en agissant selon leur propre liberté individuelle, ils préfèrent adhérer au fascisme politique ou sanitaire de leur plein gré. Ils l'ont fait parce qu'ils ne se sentaient pas bien dans leur peau. Les hommes avaient perdu toute spiritualité et n'importe quel prétexte les fait basculer dans un monde où on leur érige des règles plutôt qu'avoir à se les prescrire à soi même. Toutes ces personnes ont adhéré étaient finalement prêtes au crédit social à la Chinoise et à l'identité numérique.
On va même plus loin dans la discussion " il n'y aurait ni bien, ni mal." ce qui oppose Alceste et Philinthe et Philinthe n'arrive pas à comprendre la position extrême d'Alceste. Tous voient en Alceste un "emmerdeur" pour plagier une expression à la macronne et non à la Cambronne. Il y a des points sur lequel on ne peut déroger même pour son confort personnel ou sa position sociale. Certes, l'homme a reçu son libre arbitre depuis Adam et Ève, et ce concept de la genèse reparaît dans la discussion de Bêranger avec Daisy," nous recommencerons tout, nous ferons des enfants, nous régénérerons l'humanité" mais ce qui sous entend que l'humanité a dégénéré et le Bien s'est fourvoyé avec le Mal. L'homme a préféré les Biens au Bien, l'homme a privilégié son confort à la liberté. Il a abdiqué depuis longtemps.
"BÉRENGER
Il faut couper le mal à la racine.
DUDARD
Le mal, le mal ! Parole creuse ! Peut-on savoir où est le mal, où est le bien ?"
Bêranger se désole alors et s'aperçoit que ce mal s'est répandu " Ils sont tous devenus fous. Le monde est malade. Ils sont tous malades."
Béranger déclare sa flamme à une collègue Daisy qui semble penser comme lui mais qui progressivement change aussi de camp.
"DAISY
Après tout, c’est peut-être nous qui avons besoin d’être sauvés. C’est nous, peut-être, les fous.
C’est ça, les gens. Ils ont l’air gais. Ils se sentent bien dans leur peau. Ils n’ont pas l’air d’être fous. Ils sont très naturels. Ils ont eu des raisons.
BÉRENGER, joignant les mains et regardant Daisy désespérément. C’est nous qui avons raison, Daisy, je t’assure.
DAISY
Quelle prétention !...
BÉRENGER Tu sais bien que j’ai raison.
DAISY
Il n’y a pas de raison absolue. C’est le monde qui a raison, ce n’est pas toi, ni moi."
Victoire par K.O ou chaos : c'était le dernier round de la victoire du collectif sur l'individualité. Ce qu'on peut voir maintenant apparaître dans wikipidia et les programmes scolaires : le collectif prime sur l'individuel, comme dans tout bon fascisme.
Ce que m'a dit une atsem pour le masque en septembre 2020 quand j'essayais de m'insurger qu'abdiquer sur le masque , c'était tout accepter pour le futur, elle m'a dit "si tout le monde le fait, tu dois le faire". Ce que m'a dit une amie : " moi, j'ai travaillé pour que mes filles aient une belle vie, je ne veux pas d'une vie où nous serions tous égaux." Je force le trait mais en décembre 2021 la discussion que j'avais eue avec de nombreux amis avait tourné ( tant qu'on en était à l'étape du masque) entre un choix entre monde qui serait plus juste et plus égalitaire ou notre monde de consommation avec son sytème de récompenses (monétaires ou égotiques) si on se soumet à ses diktats. Tous se déclaraient prêts à abandonner leur liberté pour la petite contrainte du masque. Tous voulaient juste revenir au monde d'avant avec ses récompenses. Cette position ontologique et ce choix n'avait rien de sanitaire. Peu de mes amis avaient peur, on se refaisait encore la bise en décembre 2020, on surfait sur le déconfinement de l'été 2021 et on n'avait pas encore la vaccinite aiguë.
Mais l'humanité s'était déjà scindée. Oui, il faudra se souvenir si on ne veut pas que l'histoire se répète. Plus tard, on dira certainement dans les livres qu'il y a eu le virus du SIDA, que plus tard, des islamistes ont fait tomber deux tours, qu'un Samuel Paty a été decapité et qu'il y a eu une grande pandémie de 2 ans en 2020 et que les gens ont eu peur... et qu'ils se sont fait vacciner et qrcoder, on oubliera ce qu'on a vécu psychologiquement, on oubliera qu'on avait le choix de croire à la propagande sécuritaire et /ou sanitaire et que la plupart se sont transformés en rhinocéros pour ne pas perdre leurs petits privilèges... Ils avaient des yeux mais ils n'ont pas voulu voir, ils avaient des oreilles et ils n'ont pas voulu entendre..
Ionesco avait raison , beaucoup avaient déjà fait leur choix avant la dictature affirmée. Ils préféraient déjà leur confort et le conformisme à la Liberté avec un grand L. Même si j'ai longtemps fait croire que j'étais nihiliste ou peut être l'ai je cru aussi, le mot Liberté me fait vibrer. Quand je vois William Wallace dans braveheart, crier liberté, alors qu'on vient d'abord de le pendre, ensuite on lui demande allégeance au roi d'Angleterre pour une mort plus rapide, il répond liberté et il se fait écartelé puis éviscéré comme le voulait les tortures des opposants politiques de l'époque, je ne peux m'empêcher de serrer les poings comme mes petits élèves quand je leur montre "le lièvre et la tortue" et qu'ils serrent les poings afin que la tortue gagne sur le lièvre arrogant. A quel âge commence-t-on à préférer le confort à la liberté et la justice ? J'aimerais comme le dit Jaurès dans sa belle lettre aux instituteurs conserver cet idéal des enfants envers le bien et la justice. D'où la nécessité de refonder l'éducation dans un "nôtre" monde car à un moment donné ça dérape pour beaucoup. Combien d'#livefreeordie aujourd'hui... trop peu... Antoine François momoro avait comme Wallace crié "liberté égalité fraternité ou la mort" mais notre Wikipédia français a omis la fin du créateur de notre devise "ou la mort" alors que sur Wikipedia en anglais Momoro serait le porte parole aujourd'hui de l'hashtag #livefreeordie
La pièce finit par un monologue de Béranger "Hélas, je suis un monstre, je suis un monstre. Hélas, jamais je ne deviendrai rhinocéros, jamais, jamais ! Je ne peux plus changer. Je voudrais bien, je voudrais tellement, mais je ne peux pas. Je ne peux plus me voir. J’ai trop honte ! (Il tourne le dos à la glace.) Comme je suis laid ! Malheur à celui qui veut conserver son originalité ! (Il a un brusque sursaut.) Eh bien tant pis ! Je me défendrai contre tout le monde ! Ma carabine, ma carabine ! Contre tout le monde, je me défendrai ! Je suis le dernier homme, je le resterai jusqu’au bout ! Je ne capitule pas !"
Oui, je veux croire à cette humanité qui préfère notre individualité à votre qrcode, avec ou sans votre injection, oui je veux croire à une humanité qui préfère sa liberté à son confort.
nous ne capitulerons pas, nous ne succomberons pas au fascisme sécuritaire.
Liberté, j'écris ton nom
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