Essentiellement pour débloquer une situation qui est intenable pour les populations des deux républiques autoproclamés après le début de guerre civile en 2014.
Le contexte est connu. Gorbatchev met un terme à l’URSS et demande au moment de la réunification de l’Allemagne que l’OTAN n’aille pas au delà des frontières de l’ex RDA, en bref n’incorpore aucun autre pays. En retour le Pacte de Varsovie se désintègre et les russes proposent ouvertement un partenariat, et s’ouvrent au monde occidental.
Il y avait alors deux options : soit faire table rase du passé, parier sur l’avenir comme cela fut fait avec l’Allemagne nazie et faire un plan Marchall pour ancrer la Russie dans l’orbite des démocraties occidentales, chose concevable vu les racines européennes de la partie ouest de la Russie. Où alors rester méfiant et exiger sous une forme ou une autre de payer le prix du passé.
C’est l’option qui fut choisie envers l’Allemagne en 1918 et qui devait conduire à la seconde guerre mondiale.
Malgré les promesses faites à Gorbatchev par James Baker et les européens, l’OTAN va s’élargir à la plupart des pays d’europe centrale, le partenariat demandé avec l’Europe être considéré d’un oeil suspect (ne pas dépendre des russes, rétrospectivement cocasse quand on connaît le degré de dépendance des USA comme de l’Europe envers la Chine) sans aucune suite et la demande de M. Poutine d’un partenariat avec l’OTAN pour assurer la sécurité commune en Europe jamais considérée.
Toutes les portes ont été fermées et il leur a été clairement dit qu’ils avaient perdu et devait devenir spectateurs de l’histoire du monde européen.
Yougoslavie, Libye... Les USA ont trahis leur parole tellement de fois, traités avec mépris toutes les demandes de la Russie (y compris de respecter le droit international) qu’une paranoïa touche les russes au moins autant qu’elle touche les occidentaux qui imaginent le retour de l’URSS et des rêves de conquêtes.
Si on oblige la Russie a accepter les deux républiques au sein de la Fédération de Russie, nous serons tous en danger, comme le monde le fut lors de la crise des missiles à Cuba en 1962.
Le pouvoir à Kiev devrait comprendre, que cela lui plaise ou non, que si l’Ukraine insiste pour entrer dans l’OTAN (un « non » ferme devrait lui être opposé) ce n’est pas seulement l’Ukraine qui sera en danger, mais éventuellement nous tous, comme nous l’aurions tous été si les missiles russes étaient restés à Cuba.
Qui veux mourir pour un pays improbable qui n’a pas un siècle d’existence avec des frontières stables ?