• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV
  • Agoravox Mobile

Accueil du site > Tribune Libre > La défenseure des droits découvre la différenciation pédagogique

La défenseure des droits découvre la différenciation pédagogique

S’approcherait-on du cercle vertueux de la réussite scolaire ?

Claire Hédon, la défenseure des droits, qui a remplacé Jacques Toubon à cette fonction, est une journaliste. Il n’y a pas de sot métier et un regard neuf est souvent utile, même quand, parfois, il est candide au point d’en être naïf.

Interviewée ce matin dans la matinale de Mathilde Munos sur France Inter, elle évoque un récent rapport relatif à la situation problématique des élèves en situation de handicap concernant le personnel AESH [1] qui est censé les aider individuellement mais se trouve insuffisamment recruté, quasiment pas formé et pas employé d’une manière centrée sur l’intérêt de l’élève (par exemple le temps interclasse n’est pas couvert par l’employeur Education Nationale alors que des besoins critiques peuvent s’y faire sentir pour l’élève).

Quoi qu’il en soit, au cours de l’interview — fort bien mené par Mathilde Munos qui laisse toujours parler son invité mais cherche par ses questions à structurer et préciser le propos dans l’intérêt de l’auditeur — à 6’45’’ précisément, la défenseure s’arrête, comme s’il s’agissait d’une découverte majeure, sur le cas d’un élève qui n’a pas l’AESH qui lui a pourtant été notifiée [2] et dont l’enseignant, après quelques semaines difficiles, adapte alors son enseignement, au bénéfice de tous — puisque c’est la compréhension des consignes qui posait problème (cf. le rapport p.9). La conclusion tombe alors, magistrale : « l’école doit s’adapter aux besoins des élèves », c’est le fil conducteur de son rapport.

C’est beau comme du Mozart mais, justement, la grande musique c’est parfois triste à pleurer, surtout quand il s’agit de redire de telles évidences, plus de trente ans après la loi Jospin qui avait si judicieusement et si intelligemment mis l’élève au centre du système scolaire — l’élève plutôt que les savoirs, comme le regrettent ardemment tous les rétrogrades idolâtres d’une connaissance durement acquise.

Cette loi, comme l’idée de cycles d’apprentissage qui en était un corollaire, est restée à peu près lettre morte, avant tout faute de formation adéquate pour les enseignants. Je ne souhaite absolument pas mettre ces derniers en cause car ce sont clairement les gouvernements successifs qui en portent quasiment toute la responsabilité, avec les syndicats aussi, qui ont laissé faire, malheureusement.

Pour le dire vite, car il faut aller à l’essentiel, les enseignants sont infantilisés par l’administration au travers des programmes qui fixent les contenus d’apprentissage de sorte que l’enseignant se donne pour priorité de tenir ces objectifs, au détriment de l’adaptation pédagogique qui, fatalement, ralenti le rythme nécessairement soutenu des apprentissages à réaliser. Résultat des courses : on est dans le fameux « je ne veux voir qu’une seule tête » qui fixe une alternative très simple à comprendre : ou bien les élèves suivent le rythme ou bien ils sont en difficulté. Dans ce dernier cas, l’enseignant recherche les aides spécialisées (RASED), les aides paramédicales (orthophonistes), médicales ou les aides humaines relatives aux situations de handicap.

Dans ce tableau, la pédagogie différenciée, qui devrait être le b-a ba du métier d’enseignant n’apparaît pas. C’est à peine si la hiérarchie se risque à la mentionner tant la réalité de terrain est celle d’une complète défaite en rase campagne de la loi Jospin. Encore une fois, il ne s’agit pas de jeter la pierre aux enseignants : ILS NE SONT PAS FORMES à la différentiation pédagogique, c’est à peine s’ils savent que le Programme Personnalisé de Réussite Educative dont ils doivent convenir avec les parents des élèves en difficulté est une obligation légale. Ils le traitent généralement comme un formulaire à remplir de manière mi-fictive mi-formelle en accompagnement d’une demande d’aide bien réelle aux Réseaux d’Aides Spécialisées aux Elèves en Difficulté (RASED) quand ceux-ci existent encore, le coup de hache porté sur eux par Sarkozy ayant fait des dégâts jamais réparés.

Bref, encore une fois, la vérité affleure. Deux voix innocentes disent les choses de la vie scolaire sans pleinement avoir conscience de ce qu’elles disent, faute d’en connaître l’Histoire. Mais gageons que cela restera sans suite, comme c’est le cas depuis des décennies.

Des enseignants de moins en moins bien formés — par des ahuris férus de didactique mais incapable de pédagogie de terrain, c’est-à-dire, incapables de poser un cadre éducatif — continueront à ignorer les besoins élémentaires d’élèves de plus en plus désorientés afin de satisfaire une administration de plus en plus gourmande en évaluations, sauf quand il s’agit de son action propre.

Les classes dédoublées sont un désastre pédagogique car les enseignants généralement mal formés et, donc, incompétents ont perpétué un enseignement « frontal » qui méconnaît l’adaptation et la différenciation alors qu’avec douze élèves tout pourrait aisément se faire en groupes de niveau répondant aux besoins éducatifs particuliers de chaque élève.

