@jjwaDal
Votre commentaire mériterait un
long développement, j’irai à l’essentiel.
Je suis entièrement d’accord avec vous sur le
fait que nous sommes devenus trop nombreux sur cette planète (j’ai écrit
d’ailleurs un livre à ce sujet) mais résoudre les problèmes que nous posons au
reste du monde vivant en nous transformant en végétariens est peut-être trop
simple.
Je vous rappellerai d’abord ce
qu’est un écosystème. Un écosystème est un flux d’énergie et de matière qui va
être capté et utilisé par l’ensemble des espèces présentes dans un milieu donné.
A la base, les espèces photosynthétiques plantes algues etc. transforment l’énergie solaire en
sucres qui sont de l’énergie chimique ; ils récupèrent aussi dans le
sol et l’eau, les sels minéraux
nécessaires à la synthèse de tous leurs constituants. Les herbivores, grâce à
leur appareil digestif particulier et les bactéries qu’il contient, sont
capables en se nourrissant de végétaux d’en prélever sucres et micronutriments
nécessaires à leur énergie et à leur constitution. Enfin les espèces apicales
carnivores, récupèrent en mangeant les ruminants ce qui reste de l’énergie et
des nutriments qui avaient étés prélevés au début de la chaine et qui ont été
transformés à chaque étape du trajet. Ils sont incapables de faire certaines
synthèses telles que celles de certains acides aminés indispensables à la
synthèse de leurs protéines. La chaine est intégrée et chaque protagoniste
profite de ce qu’a fait son prédécesseur.
L’être humain, espèce apicale, est
à l’origine un chasseur cueilleur qui prélève l’énergie (sucres) dans les fruits et les graines qu’il
cueille et les micronutriments (acides aminés notamment) dont il ne sait pas
faire la synthèse, en mangeant du gibier. La position végétarienne n’est pas sa
nature, il risque d’être affecté par des carences. Se nourrir uniquement de
végétaux va le contraindre à choisir certaines espèces riches en protéines (légumineuses
notamment) et si tout le monde se nourrit de végétaux il n’est pas sûr non
plus, car nous aurons besoin de plus de végétaux pour nous nourrir, qu’il ne
faille pas augmenter les surfaces cultivées. René MONET