Régis Le Sommier, journaliste interdit de Festival du journalisme
FESTIVAL INTERNATIONAL DU JOURNALISME DE COUTHURES-SUR-GARONNE (près de Marmande, Lot et Garonne) : Régis Le Sommier interdit de débat vendredi 15 juillet. Il devait participer au débat "RTFrance, la voix de son maitre ?", sur le traitement de l'information par la chaine franco-russe RTFRANCE. Cette chaine est interdite de diffusion depuis le 1er mars, selon une décision juridique (contestée par la chaine mais analysée nulle part dans les médias français confraternels) en provenance de l'UE depuis le déclenchement des opérations militaires de neutralisation de l'Ukraine par la Russie le 26 février dernier. Les conférenciers devront donc débattre entre eux, sans aucun journaliste ayant travaillé à RTFRANCE pour témoigner sur le fonctionnement de ce média franco-russe. Bel exemple de rigueur journalistique.
Il s'est dit sur le plateau de SUD RADIO le 11 juin dernier, que M. Le Sommier était peut-être "puni" par les réseaux de Raphael Enthoven, connu pour sa russophobie exacerbée visible lors de son vif échange avec Régis Le Sommier le 8 juin sur PARIS PREMIERE (photo ci-dessus), qui lui "intima le souhait" qu'il aille sur le terrain en Ukraine au lieu de "passer son temps à tweeter". M. Enthoven regrettait le temps des écrivains engagés comme Malraux ou Hemingway dans les brigades internationales contre Franco. Cocasse lorsqu'on mesure par les faits et non le discours réducteur de l'OTAN, l'étendue réelle de l'épidémie de neo-nazisme qui sévit en Ukraine. Cocasse lorsqu'à l'instar d'un BHL ou d'un Glucksman, ni les uns ni les autres ne se sont aventurés au Donbass depuis que l'orage russe de neutralisation du pays tonne au dessus de leurs têtes. Cocasse car comme Régis Le Sommier a pu le constater une fois sur place car lui y est allé, ils pourraient s'y rendre sans crainte puisque ce sont de bons américains bien costauds qui les prendraient en charge pour les protéger de tout, y compris peut-être de l'armée russe.
Le 12 mai dernier, Alain Juillet a crée sa propre chaine TV "OPEN BOX TV". Il n'a pas osé citer dans sa vidéo introductive le nom de la "chaine étrangère" pour laquelle il avait travaillé. Rappel : sa bonne émission de 30 minutes en multidiffusion "LA SOURCE" sur RTFRANCE, n'était pas toujours alignée sur la doxa du quai d'Orsay, du Pentagone ou de l'OTAN. Nul doute que sa nouvelle chaine débutante sur YouTube sera beaucoup moins corrosive que ce qu'il osait parfois dire sur RTFRANCE. Cocasse : Alain Juillet a regretté que le format de son émission sur RTFRANCE, où visiblement il appréciait de discourir, était trop court. Cocasse : il minimise ses contributions à cette "chaine étrangère", pourtant côté audience il est certain qu'il va y perdre. Mais au fait, cet ex N°2 de la DGSE, lui aussi le FESTIVAL INTERNATIONAL DE COUTHURES-SUR-GARONNE (près de Marmande, Lot et Garonne) a peut-être voulu l'inviter pour raconter son expérience vécue au sein de la chaine RTFRANCE, dont il est sorti apparemment tout à fait indemne ? Au vu de sa réaction récente, pas sûr qu'il aura répondu favorablement.
Il y avait aussi Fréderic Taddéï, souvent chahuté, qui s'est retiré de lui-même de la chaine RTFRANCE "par loyauté" avant même le début des opérations militaires russes. Son éclairage serait extrêmement utile. Sur France Info ce 14 juin, il explique avoir toujours été LIBRE, y compris de critiquer V. Poutine. Nous ne voyons pas son nom parmi les invités. Il a pourtant répondu à de nombreuses demandes d'explications lors de son retrait, et il lance une nouvelle plateforme d'information LYMEDIAS depuis quelques jours.
