« Beaucoup de fausses informations ont été communiquées ici ou là, afin de démontrer que le photovoltaïque ne serait pas une alternative crédible...en réalité, la production électrique annuelle actuelle correspond à un carré de 25 km de coté (500 km²)...alors que la surface couverte d’infrastructure en France bordures d’autoroutes, et toitures diverses correspond à environ 30 000 km² »

Sauf que la principale raison pour laquelle le photovoltaïque ne constitue pas une alternative crédible ne réside pas dans les limites à son expansion mais dans son caractère intermittent et non-pilotable.

En d’autres termes, le photovoltaïque ne produit pas de l’électricité quand on en a besoin, mais seulement quand il y a du soleil, c’est-à-dire le plus souvent à des moments et dans des quantités qui ne correspondent pas à la demande.

En effet, c’est la consommation d’énergie de nos appareils électriques qui détermine la production nécessaire. Jusque maintenant, on a pu répondre à cette consommation en reliant ces derniers à un réseau de distribution commun alimenté par des centrales électriques majoritairement pilotables.

Connecter au réseau une grande quantité de moyens de production non-pilotables (photovoltaïques ou éoliens, notamment) nécessite d’ajouter des moyens de production pilotables (typiquement des centrales au gaz ou à charbon) d’une puissance installée équivalente.

Dans des limites réalistes, des mécanismes de régulation (stockage d’énergie, équipements pilotables, etc.) sont susceptibles d’atténuer un peu ce problème d’adéquation entre la production et la demande, mais ils ne permettent pas de le régler.

Même si l’on pouvait installer 30 000 km² de panneaux solaires et évacuer le problème de stabilité du réseau (en n’y connectant pas les panneaux ?), il se poserait toujours la question de trouver l’énergie nécessaire à tous ceux qui allument la lumière ou rechargent leur voiture électrique après le coucher du soleil ou qui font tourner leur usine quand le ciel est couvert.

Un autre problème du photovoltaïque, c’est son coût écologique et son rendement énergétique global, en tenant compte de sa fabrication, de son importation, de sa durée de vie pratique et des équipements connexes nécessaires à son exploitation.