Le nouveau ministre sera-t-il capable d’éviter le désastre auquel nous courons ? S’il s’attache à dire le vrai, on pourrait l’espérer. Ce serait alors, non pas une refondation — une de plus — mais une révolution ! On verrait alors les enseignants porter attention à ce que l’élève maîtrise, à ce qu’il réussit afin de lui proposer de réaliser un pas supplémentaire qui étendra sa réussite et la favorisera ensuite en augmentant à chaque fois sa confiance en lui et en son enseignant. C’est le cercle vertueux de la réussite. C’est de lui dont les élèves ont besoin. Alors, vivement la révolution !

 

 

[1] Les Accompagnants des Elèves en Situation de Handicap

[2] Par la MDPH (Maison Départementale des Personnes Handicapées) (sic)


Moyenne des avis sur cet article :  2.29/5   (7 votes)




Réagissez à l'article

48 réactions à cet article    


  • Malika 29 août 2022 17:31

    Parlons-en de la différenciation pédagogique ! je dis parlons-en car de mon point de vue elle est quasiment inexistante. Les enseignants ne la font pas car au fond je me dis qu’ils ne savent pas le faire, alors ils sont à moitié pardonné car...ils pourraient réfléchir à comment la faire ? Mais on ne se pose plus de questions car les enseignants se sont résignés à ce que des enfants réussissent et d ’autres échouent...bien entendu les premiers sont souvent leurs propres enfants !

    Pour ma part, il me semble que les enseignants ont mis une distance effroyable entre eux et les enfants, la preuve en est que par plus tard que ce matin, j’ai vu lors de la récréation des enfants de petite section pleurer sans qu’aucun adulte présent consent à les consoler ! Alors aider un élève en difficulté...il ne faut pas rêver.. ce sont les parents qui devraient s’en occuper et puis si ce n’est pas possible alors on va solliciter le RASED et le CMPP et le CMPEA et ....bref le but c’est de s ’en débarrasser. Mais la différenciation pédagogique...c’est fait pour faire plaisir à notre inspectrice ou inspecteur le jour de notre notation ?


    • Luc-Laurent Salvador Luc-Laurent Salvador 29 août 2022 17:43

      Merci pour ce commentaire qui brise la glace et met les pieds dans le plat.

      Certains vous jugeront plutôt dure ou désabusée mais outre que vous parlez visiblement d’expérience, je pense qu’il y a beaucoup de vrai dans ce tableau très sombre que vous dépeignez.

      Pour ma part, tout en maintenant que les enseignants ne sauraient être tenus responsables de cette situation, je saisis l’occasion de pointer qu’un nombre significatif d’entre eux fait tout naturellement de la différenciation pédagogique car, ayant par disposition personnelle, une solide conscience professionnelle et un empathie pour leurs élèves, ils recherchent activement des solutions là où beaucoup (encore un fois, faute de formation) renoncent très vite au moindre prétexte, comme le nombre d’élèves qu’ils ont dans leur classe.

      Cette grande disparité de dispositions au sein de la population enseignante est le signe sûr que la formation qui leur a été dispensée n’est pas qualifiante et que les compétences manifestées sur le terrain dépendent avant tout de leur dispositions personnelles.

      Bref, le problème de formation est double : il concerne la quantité mais aussi la qualité. C’est peu de dire que l’emprise des neurosciences et de la didactique n’a guère eu d’effets heureux au plan de la pédagogie.

      Bref, il y a des révolutions qui se perdent ! Il faudrait vraiment se réveiller...


      • Eleostearique 29 août 2022 18:14

        La formation des enseignants est le talon d’Achille, si je vous comprends bien. Alors quoi penser des enseignants qui ont été formés en 4 jours....

        La situation des élèves est préoccupante mais il semble que nos politiques s’en soucient peu. Ce qui semble se profiler dans les années à venir, c’est une hausse des établissements privés où les enfants auront droit peut-être à ce que vous appelez la différenciation. 

        Est-ce un mal ou un bien ? je serai bien en peine de le dire !


        • Luc-Laurent Salvador Luc-Laurent Salvador 29 août 2022 18:21

          @Eleostearique

          Vous posez là une question bien d’actualité. On peut craindre le pire dès lors que des enseignants sont formés en quatre jours et pourront être titularisés à peu de frais dans l’année en cours.
          Cela fera des générations de marmailles exposées à des incompétents qui, même plein de bonne volonté et je ne doute pas qu’ils le soient pour la plupart, feront pas mal de dégâts.
          Est-ce que ça sera pire que ce que nous avons déjà. J’aurais tendance à le croire.
          Est-ce que tout ça est fait pour favoriser la privatisation de l’enseignement et donc la destruction du service public ? J’aurais là aussi tendance à le croire.


        • Lynwec 29 août 2022 18:30

          La formation est très insuffisante, la liberté en matière de méthodes pédagogiques et de contenus est inexistante, voir la récente fiche imposant la vision officielle de ce qu’est la vaccination . On ne permet pas à l’enseignant de mettre l’élève en situation de réflexion mais on lui demande en fait de l’endoctriner suivant le programme officiel .Si vous ne suivez pas le programme à la lettre, la prochaine inspection vous le fera payer cher, même si les élèves ont évolué .

          C’est le reflet de l’hypocrisie de la société, on se prétend Charlie mais on interdit les opinions qui ne sont pas autorisées par la doxa .

