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Commentaire de MONET René

sur L'accroissement des surfaces affectées aux cultures vivrières a été, sur deux décades, de 100 millions d'hectares !


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MONET René 23 mai 2022 11:10

@jjwaDal

Votre commentaire mériterait un long développement, j’irai à l’essentiel.

 Je suis entièrement d’accord avec vous sur le fait que nous sommes devenus trop nombreux sur cette planète (j’ai écrit d’ailleurs un livre à ce sujet) mais résoudre les problèmes que nous posons au reste du monde vivant en nous transformant en végétariens est peut-être trop simple.

Je vous rappellerai d’abord ce qu’est un écosystème. Un écosystème est un flux d’énergie et de matière qui va être capté et utilisé par l’ensemble des espèces présentes dans un milieu donné. A la base, les espèces photosynthétiques plantes algues etc. transforment l’énergie solaire en sucres qui sont de l’énergie chimique ; ils récupèrent aussi dans le sol et l’eau, les sels minéraux nécessaires à la synthèse de tous leurs constituants. Les herbivores, grâce à leur appareil digestif particulier et les bactéries qu’il contient, sont capables en se nourrissant de végétaux d’en prélever sucres et micronutriments nécessaires à leur énergie et à leur constitution. Enfin les espèces apicales carnivores, récupèrent en mangeant les ruminants ce qui reste de l’énergie et des nutriments qui avaient étés prélevés au début de la chaine et qui ont été transformés à chaque étape du trajet. Ils sont incapables de faire certaines synthèses telles que celles de certains acides aminés indispensables à la synthèse de leurs protéines. La chaine est intégrée et chaque protagoniste profite de ce qu’a fait son prédécesseur.

L’être humain, espèce apicale, est à l’origine un chasseur cueilleur qui prélève l’énergie (sucres) dans les fruits et les graines qu’il cueille et les micronutriments (acides aminés notamment) dont il ne sait pas faire la synthèse, en mangeant du gibier. La position végétarienne n’est pas sa nature, il risque d’être affecté par des carences. Se nourrir uniquement de végétaux va le contraindre à choisir certaines espèces riches en protéines (légumineuses notamment) et si tout le monde se nourrit de végétaux il n’est pas sûr non plus, car nous aurons besoin de plus de végétaux pour nous nourrir, qu’il ne faille pas augmenter les surfaces cultivées. René MONET 


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