@CATAPULTE
Non, ce n’est pas en réaction à l’info du reste du monde (?), mais il y a un unanimisme que l’on a vu progressivement s’établir dans nos média en faveur du courant ’’there is no alternative’’ du libéralisme mondialisé, de l’atlantisme, du multiculturalisme. Il y a certes quelques exceptions comme Cnews et Sud Radio, plus critiques, mais sinon on trouve ce courant ’’officiel’’ autant dans les chaines publiques (variante humanitarisme bisounours) que commerciales (variante consumérisme à l’anglo-saxonne).
L’agression russe a diverses causes, parmi lesquelles le grignotage d’influence des occidentaux vers l’est et le nationalisme des autorités ukrainiennes post-Maïdan. Et évidemment surtout l’impérialisme russe sur ses marches. On pouvait imaginer une couverture moins ultra-partisane dans nos média, ils discréditent leur information (mais on l’avait déjà vu en Syrie avec leur parti pris pro(rébellion, avant de se rendre compte qu’elle était noyautée par l’islamisme radical).
Quoique vous ayez écrit, nos média présentent bel et bien l’Ukraine comme faisant partie des ’’états démocratiques’’ représentant le ’’modèle de société’’ défendu par l’occident. Les éventuelles réserves concernant la corruption et les inégalités considérables sont très discrètes, et plus encore sur le président présenté comme un héro -il est certes courageux, mais manipulateur-.
Alors, on peut condamner fermement l’agression russe comme totalement disproportionnée, ce que je fais ; sans pour autant forcer le trait d’une propagande de guerre digne de 14-18. Et pire, exacerber ce conflit dans lequel la disproportion des forces finit inéluctablement par jouer, chaque jour il y a du territoire perdu et des victimes qui s’ajoutent. Le thème de ’’victoire ukrainienne’’ repoussant l’ennemi du territoire est une chimère, qui conduira à accroitre le démembrement. Macron avait tenté une position moins radicale permettant de ne pas compromettre des perspectives diplomatique, mais il a du rentrer dans le rang de la ’’position obligée’’ atlantiste et faire allégeance à Kiev.