          Essayez par ailleurs de pratiquer la différenciation pédagogique avec 25 élèves en milieu défavorisé, là où on envoie les débutants, tout le monde n’est pas un virtuose de l’enseignement . J’ai moi-même enseigné dans une école à milieu stable (diversifié,donc), dans laquelle il était possible de sortir du cadre contraignant habituel, tout marchait pour le mieux, puis est arrivé un redécoupage de la carte des secteurs pour cause de démolition d’une autre école . Du coup, gonflement brutal des effectifs, avec en complément une quantité conséquente de ce qu’on appelle pudiquement « cas sociaux » ( le genre à traiter l’institutrice de CP de connasse devant son enfant le jour même de la rentrée sans l’avoir jamais rencontrée auparavant, histoire vécue...ça met tout de suite l’élève en situation de réussite...) Inutile de dire que tout ce qu’on pouvait faire avant pour diversifier les méthodes est devenu irréalisable, une usine ne fonctionnant pas comme un atelier d’artisanat...


          • Luc-Laurent Salvador Luc-Laurent Salvador 30 août 2022 04:22

            @Lynwec

            Je vois que là aussi vous parlez d’expérience. Je vous suis complètement sur la mise en cause de la hiérarchie et je comprend la métaphore de l’usine opposée à l’atelier, c’est clair qu’il y a de quoi se décourager quand la logique du nombre fait éclater l’organisation pédagogique.
            Pourtant, vous le savez, il existe des enseignants (souvent des vieux de la vieille mais pas que) qui, même dans ces situations, arrivent à donner à chacun ce dont il a besoin. Probablement parce que, avant tout, ils sont en mesure de préserver un cadre éducatif qui « tient » la classe, de sorte qu’il reste possible de travailler sur un mode adapté.
            Certains parents peuvent être un sacré obstacle mais il y a toujours moyen de laisser leur nocivité à la porte de l’école parce que, de toute façon, leur marmaille est mimétique, il voudrait bien être comme les autres, il voudrait bien réussir, il respecte l’autorité si tout le monde la respecte.
            Désolé si je vous parais un indécrottable optimiste mais je crois foncièrement que tout est réparable, je crois au principe d’éducabilité : il y a toujours quelque chose de mieux à faire que de se décourager et de renoncer face à une adversité indiscutable. Les psychologues scolaires sont payés pour croire ça et ce n’est pas une mauvaise chose.


          • Clark Kent Philippulus 30 août 2022 08:03

            Vous écrivez : « plus de trente ans après la loi Jospin qui avait si judicieusement et si intelligemment mis l’élève au centre du système scolaire — l’élève plutôt que les savoirs ».

            Ce positionnement isolé de l’idéologie dominante avait en effet toutes les chances de rester lettre morte, car il en va de l’école comme de l’ensemble de la société dont elle n’est qu’une conséquence, pas une cause.

            « J’appelle société conviviale une société où l’outil moderne est au service de la personne intégrée à la collectivité, et non au service d’un corps de spécialistes. Conviviale est la société où l’homme contrôle l’outil. » - Ivan Illich


            • chantecler chantecler 30 août 2022 09:05

              @Philippulus
              JL S est un membre de l’institut Mérieux.

              Il est psychologue scolaire : ça ne m’étonne pas par rapport à ce qu’il préconise et aux vues de mes souvenirs de ces petits génies qu’ils traitent individuellement les problèmes , en présentiel ...

              Le moins qu’on puisse dire c’est qu’ils avaient du mal à appréhender les implications et les dégâts d’un gamin de structuré qui n’a pas sa place dans une classe où il fout le bordel en permanence , ni à trouver une bonne solution ...

              Car fallait pas « décourager », stigmatiser , les petits monstres ni leurs familles ....
              Et donc patience , courage et persévérance ....
              Et si finalement le maître ou la maîtresse craquait : ben tant pis !

              Je vous laisse un lien assez gentil pour connaître un peu mieux les positions de cet individu qui tout en pensant sans doute bien faire , dans le cadre des « sciences de l’éducation » ,cf Vincennes , a largement contribué selon moi , à la « fabrique des crétins » .
              https://fr.wikipedia.org/wiki/Philippe_Meirieu

              ...Qui ont la chance de ne jamais se trouver confrontés à des classes difficiles , de banlieue par exemple , où il se rendrait compte que « la pédagogie différenciée » , son truc , cad fournir des petits plats à chaque élève après moultes évaluations : initiales , médianes, terminales plus les évaluations périodiques mensuelles de l’école ,plus les évaluations zep , les évaluation pisa .....sont une vue de l’esprit ...

              Surtout s’il s’agissait de « faire mieux avec moins de moyens » , d’où le succès chez les autorités , comme se passer par exemple des livres scolaires ce qui entre par ailleurs en contradiction avec le précepte : « on apprend à lire en lisant » , des livres si possible ...

              C’est comme l’apprentissage de la conduite ...le permis de conduire est un passeport mais il faut attendre des années pour maîtriser la conduite et toutes ses difficultés ...


