@Lynwec
A l’époque où Gleenwald était à l’ « Intercept » il avait parfaitement analysé les cris de vierges effarouchées quand Trump est arrivé au pouvoir et qu’il a hérité du pouvoir d’avoir une « kill list » que les élus avaient imprudemment accordé à Obama. Obama selon eux avait le droit d’avoir une liste de cibles à abattre, mais pas Trump. Sauf que quand on donne des pouvoirs légaux d’apprenti dictateur à quelqu’un qu’on trouve raisonnable, son successeur peut se retrouver avec des outils en main dont il fera un usage qui peut déplaire.
La « raison d’Etat » (sans plus de précision bien sûr) permet d’éliminer physiquement a peu près n’importe qui. Pas plus qu’un policier français n’aura d’état d’âme à coller une prune à un inconnu non masqué seul en extérieur, un commando ne se posera pas de question sinon comment tuer efficacement sa cible.
On peut efficacement tuer la carrière d’un scientifique, rendre impossible d’exercer son métier, acculer un réticent à servir de cobaye à la ruine économique à coup d’amendes catastrophiques, acculer les plus faibles au suicide. Il y a tellement de façon de tuer un opposant ou un simple gêneur que la morale très élastique de ceux qui parviennent au sommet (faites ce que je dis, pas ce que je fais...) fait le reste.
Le peloton d’exécution au petit matin blême est du passé. Ils ont trouvé plus discret.
La société allemande des années 1930 n’a pas vu à temps l’arrivée du nazisme. On a la même cécité face à la pieuvre qui déploie ses tentacules. Le patron de Google avait osé dire que « ceux qui demandaient le droit à une vie privée avait des choses à cacher ». Gleenwald lui a alors demandé ses adresses de mail et mots de passe, vu qu’il n’avait manifestement rien à cacher. Il ne lui a jamais été répondu.
Je n’irai pas jusqu’à dire que « les vivants envierons les morts » mais on aurait gravement tort de ne pas entendre les bruits de cyberbottes.