Après la propagande « Covid19 » voilà la propagande de guerre. Elle donnerait envie de dégueuler n’importe qui moyennement informé sur les origines profondes de cette agression de la Russie contre l’Ukraine. Bien sûr que les USA ont roulé M. Gorbatchev dans la farine en promettant de ne pas étendre l’OTAN au delà des frontières de l’Allemagne réunifiée.
Bien sûr que l’Ukraine est une dangereuse mozaïque qui n’a pas eu le temps depuis 1922, de fondre en un seul bloc des éléments disparates. Tous les Etats se sont constitués dans des bains de sang qui ont effacés les langues, les dialectes, les particularités et les identités dans un moule unitaire.
Mais cela fait près de 20 ans que de nombreux spécialistes pointaient du doigt le danger extrême de vouloir faire entrer dans l’OTAN un pays composé de populations liées voire très liées à la Russie, en particulier dans les régions de l’Est en en Crimée (Ukrainienne de 1954 au retour dans le giron russe). Un abrutis aurait compris que c’était une recette quasi infaillible de guerre civile.
Arrive le pompier pyromane planétaire qui n’aspire qu’à un monde unipolaire centré sur lui et habitué depuis 1945 à faire plier tout ceux qui lui résistent, qui va pousser le bouchon un peu loin en prenant un Etat possédant plus de 5000 têtes nucléaires pour l’Irak ou la Corée du Nord.
Il faut être fou à lier pour penser que la Russie va accepter la perspective d’avoir des missiles à 7 min de vol de Moscou sur un territoire qui est le berceau où la Russie est apparue et indépendant depuis 1991 (après deux refontes majeurs de frontières en 1922 et 1954). Si la Russie cède, ils seront à poste dans quelques années.
La Russie sait qu’elle joue son existence en tant qu’Etat souverain. Dans un monde idéal, les populations russophones auraient émigré en Russie et l’Ukraine aurait accepté un statut de neutralité ne lui interdisant nullement de rejoindre l’U.E. Sauf que ces gens sont chez eux autant que les ukrainiens de l’ouest sur d’anciennes terres polonaises.
Les accords de Minsk étaient donc un remarquable compromis qui combiné à un statut de neutralité aurait permis la cohabitation en interne et entre Ukraine et Russie. On a préféré un bras de fer avec l’Etat possédant le plus de têtes nucléaires sur la planète et donc Poutine est devenu un Hitler moderne qui rêve de la « Grande Russie »...
Ecoutez Meirsheimer, Cohen, Hedges, Pozner, Gleenwald et tout ceux capables d’alimenter les deux colonnes correctement sans biais majeur.
Soit on écoute enfin ce que demandent les Russes ou ça risque de finir très mal pour nous tous.