            • Luc-Laurent Salvador Luc-Laurent Salvador 30 août 2022 09:47

              @chantecler

              On sent beaucoup de rancoeur chez vous. Vous avez souffert et sachez que je comprend. Je suis devenu psychologue scolaire alors que j’ai débuté ma « carrière » au collège.
              Mais c’était un collège de « largués » du système scolaire, un pensionnat où on envoyait seulement ceux qui posaient problème.
              J’ai vu le tableau et j’ai compris qu’il allait falloir « réfléchir » et d’abord me mettre en « sécurité ». J’ai donc enchaîné avec la maternelle. S’il y a du stress c’est quand même une autre forme.
              Au collège j’ai remplacé un prof parti en thérapie de cri primal. Il n’en pouvait plus. Nous avions un élève chef de bande (connu de la police) qui tenait tout le collège sous sa coupe. Un vrai parrain. Tous les enseignants étaient sous tension.

              J’ai lu et apprécié Mérieux mais je ne fais pas partie de ses « fidèles ». Vous, par contre, vous avez gobé la soupe Brighelli. C’est triste. La seule chose que je concède à ce dernier, c’est son constat alarmiste de la situation. Il a raison. Mais il n’est pas le premier. Il ne sera pas le dernier.

              Ce qui importe est de comprendre ce qui se passe et de trouver des solutions. Je maintiens que j’ai mis le doigt sur quelque chose d’essentiel. Faute de formation, faute d’y croire, les enseignants veulent la réussite des élèves comme un voeu pieu, les actes ne suivent pas. Reste ensuite à accuser les familles, les enfants, la terre entière. Scénario connu depuis la nuit des temps.

              C’est ainsi qu’on se raconte qu’on a affaire à des « mauvais » élèves.

              Sachez qu’Illich n’était pas de votre côté. Si le respect pour l’enfant fait défaut, c’est qu’on a loupé quelque chose.
              Je m’empresse de préciser que le respect n’interdit pas la sanction (convenue à l’avance, ça va de soi), bien au contraire. Mais bon, on en discustera quand vous y serez disposée.


            • Luc-Laurent Salvador Luc-Laurent Salvador 30 août 2022 12:20

              @Philippulus

              Merci pour ce rapprochement avec Illich qui est un penseur remarquable par ses intuitions.
              Nous sommes bien d’accord que l’homme devrait contrôler l’outil mais il me paraît assez clair que nous sommes en technocratie et que c’est l’outil qui dorénavant conditionne l’humain.
              A l’extrême, l’outil bombe atomique finira par nous vitrifier et il sera trop tard pour se mettre à penser.

              Sous ce rapport, permettez-moi une remarque en forme de question : vous pensez vraiment que la violence de la société n’a rien à voir avec la violence de nos modes d’éducation, qu’elle soit institutionnelle ou familiale ? Bref, êtes-vous sûr que l’école ne soit pas une cause dans la théorie du bordel ambiant ? smiley


            • Aristide Aristide 30 août 2022 09:36

              Il me semble qu’il s’agit ici de traiter des symptomes plutôt que de s’intéresser à la source de ces difficultés.

              Il faudrait donc donner pour mission essentielle aux enseignants de « s’adapter aux besoins des élèves » . Bon, il est facile de comprendre que cette exigence est impossible à atteindre quand vous avez dans une même classe des niveaux aussi hétérogènes.

              Je me mets à la place du prof de Français devant des enfants dont certains décodent avec difficulté les phrases les plus simples et d’autres qui lisent sans problème. Et bien sûr avec toutes les nuances entre ces deux populations. Cette mission est impossible, le collège unique a fait explosé le métier d’enseignant.

              Si on ajoute cette prétention à mettre l’élève au centre en place des savoirs !!! Comme s’il n’existait pas des moments pédagogiques où il faut écouter et essayer de comprendre ces savoirs et d’autres essayer d’assimiler et de s’approprier ces mêmes savoirs.


              • titi titi 30 août 2022 09:46

                @Aristide

                Allons, Aristide, ne faites pas votre « retrograde idéôlatre » smiley


              • Luc-Laurent Salvador Luc-Laurent Salvador 30 août 2022 10:04

                @Aristide

                La difficulté des classes hétérogènes est incontestable.
                D’où l’importance de la formation. Sans formation la tâche paraît impossible. Mais elle ne l’est pas.
                Les enseignants (non formés) voudraient tout faire en frontal, en s’adressant à tous pour dire la même chose, c’est tellement plus simple ! D’où l’exigence du « je ne veux voir qu’une seule tête ».
                Mais le travail en petit groupe, c’est pas fait pour les cochons.
                C’est la base en maternelle. ça devrait le rester à l’élémentaire sauf que dès le CP, même avec des classes à 12, ça n’existe pas.
                De manière plus générale, vous n’avez qu’à observer comment l’école Montessori gère la diversité des élèves : tout est strictement individualisé. Parce que c’est l’élève qui est aux commandes. Il décide de son parcours, mais ne fait pas n’importe quoi, tout au contraire.
                Alors oui, c’est bien l’élève qu’il faut mettre au centre du système. Les savoirs incontournables, il y en a, je suis d’accord, on peut toujours les imposer via les examens et concours officiels. Mais l’élève y viendra de manière volontaire, pas en subissant le système par trop brutal et même caporaliste à l’occasion qu’impose la hiérarchie avec la plus belle hypocrisie qui soit.


