J’ai vu minot l’abattage du lapin par mon père. Le soucis, c’est qu’ils étaient pour nous des camarades de jeu, avec lesquels des liens affectifs partagés (on leur donnait de la salade en cachette...) existaient. Du coup végétarien depuis 35 ans, puisque la viande est complètement inutile avc l’alimentation moderne, largement enrichie en protéines aisément disponibles.
On tue quand même 60 milliards de gros animaux terrestres (1000 milliards d’animaux aquatiques, de la crevette à la baleine) chaque année pour une croyance issue de la dernière glaciation et de l’époque pré agriculture.
Quand on sait que le registre de sensibilité de ces animaux est très voisin du nôtre, l’existence de camps de concentration où ils vivent une parodie de vie avant de crever pour rien me laisse toujours un goût amer, que la plupart de mes contemporains n’ont pas dans la bouche, manifestement.
Nous sommes unn fléau absolu pour l’ensemble des autres espèces animales et cela ne semble pas nous effleurer, perdus que nous sommes dans cette notion d’exceptionnalité venue de la religion et qui nous classe à part, en négation de notre appartenance au règne animal.
Tout indique pourtant que ce sont nos frères handicapés de l’intellect, mais (on le sait pour les chiens et les chats que nous acceptons de côtoyer) avec un coeur gros « comme ça ».
Nous évoluerons car nous n’avons pas le choix.