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Commentaire de Luc-Laurent Salvador

sur Pur ou impur, qui est mon semblable ?


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Luc-Laurent Salvador Luc-Laurent Salvador 30 juillet 2022 19:35

@Mélusine ou la Robe de Saphir.

Personne n’aime les hypocrites que vous évoquez. Malheureusement, comme les cons, ils abondent, chaque année il y en a de plus en plus smiley.

Il me semble que vous n’avez pas compris la dynamique du sacrement de réconciliation. Il commence par un acte de contrition : on reconnaît ses fautes et ça, vous le savez, j’en suis sûr, c’est le péché pas mignon du tout qui est le plus à la mode. Le narcissisme est devenu la grande question du siècle sans que la plupart ne s’en rendent compte. Chacun veut être sans faute, d’où la propension à se trouver des boucs émissaires à droite et à gauche.

L’intérêt de la confession est donc avant tout d’amener une attitude responsable par la prise de conscience de ses errements. Et c’est terriblement difficile, j’y insiste, pour la plupart.

C’est un peu comme Oedipe ou Angel le héros du film Angel Heart qui découvre au bout de son enquête qu’il est le serial killer et qu’il a fait alliance avec le diable. C’est une épouvantable charge de culpabilité qui vous tombe sur la tête et c’est alors un vrai miracle de se savoir pardonné par Dieu.

Dieu remet les dettes de chacun mais encore faut-il le demander plutôt que de prétendre jouer les innocents. Là est le vrai prix à payer : reconnaître qu’on est pas innocent.

Ensuite, bien sûr, quand on a fait le travail de prise de conscience, on aidera spontanément à réparer autant que possible, on s’en fait un devoir mais ce n’est pas une obligation morale impérieuse car, oui, nos dettes spirituelles ont bien été « épongée ». Maintenant la dette sociale, elle, n’a aucune raison d’être remise ou dévaluée. La loi doit s’appliquer avec rigueur c’est une protection pour tous. Donc les sanctions qui incluent le travail de réparation je suis pour. Mais le fait de savoir qu’on peut être pardonné me paraît vital.

Ceux qui ne savent pas qu’ils peuvent être pardonnés sont justement ceux qui vont le plus être défensifs de leur image et de leur innocence, jusqu’à au déni, car ça leur coûte trop cher d’assumer une responsabilité. Ils craignent (non sans logique) d’avoir à garder une culpabilité toute leur vie sans pouvoir se le pardonner faute de l’avoir été.


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