              • Aristide Aristide 30 août 2022 10:34

                @Luc-Laurent Salvador

                Réponse paradoxale quand dans cet article vous écrivez :

                Les classes dédoublées sont un désastre pédagogique car les enseignants généralement mal formés et, donc, incompétents ont perpétué un enseignement « frontal » qui méconnaît l’adaptation et la différenciation alors qu’avec douze élèves tout pourrait aisément se faire en groupes de niveau répondant aux besoins éducatifs particuliers de chaque élève.

                En groupe de niveau !!! Comment donc cette précaution serait efficace pour des groupes mais elle deviendrait un écueil quand il s’agit d’une classe. 

                Il est très difficile d’enseigner, toute personne qui a eu à se confronter à ce rôle en est conscient. Quelle nécessité à ajouter à cette exigence des contraintes telles qu’il est pratiquement impossible de travailler devant la classe entière, d’être obligé de la scinder en groupe pour que l’enseignant puisse passer le moindre savoir, aider l’élève à assimiler la connaissance, l’aider à expérimenter, ...

                En conséquence, le passage des savoirs est vu comme une méthode rétrograde alors qu’il s’agit de donner les armes, les bases ... pour pouvoir ensuite se l’approprier et en user ....


              • Aristide Aristide 30 août 2022 10:50

                @titi

                J’ai toujours été étonné de voir avec quelle délectation les théoriciens de l’éducation arrivent à pondre des réformes sur la seule base de quelques présupposés fumeux comme par exemple « les élèves au centre de l’école » en place de s’appuyer sur des objectifs clairs sur les savoirs et des exigences en terme de méthodes et moyens pour y parvenir. 


              • titi titi 30 août 2022 11:21

                @Aristide

                "La difficulté des classes hétérogènes est incontestable.
                D’où l’importance de la formation. Sans formation la tâche paraît impossible. Mais elle ne l’est pas.

                "

                Connaissez vous le rasoir d’Okham ?

                Plutot que de former des gens à l’impossible, ne serait il pas plus efficace de séparer les niveaux ?


              • Aristide Aristide 30 août 2022 12:35

                @titi

                Surtout que l’auteur admet lui-même que même pour de petits groupes, il est efficace d’avoir des groupes de niveaux, c’est bien mais pour les classes c’est mal. Allez chercher !

                Il s’agit de ne pas déroger au principe de l’emmerdement maximum. S’il existe de petits problèmes que l’on peut résoudre séparément, il s’agit de trouver le bon moyen de les amalgamer pour en faire un tout ingérable.

                Ce principe est aussi valable en politique. sans beaucoup chercher chez EELV le capitalisme et l’androcene en cible idéale, ou à LFI avec y’a qu’à pour tout et le PCF qui lui savait avant que sa solution explose en vol.


              • Luc-Laurent Salvador Luc-Laurent Salvador 30 août 2022 12:35

                @Aristide

                J’en viens à me demander si, en dépit de vos prises de position catégoriques, vous avez déjà enseigné. Bref, je ne suis pas sûr que vous sachiez de quoi vous parlez, sinon vous ne vous seriez pas exclamé comme vous l’avez fait.

                Bien sûr que pour interagir et coopérer dans l’apprentissage d’une notion donnée les choses sont plus faciles lorsque les élèves sont sensiblement du même niveau, ne serait-ce que pour se comprendre et communiquer adéquatement. C’est assez aisément réalisable en petit groupe.

                Par contre, les lois de distributions statistiques font qu’il est hautement improbable que tous les élèves d’une même classe soient tous au même niveau, sauf si, bien sûr, les classes sont conçues comme ça (j’ai connu ça dans mon jeune temps).

                Ce procédé de classe par niveau est d’une violence insigne pour les élèves officiellement relégués aux niveaux inférieurs et c’est pour cela que ça a été abandonné. Une autre raison est que les faibles entre eux se stimulent peu et mal réciproquement. La diversité intelligemment employée dynamise la classe. Mais là encore, il faut être formé à cette pédagogie et ce n’est toujours pas le cas actuellement, à ma connaissance.

                Ce qui se sont formés d’une manière ou d’une autre, cad, ayant des dispositions personnelles et une conscience professionnelle réussissent avec n’importe quelle classe. Il en existe, j’en connais. Donc vous n’avez pas d’impossibilité à faire valoir. La pédagogie différenciée c’est la loi.

                Dura lex, sed lex.


              • Aristide Aristide 30 août 2022 12:41

                @titi

                Merci, le rasoir d’Ockham est une découverte pour moi, je reconnais que je suis souvent un peu simple. Simple ? Ne serait-ce que je formule la solution la plus évidente à vérifier avant d’aller chercher au delà ?

                En cherchant un peu, j’ai trouvé, je suis un peu le Mr Jourdain du rasoir d’Ockham : « Pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué ».


              • Aristide Aristide 30 août 2022 13:05

                @Luc-Laurent Salvador

                J’en viens à me demander si, en dépit de vos prises de position catégoriques, vous avez déjà enseigné. Bref, je ne suis pas sûr que vous sachiez de quoi vous parlez, sinon vous ne vous seriez pas exclamé comme vous l’avez fait.

                J’avais préparé une longue réponse mais devant cela, je préfère reprendre à mon compte les propos de Clémenceau : « La guerre ! C’est une chose trop grave pour la confier à des militaires » ...

