Il y a comme un retard à l’allumage !
Ceux qui sont nés dans les années soixante partent à la retraire aujourd’hui ! Les années soixante, c’était le problème de l’URSS et de l’Amérique, à Cuba !!
Vous vous souvenez : une révolution sur cette île investie par les milliardaires américains, ( pour ne pas dire les pervers) reprise par le peuple, donc, qui le croit(?) à vocation socialiste !
Le seul pays communiste au monde, qui compte, c’est l’URSS ; affinité entre ces deux là, comme plus tard affinité entre le parti BAAS et l’URSS, Afghanistan, Syrie, Irak Libye : tous ces pays ont été détruits par l’empire US.
Demandant de l’aide contre l’agressivité américaine, l’URSS se proposait de disposer quelques missiles sur l’île de Cuba...vous vous souvenez ? Et si vous êtes trop jeunes, vous l’avez appris à l’école de la République des pays libres.
Les Américains sont lents à la détente, et si on conjugue cette lenteur, qui est plus de la mauvaise foi qu’une constitution pathologique, avec le délire de grandeur de l’empire britannique, celui de la volonté ancestrale de dominer le monde, on comprend mieux le mauvais esprit qui atteint la comprenette des décideurs, des relayeurs, et des suiveurs de l’empire US.
Aussi, après avoir détruit tous les pays arabes laïques amis de l’URSS, les États-Unis d’Amérique, ne se regardant pas souvent dans la glace avec lucidité, ne voyant pas le monde changer, s’attaque à la Syrie, tombe sur la nouvelle Russie, prend une raclée, rentre la queue entre les jambes.
On aurait pu imaginer qu’ils prévoient l’avenir avec plus de modestie, bonheurs domestiques, équilibres et justice en leur pays… que nenni !
Ils veulent s’attaquer au gros, à celui qu’ils entourent avec l’aide des traîtres depuis des décennies maintenant : du temps de l’URSS, ils n’osaient pas, mais quand celle-ci s’effondra, ils arrivent comme des vautours piller le cadavre.
C’est une horreur, ce que vivent les Russes à ce moment-là.
Eltsine, dans un moment de lucidité éclairée, forcément par le divin, nomme un obscur chefaillon du KGB à la tête du gouvernement.
Là il faut comprendre que la Russie, les Russes, n’a jamais connu la démocratie : royauté, empire dictature communiste. ( Je rappelle cela juste pour mes lecteurs démocrates si anciens qu’ils ne se rendent pas compte que nous ne sommes plus en démocratie, si nous l’avons jamais été ! On connaît tous les effets de la force d’inertie, qui, entre autres nous laissent marcher au dessus du vide parce que nous ne nous en sommes pas rendu compte.. )
À force de nous gonfler avec notre supériorité, beaucoup sont tombés dedans quand ils étaient petits et n’ont pas idée que c’était un fake ! Donc ils restent, paresseusement, de temps à autre dérangés par des complotistes qu’ils conspuent, forts de leur certitude, dans la certitude que Poutine bourre les urnes, que Bachar est sanguinaire, je ne parle pas de Kadhafi, encore moins de Sadam !! ( je parle comme ça, là, parce que je parle comme eux, là ! Un prénom suffit pour désigner avec mépris le dirigeant du pays convoité, quand on dit « excellence » à un salopard)
L’occidental moyen a ceci de particulier qu’il ne peut pas voir au-delà de lui-même. Donc il projette, et si c’est bien vrai que la volonté de pouvoir, l’abus de pouvoir, le désir de richesse animent nos congénères, ce n’est pas à appliquer bêtement comme dans le monde bisounours Walt Disney où tout est binaire.
Aussi la franchitude étant d’extrême droite, le consensus étant progressiste, la nationalisme russe apparaît-il comme une anomalie d’évolution : comment, les Russes en sont-ils encore là ? Ils ne veulent pas se fondre dans le melting pot si up to date ?
Je souligne ici, que la Russie est , aussi, musulmane, juive, asiatique, caucasienne, européenne...brasse au fond pas mal de peuples, mais bon.
