@HER HI SON
En fait l’ ukrainien c’ est un melange de russe , de polonais et de roumain .
il y en as d’ ailleur trois dialecte ( russo-roumain , russopolonais , russotatar.)
l’ ukrainien n’ existe pas en tant que langue , c’ est un sabir innomamble
les germanique d’ azov voulais imposer le russo-polonais aux autre
minoritées et surtout au russe alors qu’ en fin de compte il parle eux
meme a 80% polonais
Disons
que c’est une façon trop simpliste de présenter les choses.
L’ukrainien, ou petit-russe de son nom d’origine, comme tous les
ensembles linguistiques, a été soumis à un grand nombre
d’influences de diverses langues. Au centre, les parlers de la région
de Kiev sont proches du grand-russe (le russe de Moscou et de
Smolensk). En Volhynie, le dialecte local a été soumis à de fortes
influences (lexique et expressions, prononciation) du polonais, en
Galicie aussi mais là il en a reçu également de l’allemand. Les
dialectes des régions proches de la Bucovine et de la Moldavie sont
bien sûr imprégnés de termes et expressions roumaines, ceux de la
Ruthénie subcarpatiques en ont en plus reçues du slovaque et du
hongrois, l’article de wikipédia (qui reprend ce marronnier de la
Rus’ médiévale – sic) évoquant le cas du russène ou russine des
Carpathes de Roumanie qui a été assez modifié avec le temps pour
que parfois on le considère comme une langue à part entière.
Ces
contacts historiques expliquent en partie la crise actuelle. Les
Lithuaniens puis les Polonais ont conquis l’Ouest de la vielle Russie
médiévale de Kiev et Novgorod. Si ces populations de la Malorussie
ont plutôt bien accueilli au départ de revenir dans le giron russe,
il en est resté des traces. Certains, comme les Volhyniens, ne l’ont
rejoint que dans les années 1790. Les Galiciens n’ont même jamais
été sous la domination de Moscou ou de Saint-Pétersbourg (avant
leur annexion par Staline), et sont passés sous la domination
autrichienne. Il s’y est développé des églises gréco-romaines, ou
uniates, catholiques de rite orthodoxe, dans un but d’ailleurs ouvert
de partir à la conquête religieuse de la Russie. Cela a
certainement marqué les mentalités de ces régions, plus tournées
vers l’Ouest.
Il
est important de noter que les Ruthènes (ce qui doit se prononcer
russène) de la Ruthénie subcarpatique ukrainienne, loin de se voir
comme des Roumains ou des Hongrois haïssant les Russes comme
l’avance Captain Marlo, sont au contraire leurs plus fidèles alliés
en Ukraine de l’Ouest, en dépit de la présence d’Uniates parmi eux.
C’est que alors que les Galiciens, après l’établissement de la
monarchie bicéphale austro-hongroise, avaient été placés dans
l’orbite de l’Autriche, tolérante envers les minorités, les
Ruthènes avaient eux été mis sous l’autorité hongroise, très
intolérante envers elles, à la manière française. Ils ont alors
développé de manière défensive un sentiment de rapprochement
envers les frères russes, les Galiciens, bien traités par les
Autrichiens, voyant beaucoup moins de raisons à cela. Dans les
années d’après la Première Guerre Mondiale, annexés par les
Polonais, ils ont développé un nationalisme plutôt tourné vers
l’Occident catholique, et même les Volhyniens et leurs voisins ont
fini par s’y ranger. Il faut aussi tenir compte du fait que les
dialectes ukrainiens de l’Ouest avaient été sous Alexandre III
l’objet d’une répression inhabituelle dans l’histoire russe,
réaction malavisée mais défensive prise en raison de l’activité
des intellectuels polonais qui, nostalgiques de la perte de leur
empire, faisaient tout leur possible pour répandre l’idée que
l’Ukraine, ou la Malorussie si on préfère, était à part de la
Russie (dans le but « pas du tout intéressé » de remettre la main
sur cette région une fois que la Pologne aurait regagné son
indépendance).
Ce
nationalisme galicien a pris des traits nazis, parce qu’à l’époque
c’était à peu près normal pour un nationalisme européen. Nous
payons donc les conséquences de siècles d’une Histoire mal digérée,
mais pas seulement. Car les manigances de Staline, volant des
morceaux non seulement de Pologne, mais aussi de Tchécoslovaquie et
de Roumanie afin de s’agrandir, créant une Ukraine largement
artificielle, ont joué un grand rôle dans la naissance de cette
crise. Et bien sûr, les manipulations des Occidentaux, dès
l’éclatement de l’URSS, qui ont joué sur ces antagonismes afin de
diviser et d’affaiblir durablement la Russie historique, puis de la
contraindre à rejoindre le camp atlantiste. Sur tout ça, Sylvain a
comme souvent largement faux. Son article reprend les poncifs et les
faussetés de la propagande occidentale simpliste de ces derniers
mois.