                Je ne me suis pas exclamé et j’ai simplement donné des arguments qui sont audibles et auxquels vous pourriez répondre autrement, mais bon ... Un discours entendu, des arguments d’autorité et le refus de la discussion ...


              • Luc-Laurent Salvador Luc-Laurent Salvador 30 août 2022 13:29

                @Aristide

                Je note que j’ai appuyé sur le bon bouton. Vous nous la jouez « victimaire ». Soit. Si ça vous fait plaisir de bouder.

                Notez bien que je n’ai pas fait de ma mise en question de votre statut un moyen d’argumentation. C’était juste une réflexion à voix haute dans le fil de la conversation. J’ai simplement traduit mon étonnement par rapport à votre réaction qui m’a disproportionnée et donc suspecte.

                La meilleure preuve que je n’en ai pas fait argument pour déconsidérer votre propos, c’est que j’ai quand même répondu au point de vue que vous avez exprimé.

                Cela, il est vrai, parce que je ne parle jamais seulement à la personne à qui je m’adresse mais aussi à tout ceux qui sont susceptibles de lire et à qui je dois de bien m’expliquer si tant est que j’ai pu penser ne pas vous le devoir.

                Mais en l’occurrence, ce n’était pas le cas. Même ceux qui ne sont pas enseignants ont le droit de prendre part au débat. Je suis simplement attentif à ceux qui « prétendent » l’être ou font mine d’avoir une expérience qu’ils n’ont pas. Donc je m’interroge.

                Mais notez bien que pour le moment je n’ai rien conclu. Enfin, il me semble, je vais aller vérifier de ce pas...


              • Luc-Laurent Salvador Luc-Laurent Salvador 30 août 2022 13:33

                @Aristide

                Oui, tout était dans la citation, donc RAS.

                erratum : « votre réaction qui m’a semblé disproportionnée et donc suspecte »


              • Aristide Aristide 30 août 2022 13:44

                @Luc-Laurent Salvador

                Bouder ? Voilà donc encore quelque chose qui n’a rien à voir avec le sujet ... Mais a mon tour de vous dire : si cela vous fait plaisir ...

                Pour le reste je maintiens que le collège unique est UNE des raisons essentielles de la difficulté que rencontre l’EN a résoudre le problème de l’échec scolaire. Pas la seule raison bein sur, pas moi en tout cas !!! Qui peut nier qu’une meilleure formation des enseignants ne serait utile ? Qui peut nier que la limitation des effectifs des classes le serait aussi ? ...

                Il me semble que s’inspirer des autres systèmes plus efficace, ne serait pas une mauvaise méthode. Allons, au hasard, prenons l’Allemagne et essayons de voir les avantages d’un système scolaire au collège bien différente du notre et basé sur l’orientation ? Peut-être aussi voir comment ce pays a mis en place un vrai système autour de l’apprentissage ? Nous essayons de rattraper sur ce dernier point. Et les élèves les plus réticents à la scolarité traditionnelle y trouvent un interet et surtout obtiennent un métier. Dans les autres pays, il n’y a pas de carte scolaire et c’est le choix des établissements sur livret, une forme de selection assez ... évidente qui ne dit pas son nom.


              • Luc-Laurent Salvador Luc-Laurent Salvador 30 août 2022 19:07

                @Aristide

                Tant qu’à s’inspirer des systèmes étrangers autant regarder celui qui est considéré comme le meilleur : le finlandais.
                Là-bas pas de redoublement. La pédagogie est intégralement centrée sur l’élève, donc individualisée. On lui donne ce dont il a besoin, il avance à son rythme, il est en réussite, même si ses camarades de classe sont loin devant, on s’en fout, c’est pas la question. Bref, la différenciation pédagogique est la règle.


              • Aristide Aristide 31 août 2022 10:57

                @Luc-Laurent Salvador

                Ce pays est un pays nordique où les écarts de revenus sont largement plus faibles que dans nos pays plus au Sud. Faire une comparaison est assez difficile quand on sait que notre système pèche essentiellement pour ses échecs des enfants des classes sociales les moins favorisées. La Finlande n’est que très peu confronté à cette situation ...

                De plus, la scolarité est organisée autour d’un seul cycle de 9 ans à partir de 7 ans, puis ... une selection à 16 ans, vers deux cycles comme en Allemagne. Une selection très stricte à 16 ans !!! 

                Si le système finlandais est salué pour sa réussite, il est tout de même signalé pour la disparité entre filles et garçons et pour ses piètres performances pour l’intégration des immigrés.

                Calquer sur notre pays de structure sociale très différente, d’organisation scolaire très différente, de population très homogène, ... est à mon sens assez ... artificiel. 


              • Luc-Laurent Salvador Luc-Laurent Salvador 31 août 2022 11:54

                @Aristide

                Bien sûr, vous invitez à s’inspirer de modèles étrangers mais il y a modèles et modèles n’est-ce pas ?
                Désolé mais je continue de penser que le modèle finlandais doit être une référence pour nous. Ce qui ne veut pas dire platement l’imiter dans ses moindres détails mais surtout comprendre qu’il s’agit d’un modèle inclusif dans lequel l’élève se sent bien contrairement au système français hyperstressant car sélectioniste et, clairement, élitiste. Cf mon précédent article sur le thème de l’éducation.