Venons en à ce qui nous occupe :
Poutine (ah oui, le tsar !! on va pas chercher à comprendre, hein) : il ne veut pas que la Russie se déculotte, vaincue, comme l’ont fait d’autres grandes civilisations avant elle : Corée, Japon, Vietnam, Europe. Non décidément, la Russie a dix ou cent mille ans de plus que l’empire US génocidaire, une culture indéboulonnable ( comme l’Iran qui n’a pas encore été attaqué directement, gaffe !), néanmoins quelques compatriotes exilés, une envie, sinon de retrouver la grandeur du tsarisme, du moins compter, ils sont quand même un pays grand comme un continent, n’ont pas cédé, grâce au communisme, aux sirènes de la liberté chérie. Peut-être aussi parce que cette liberté chérie s’est attaquée à eux, comment dire, avec gourmandise quand le communisme a croulé sous son dogmatisme ! Rien n’est éternel de toutes façons.
Donc voyant des Russes attaqués, souffrant, décimés, humiliés, voyant un pays frère aux mains de l’ennemi idéologique, héréditaire ou presque, sentant l’empire qui-se-la-pète, sourd, aveugle aux réalités du terrain, continuer d’encercler leur territoire, les Russes ont décidé de mettre fin au calvaire des leurs, et en profiter pour dissuader l’empire ennemi de revenir jouer les fiers-à-bras devant leurs frontières.
Après avoir essayé de lui parler comme on parle à un adulte responsable, les Russes ont compris que cet empire et ses dévouées nations, corrompues et veules, ne feraient rien pour que de par le monde se construisent des relations, des transactions, des échanges, d’adultes à adultes responsables et respectueux.
À l’ouest, les peuples ne servent au pouvoir qu’à acheter, consommer et voter ; il est un alibi, la condition sine qua non de sa puissance ; mais on le massacre volontiers, l’abîme, le condamne… ils sont tellement interchangeables ces gens.
À l’est, le peuple est la nation, corvéable, mobilisable en cas de conflit, certes, mais est, en temps de paix le lieu, le but de tous les progrès.
Il est notable que les hommes sont volontaires pour aller au combat de défense.
Chez nous, bof.
Ceci est du réel : il y a combats, volonté d’annexion, spoliation… chez nous, tant que l’on peut regarder la télé ( générique pour dire, loisirs et farniente) on n’a pas envie de se bouger le cul.
La seule manière est le déni. Et ça tombe bien !! en occident, on n’a rien à défendre tant on est supérieur, tous ceux qui nous emmerdent sont des jaloux ! Nous avons tout… et rien à prouver.
On entend que cette guerre est agressive : c’est comme si le ciel nous tombait sur la tête !
Pourtant, si nous avions suivi les informations minor stream, nous aurions su que la Russie n’accepterait pas trop longtemps les arrogances otanesques ; sans compter que celles-ci étaient parjures.
Rien d’étonnant dans cette détonante attaque. Le problème, c’est que le bluff, qui caractérise depuis des décennies nos faux amis américains, n’a pas abusé la profondeur de l’âme russe !
Il nous avait abusés : les chewing gum et les beaux libérateurs sur leurs chars d’argent perchés, le corned beef, puis les politiques menées, l’argent dépensé pour nous influencer, le jazz et le yé-yé, l’art open. Ça a marché : la preuve, c’est que vous êtes , pas tous mais presque,, complètement annexés, dans votre âme et conscience, par la doxa anglo-saxonne !!
Et du coup, complètement convaincus de l’attaque guerrière fulgurante du fou russe !
Il est une chose qu’il est très difficile, plutôt impossible de faire, pour le névrosé, majoritaire, c’est de se remettre en question, remettre en question ses vérités, ses banques de données, ses certitudes…
Alors nous ferons avec, plutôt qu’aller vite nous irons lentement ; plutôt que favoriser la justesse, nous l’entraverons, parce que, parce que, parce que…
S’il est louable de défendre ses intérêts, se faire respecter, aider si l’on peut, se faire aider si l’on a besoin, s’il est normal d’avoir des amis, des préférences, en politique internationale il n'est pas inéluctable d'admettre ce besoin chez les autres.
