Il faut se méfier des lieux communs de l’histoire. Ainsi, le traité de Versailles est un mauvais prétexte pour expliquer la montée du nazisme, l’Allemagne n’avait pas été démembrée contrairement à l’Autriche Hongrie et l’empire ottoman, et elle n’a payé en final que 17% des ’’réparations’’ qui figuraient au traité, les anglo-saxons ayant concédé remises puis moratoire ...au détriment de la France qui n’a pas été indemnisée, mais a du rembourser ses emprunts.
De même pour ce qui est du récit soviétique sur la guerre contre le nazisme. En réalité en 1939 Staline a passé un traité non seulement de non agression mais aussi d’amitié et de coopération et a dépecé la Pologne avec son allié nazi. Ce n’est que quand son comparse Hitler l’a attaqué -sans qu’il s’y attende- qu’il est entré en guerre. Après, l’URSS s’est effectivement défendu courageusement après son effondrement initial, jusqu’à la co-victoire au prix du sang des combattants.
A propos de la Crimée, le transfert à l’époque de Kroutchev relevait notamment de considérations concrètes : les approvisionnements et raccordements d’infrastructure se faisaient par l’Ukraine, où la péninsule s’enracine.
La question des frontières était claire lors du délitement de l’URSS et la fondation de la CEI : maintient des délimitations issues de l’URSS. Il y a eu un traité d’amitié mais aussi ensuite un traité de délimitation entre Kouchma et Eltsine, ensuite le ’’protocole de Budapest’’. Toute évolution ne pouvait se faire qu’avec l’accord des deux états.
Je suis d’accord avec la présentation de l’auteur dans son commentaire du 1er mai 16:25 : ’’pour le Donbass c’est plus délicat à dire car Mearsheimer dit que les sondages antérieur à 2014 montraient plutôt une volonté commune de vivre ensemble et il aura fallu de grosses maladresses (deux côtés) pour aboutir à un antagonisme polarisant la volonté des extrémistes des deux bords’’.
En cohérence avec cela, on peut ajouter qu’aucun des deux protagonistes ne voulait appliquer les accords de Minsk, les séparatistes voulaient l’indépendance et non pas une certaine autonomie, et le gouvernement ukrainien voulait l’intégration de ces régions. Les Russes ont alimenté de toute évidence ce conflit dont ils ne pouvaient en final qu’être les seuls bénéficiaires en annexant ces régions (directement ou par protectorat) complété par la bande territoriale côtière de la mer d’Azov jusqu’à la Crimée : c’est exactement se qui se passe, le reste est verbiage et gesticulation. Mais le prix en terme de vies de soldats, de pertes en matériel, et d’impacts économiques va être bien plus lourd que prévu (mise au pas par intimidation comme à la bonne époque de Budapest en 56 et Prague en 68)
Il y a évidement ’’en amont’’ des fautes du bloc atlantiste qui a grignoté vers l’Est par financement et influençage, jusqu’aux marches de l’ex-empire russe et soviétique. Il était irresponsable de narguer l’ours jusque son avant-cour, la population ukrainienne en fait les frais, et par rebond la guerre a des impacts de pénuries dans bien des régions du monde, jusqu’en Afrique.
04/05 13:35 - Mozart
@André Voilà bien une indignation tombant complètement à plat ! Avant d’oser dire des (...)
03/05 21:20 - alinea
@serge.wasterlain Eh bien parce que j’ai lu plusieurs fois « autonomie » expliqué ainsi : (...)
03/05 19:00 - Eric F
@jjwaDal La contagion du conflit, via la Moldavie, jusqu’à la Roumanie impliquerait (...)
03/05 16:54 - Xenozoid
03/05 16:48 - jjwaDal
@Ouam (Paria statutaire non vacciné) Merci pour les liens. Mon opinion sur le sujet a été (...)
03/05 12:25 - serge.wasterlain
@Attila effectivement ! Et en répondant à cet individu, il augmente son audience et son (...)
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