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Commentaire de Analis

sur 6 mois de guerre en Ukraine en 7 dates


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Analis 27 août 2022 16:25

@HER HI SON

En fait l’ ukrainien c’ est un melange de russe , de polonais et de roumain .
il y en as d’ ailleur trois dialecte ( russo-roumain , russopolonais , russotatar.)

l’ ukrainien n’ existe pas en tant que langue , c’ est un sabir innomamble 

les germanique d’ azov voulais imposer le russo-polonais aux autre minoritées et surtout au russe alors qu’ en fin de compte il parle eux meme a 80% polonais

Disons que c’est une façon trop simpliste de présenter les choses. L’ukrainien, ou petit-russe de son nom d’origine, comme tous les ensembles linguistiques, a été soumis à un grand nombre d’influences de diverses langues. Au centre, les parlers de la région de Kiev sont proches du grand-russe (le russe de Moscou et de Smolensk). En Volhynie, le dialecte local a été soumis à de fortes influences (lexique et expressions, prononciation) du polonais, en Galicie aussi mais là il en a reçu également de l’allemand. Les dialectes des régions proches de la Bucovine et de la Moldavie sont bien sûr imprégnés de termes et expressions roumaines, ceux de la Ruthénie subcarpatiques en ont en plus reçues du slovaque et du hongrois, l’article de wikipédia (qui reprend ce marronnier de la Rus’ médiévale – sic) évoquant le cas du russène ou russine des Carpathes de Roumanie qui a été assez modifié avec le temps pour que parfois on le considère comme une langue à part entière.

Ces contacts historiques expliquent en partie la crise actuelle. Les Lithuaniens puis les Polonais ont conquis l’Ouest de la vielle Russie médiévale de Kiev et Novgorod. Si ces populations de la Malorussie ont plutôt bien accueilli au départ de revenir dans le giron russe, il en est resté des traces. Certains, comme les Volhyniens, ne l’ont rejoint que dans les années 1790. Les Galiciens n’ont même jamais été sous la domination de Moscou ou de Saint-Pétersbourg (avant leur annexion par Staline), et sont passés sous la domination autrichienne. Il s’y est développé des églises gréco-romaines, ou uniates, catholiques de rite orthodoxe, dans un but d’ailleurs ouvert de partir à la conquête religieuse de la Russie. Cela a certainement marqué les mentalités de ces régions, plus tournées vers l’Ouest.

Il est important de noter que les Ruthènes (ce qui doit se prononcer russène) de la Ruthénie subcarpatique ukrainienne, loin de se voir comme des Roumains ou des Hongrois haïssant les Russes comme l’avance Captain Marlo, sont au contraire leurs plus fidèles alliés en Ukraine de l’Ouest, en dépit de la présence d’Uniates parmi eux. C’est que alors que les Galiciens, après l’établissement de la monarchie bicéphale austro-hongroise, avaient été placés dans l’orbite de l’Autriche, tolérante envers les minorités, les Ruthènes avaient eux été mis sous l’autorité hongroise, très intolérante envers elles, à la manière française. Ils ont alors développé de manière défensive un sentiment de rapprochement envers les frères russes, les Galiciens, bien traités par les Autrichiens, voyant beaucoup moins de raisons à cela. Dans les années d’après la Première Guerre Mondiale, annexés par les Polonais, ils ont développé un nationalisme plutôt tourné vers l’Occident catholique, et même les Volhyniens et leurs voisins ont fini par s’y ranger. Il faut aussi tenir compte du fait que les dialectes ukrainiens de l’Ouest avaient été sous Alexandre III l’objet d’une répression inhabituelle dans l’histoire russe, réaction malavisée mais défensive prise en raison de l’activité des intellectuels polonais qui, nostalgiques de la perte de leur empire, faisaient tout leur possible pour répandre l’idée que l’Ukraine, ou la Malorussie si on préfère, était à part de la Russie (dans le but « pas du tout intéressé » de remettre la main sur cette région une fois que la Pologne aurait regagné son indépendance).

Ce nationalisme galicien a pris des traits nazis, parce qu’à l’époque c’était à peu près normal pour un nationalisme européen. Nous payons donc les conséquences de siècles d’une Histoire mal digérée, mais pas seulement. Car les manigances de Staline, volant des morceaux non seulement de Pologne, mais aussi de Tchécoslovaquie et de Roumanie afin de s’agrandir, créant une Ukraine largement artificielle, ont joué un grand rôle dans la naissance de cette crise. Et bien sûr, les manipulations des Occidentaux, dès l’éclatement de l’URSS, qui ont joué sur ces antagonismes afin de diviser et d’affaiblir durablement la Russie historique, puis de la contraindre à rejoindre le camp atlantiste. Sur tout ça, Sylvain a comme souvent largement faux. Son article reprend les poncifs et les faussetés de la propagande occidentale simpliste de ces derniers mois.


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