              • Aristide Aristide 31 août 2022 13:24

                @Luc-Laurent Salvador

                Bien sûr, vous invitez à s’inspirer de modèles étrangers mais il y a modèles et modèles n’est-ce pas ?

                Effectivement, il s’agit de choisir ou d’essayer de s’inspirer du modèle utilisé par un pays qui nous ressemble le plus, tant pas sa superficie, que par sa position géographique, sa population, son immigration, la répartition des revenus, etc ...

                Après que le modèle finlandais puisse inspirer des réformes nécessaires, pourquoi pas ? Il n’en demeure pas moins que comme vous l’avez vous même écrit l’hétérogénéité est un inconvénient, vous proposiez des groupes de niveau !!! 

                Et vous avez raison, je pense aussi qu’il est plus efficace d’apprendre quand les acquis sont au même niveau. Et donc pour les classes de même. Avec un nouveau système il n’est pas interdit par exemple que les classes de niveau soit par matière. Enfin, il faut à mon sens adapter la constitution des classes pour favoriser au mieux le travail pédagogique. 

                Et si l’homogénéité des classe peut aider, il ne faut pas l’ignorer sur la seule base de présupposés qui n’ont rien à voir avec la pédagogie.


              • Luc-Laurent Salvador Luc-Laurent Salvador 31 août 2022 14:31

                @Aristide

                La condition pour que j’accepte l’idée de classes de niveau ce serait que les meilleurs enseignants soient affectés aux classes faibles avec force moyens et effectifs abaissés.
                Les élèves qui roulent tout seuls peuvent bien être 42 par classe sans que ça pose problème, vu qu’ils roulent tout seuls et ont juste besoin de contrôles d’étape.

                De toute façon, l’informatisation de l’enseignement accentuée par le distanciel, va rapidement changer la donne. Espérons que ce sera pour le meilleur mais préparons-nous au pire... (avec des enseignants formés en 4j c’est presque inévitable vu qu’il est sûr et certain qu’il n’y aura jamais assez de personnel encadrant pour assurer formation et suivi en cours de route) smiley


              • Aristide Aristide 1er septembre 2022 07:43

                @Luc-Laurent Salvador

                Et bien vous avancez, les classes de niveaux comme les groupes de niveaux doivent permettre de mieux répondre aux besoins de chacun des élèves. Contrairement à ce que vous dites, il s’agit de répondre aux besoins des élèves en difficultés mais aussi aux besoins de ceux que vous nommez « les élèves qui roulent tout seuls ». Il faut bien entendu mettre en place les moyens pour répondre à ces besoins, des élèves en difficulté comme des autres ....

                Ne sachant pas ce qu’est un bon enseignant ou un mauvais, je crois simplement qu’il faut mettre en face des élèves d’un niveau donné des enseignants compétents pour répondre aux besoins spécifiques dans des structures adaptées ...

                Pour le reste, l’informatisation est un outil, une aide, un complément, ... elle ne peut la présence effective de l’enseignant ...


              • Le Gueux Le Gueux Républicain 30 août 2022 10:26

                L’école par le moyen de ses professeurs et auxiliaires, enseigne.

                Les perturbateurs permanents, les non-locuteurs en français, n’ont rien à faire dans l’école.

                Pour les premiers, il est des centres de ré-éducation, pour les seconds, des cours spécialisés d’accession à la langue.

                Les programmes doivent être soumis pour acceptation à une commission du Sénat et de l’Assemblée Nationale.

                Les rectorats doivent être limités au seul suivi de la qualité de l’enseignement et fortement dégraissés.

                Les syndicats ne sont pas maîres à bord, ils¨participent seulement aux décisions.

                La distribution nationale des postes doit être cohérente avec les besoins éducatifs des territoires.

                Les postes de remplaçants doivent être pensés avec l’intelligence du seul résultat.

                L’école, c’est fait pour apprendre, pas discutailler, comme depuis 40 ans.

                Pour la plupart des gens, on n’a qu’un cursus scolaire, après on essaie d« assurer sa vie. On n’a pas de temps à perdre à attendre la dernière réformette de »spécialistes" auto—proclamés.

                Le résultat est sous vos yeux, sans commentaires supplémentaires ...


                • Luc-Laurent Salvador Luc-Laurent Salvador 30 août 2022 12:41

                  @Le Gueux Républicain

                  Joli programme. Je vois que tout est réglé comme du papier à musique. Que n’êtes-vous ministre ?!
                  A ce propos, vous ne seriez pas syndicaliste par hasard ? smiley


                • Le Gueux Le Gueux Républicain 30 août 2022 16:20

                  @Luc-Laurent Salvador
                  Il y a / avait des gens capables d’assurer ce ministère, et il y a/eu beaucoup de carriéristes imbéciles.
                  Non j’ai été parent d’élève très actif dans les années 80, vent debout contre cette larve qu’est devenue l’ EN et ses représentants « pas de vagues », nombreux et puissants, ainsi que certains syndicalistes...
                  J’ai maintenant 75 et bien qu’issu d’un milieu social très peu aisé,pour le moins, j’ai eu la chance de faire mes études dans une école républicaine de très haut niveau,classes de 42 et + élèves (!), et j’ai eu le temps de juger cette médiocrité infâme qu’est devenue cette e.n..(elle ne mérite pas ses majuscules !)
                  La réforme ultime et nécessaire est maintenant dans la radicalité, pouvant aller jusqu’à la suppression du statut actuel.
                  Il faut absolument que ça change, du verbe « changer », et vite !