Pour ne citer qu'eux... mais n'oublions pas Stefanie de Muru, Olivier Delamarche, Jacques Sapir, Jean-Marc Sylvestre, Alexis Poulain, Jacques de Guillebon ou encore Nadège Abderrazak blessée gravement au visage lors de l'acteV des GJaunes dont la couverture a fait le succès (contesté) de la chaine censurée, et au de final tous ses journalistes professionnels. C'est bête toute cette succession de contrariétés pour un Festival, et ce manque de temps pour contacter tous ces journalistes, non ? Si les programmateurs du Festival nous lisent, peuvent-ils publier leur point de vue ? Car des dizaines de milliers de français seraient ravis de consulter les éventuels podcasts de ce festival, à condition qu'ils représentent une véritable diversité d'opinion et non des procès d'intention en l'absence de leurs auteurs présumés.
Rappelons que RTFRANCE a été bannie peu après le début de ses émissions (lundi 18 décembre 2017), des conférences de presse de l'Elysée pendant de longs mois, pour la raison-prétexte suivante : sa sœur anglophone, RTINTERNATIONAL basée à Londres, avait publié un article expliquant que "E. Macron avait été élu par le lobby gay". Est-il utile de préciser ici que M. Bergé, propriétaire du journal LE MONDE à l'époque, ardent défenseur de E. Macron, était aussi la personnalité homosexuelle revendiquée la plus en vue du "tout Paris" ? Et que chez les anglophones, cette news est passée presqu'inaperçue tant elle était banale ? Depuis son nouveau bannissement cette fois complet dans toute l'UE pour cause de campagne militaire russe de neutralisation de l'Ukraine, RTFrance semble toujours accessible au prix de quelques jongleries informatiques peu orthodoxes (autre débat), et son bandeau annoncerait en boucle qu'elle a formulé un recours (pièce jointe) contre sa procédure de bannissement. Elle a été mise en demeure pour faute professionnelle par l'ARCOM ex-CSA une fois, de toute évidence à la suite d'une erreur technique largement documentée depuis, et non par volonté de propager des bobards. Suite à son bannissement, l'ARCOM a simplement pris acte d'une décision supranationale. La question juridique de la légalité de décision propre à l'UE imposée à la France, n'est pas mentionnée. Au 22 juin, son recours est en attente de réponse après l'audience du 11 juin, avec appel possible.
C'est à ces "détails" de la petite histoire qu'on mesure si un festival comme le "FESTIVAL INTERNATIONAL DE JOURNALISME" de COUTHURES-SUR-GARONNE (près de Marmande, Lot et Garonne) se veut épris d'éthique et de déontologie, rassembleur de tous les professionnels du métier, ou seulement une sorte de grand messe parfaitement orthodoxe des apôtres propagandistes de l'OTAN où nous irions bailler, car nous ne nous faisons aucune illusion quant au résultat final en l'absence de journalistes prêts à témoigner du comportement d'un média russe sur la version forcément russe et c'est là que le bât de la censure blesse, des événements en Ukraine. A cette heure aucun journaliste en France ne semble avoir le droit de commenter la version russe des événements d'Ukraine, surtout si c'est pour en valider les faits et analyses, sauf à encourir les pires ennuis comme Anne Laure Bonnel chez nous ou Alina Lip en Allemagne. Au fait, le Festival pourrait aussi... non... finalement, non ! Pas du tout même.
Laissons donc méditer l'équipe du FESTIVAL et leurs parrains sur cet aphorisme attribué à Montesquieu, auteur français de "L'Esprit des Lois" (ça tombe bien, l'ouvrage est à l'origine de la Constitution des USA, qui la première prônait la séparation des pouvoirs politique et médiatique, euh, pardon, exécutif et législatif) : "Les responsables des guerres ne sont pas ceux qui les déclenchent, mais ceux qui les ont rendues inévitables…" Vous questionnerez si cet aphorisme s'applique à la campagne russe de neutralisation militaire de l'Ukraine en vous appuyant sur les raisons du conflit invoquées par les 2 (DEUX) parties. Vous vous appuierez sur les faits et non sur la propagande d'état des 2 (DEUX) parties. Vous pouvez citer des extraits de médias des 2 (DEUX) parties du moment que l'ARCOM ne s'y oppose pas, et qu'ils respectent la Charte de Munich. Vous avez 4 heures, niveau minimum requis : CM2.
NOTE : Ce court article de liaison de faits est la lointaine suite de 2 autres articles parus dans ces pages :
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