En résumé, tous les occidentaux qui sont choqués, et reprochent à la Russie cette attaque, sont bien évidemment dupes de la propagande occidentale, mais ils nous reprochent d’être dupes de la propagande russe, je vais dire match nul ; seulement, ils expriment que la Russie n’a qu’à se coucher devant les desiderata des fous de l’empire et subir les menaces et encerclements sans broncher, respectueux de la suprématie américaine. Ceux qui ne supportent pas ça, pensent au contraire que la Russie est grande et a raison de se placer à la hauteur de l’ennemi héréditaire ; ceux-là savent la nuisance de l’empire américain sur le monde depuis presque quatre vingts ans. Chacun choisit son camp, mais pour le coup, ici, il n’y a pas de gris : c’est noir, ou blanc : La Russie est grande, libre et responsable, elle n'a pas à se coucher devant les délires colonialistes de l'empire américain/ ou bien la Russie n'est qu'une crotte sur le globe, elle n'a qu'à se laisser bouffer par les Américains.
Et l’on comprend alors, que l’Ukraine est le dindon de la farce américaine, qu’elle en crève depuis huit ans sans aide ni secours d’aucune sorte, et quand la Russie arrive pour mettre fin à son calvaire, pour les Russes de l’est, c’est vrai, mais je suppose aussi pour les victimes des nazis à l’ouest, les gentils de l’ouest devraient tous trouver cela bien.
C’est compter sans l’ignorance, la mé-connaissance, et l’entourloupe gouvernementale, de notre pauvre pays aux mains d’un immature fou.
L’avenir proche nous le dira, mais je vois que l’occident ne répondra pas, trop faible, et les nazis trop minoritaires en Ukraine s’éteindront comme par magie. Que l’Ukraine devienne autonome, neutre bien qu’elle sache ne pas pouvoir vivre sans la Russie avec laquelle elle a des liens si forts.
De tout temps, les séparatistes sont haineux et revanchards, ils veulent couper les ponts, mais là, ils ont voulu les construire ailleurs avec une coquille vide, qui les avait passablement encouragés , grassement payés mais sans assurer le service après vente.
Pour cela, je crois que tout se passera bien, les vrais haineux des Russes, indécrottables nazis en toc ne sont pas si nombreux.
Pour finir, je voudrais juste dire que je me souviens parfaitement bien de mon parcours : passivement, sans y faire attention, j’étais sûre que Poutine bourrait les urnes, qu’il était un dictateur comme il y en a tant, ceci sans grande conscience de ce que cela impliquait en ce qui concerne notre « supériorité », que je n’avais en réalité jamais intégrée, mais qui m’était donnée implicitement à la radio à chaque émission sur la politique étrangère.
Je ne souffre pas de découvrir la réalité, ce qui me distingue sûrement de beaucoup d’autres, mais un indice, un jour, m’a amenée à mettre en doute ce que je lisais, et ce que j’entendais et j’ai cherché, et j’ai trouvé, des prises de paroles, des conférences de presse, des entrevues, des articles, puis des biographies, puis des témoignages, et avant tout ça, j’avais compris qui était Poutine ; en parallèle qui était Bachar el Assad : rien qui ne répondait à mes propres réalités, mais la certitude que ceux-là étaient ce qu’il fallait pour eux, leur peuple et leur pays face à l’ogre otanesque, et je leur ai dévolu tout mon respect, mon admiration devant la ténacité, la résistance, la justesse de leur politique, face à l’agresseur, tout puissant !!
Je vous souhaite à tous de faire ce chemin, de sortir de l’influence, de respecter l’autre, de nous voir pas très brillants, nous n’en serons que plus forts pour faire ce que nous avons à faire chez nous.
Je voudrais finir, l’infinissable, par cette touche que j’aime beaucoup et qui saura vous distraire, j’espère , malgré la teneur du sujet !
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