@chantecler
On sent beaucoup de rancoeur chez vous. Vous avez souffert et sachez que je comprend. Je suis devenu psychologue scolaire alors que j’ai débuté ma « carrière » au collège.
Mais c’était un collège de « largués » du système scolaire, un pensionnat où on envoyait seulement ceux qui posaient problème.
J’ai vu le tableau et j’ai compris qu’il allait falloir « réfléchir » et d’abord me mettre en « sécurité ». J’ai donc enchaîné avec la maternelle. S’il y a du stress c’est quand même une autre forme.
Au collège j’ai remplacé un prof parti en thérapie de cri primal. Il n’en pouvait plus. Nous avions un élève chef de bande (connu de la police) qui tenait tout le collège sous sa coupe. Un vrai parrain. Tous les enseignants étaient sous tension.
J’ai lu et apprécié Mérieux mais je ne fais pas partie de ses « fidèles ». Vous, par contre, vous avez gobé la soupe Brighelli. C’est triste. La seule chose que je concède à ce dernier, c’est son constat alarmiste de la situation. Il a raison. Mais il n’est pas le premier. Il ne sera pas le dernier.
Ce qui importe est de comprendre ce qui se passe et de trouver des solutions. Je maintiens que j’ai mis le doigt sur quelque chose d’essentiel. Faute de formation, faute d’y croire, les enseignants veulent la réussite des élèves comme un voeu pieu, les actes ne suivent pas. Reste ensuite à accuser les familles, les enfants, la terre entière. Scénario connu depuis la nuit des temps.
C’est ainsi qu’on se raconte qu’on a affaire à des « mauvais » élèves.
Sachez qu’Illich n’était pas de votre côté. Si le respect pour l’enfant fait défaut, c’est qu’on a loupé quelque chose.
Je m’empresse de préciser que le respect n’interdit pas la sanction (convenue à l’avance, ça va de soi), bien au contraire. Mais bon, on en discustera quand vous y serez disposée.