                • Luc-Laurent Salvador Luc-Laurent Salvador 30 août 2022 19:14

                  @Le Gueux Républicain

                  J’ai peur qu’il vous faille patienter encore un peu.
                  Les capacités d’adaptation de l’humain sont étonnantes !
                  Nous descendons les marches de l’enfer scolaire mais n’avons pas touché le fond.

                  L’état profond a la haute main sur l’éducation.
                  Celle-ci changera vraiment quand ce pouvoir et la société voleront en éclat.
                  Pas avant.


                • Le Gueux Le Gueux Républicain 30 août 2022 11:17

                  J’ajouterai, les besoins humains et financiers sont exprimés uniquement par les régions, il existe un président et une assemblée régionale élue qui les gèrera.

                  L’État à la charge (Constitution), d’assurer ces moyens, AU MIEUX de ses possibilités.


                  • Tzecoatl Claude Simon 30 août 2022 12:52

                    Concernant le graphique, l’école n’ayant in fine pas appris grand chose des besoins de la société ni de leur remise en question, je n’ai jamais réussi qu’à l’appliquer en autodidacte.


                    • Luc-Laurent Salvador Luc-Laurent Salvador 30 août 2022 19:15

                      @Claude Simon

                      Euh, de quel graphique parlez-vous ?


                    • Tzecoatl Claude Simon 30 août 2022 19:50

                      @Luc-Laurent Salvador
                      Il n’y en a qu’un seul sur l’article.


                    • Luc-Laurent Salvador Luc-Laurent Salvador 31 août 2022 11:56

                      @Claude Simon

                      Ah, s’il s’agit du cercle vertueux de la réussite, alors bravo, déjà savoir l’appliquer pour soi c’est savoir appréhender les choses du bon côté et ce n’est pas une compétence la mieux partagée du monde et c’est rien de le dire...


                    • titi titi 30 août 2022 15:15

                      @L’auteur

                      Le problème est qu’il y a confusion pour certains enseignants, entre la fonction d’enseignant et celle d’assistante sociale.

                      Il suffit de se rendre dans un conseil de classe.

                      L’élève en difficulté est excusé alors même qu’il ne fout rien : parents divorcés, difficultés sociales, etc... Aucune remontrance.

                      L’élève qui réussi voit son travail dénigré : c’est parce qu’il a des facilités et/ou son environnement familial l’aide. Aucun encouragement.


                      • Luc-Laurent Salvador Luc-Laurent Salvador 30 août 2022 19:18

                        @titi

                        Complètement d’accord. Le sociologisme est aux commandes et c’est une catastrophe. Les gens ne sont plus à leur place. Ils pratiquent en « sauveur » et comme l’a si bien montré l’Analyse Transactionnelle, c’est la voie royale pour devenir « persécuteur »... et dépressif aussi.


                      • Le Gueux Le Gueux Républicain 30 août 2022 18:37

                        « 

                        ça s’écrit comment ce pu..in de verbe ! »

                          j’regarde sur mon phone...

                        la « grande longueur du triangle », comment k’sety k’sa s’kalcul ?

                          attends un peu ! ....j’essay d’ me connecté !

                        en plus, Y menvoi une bafouille de Reims, cé ou sa ?

                        Attends j’te di..... j’me connecte... p’t.in...y a pas d’WiFi , b.rd.l !!!


                        • Le Gueux Le Gueux Républicain 30 août 2022 18:46

                          Correction en 98/99 test d’acquisition français/maths pour entrée en 6ième:dept 94

                          44 copies

                          français ; très largement phonétique, participes passés rarement accordés, aucune ou presque ponctuation !

                          Maths ; division nombre décimal par un entier... 3 bonnes réponses

                          en 98/99....


                          • Luc-Laurent Salvador Luc-Laurent Salvador 30 août 2022 19:21

                            @Le Gueux Républicain

                            J’ai corrigé mes premières copies en 1983. Avec celles des 6eme c’était déjà à pleurer, de rire parfois, de tristesse le plus souvent.
                            Nous n’avons fait que nous laisser aller sur cette pente avec l’accord tacite de tous... pour ne rien dire.
                            C’est pourquoi, je le répète, Brighelli a raison sur le constat. Mais complètement tort sur le diagnostic.


                          • Le Gueux Le Gueux Républicain 30 août 2022 23:20

                            @Luc-Laurent Salvador
                            Le constat est flagrant, mais je suis désolé, je n’ai pas lu Brighelli, à part les commentaires sur ses ouvrages. Le diagnostic, je ne me prononce donc pas.
                            Le constat, pour moi, c’est que le Mammouth pouvait/aurait du, devenir un tigre, et qu’il est devenu un simple putois galeux.
                            Il faudra effectivement un changement de système politique, peut-être même violent, pour changer la pourriture qui dirige l’e.n. et accoucher d’une nouvelle grande « École Publique » !
                            Vu mon âge il ne me reste que le rêve...et les bons souvenirs.


                          • Luc-Laurent Salvador Luc-Laurent Salvador 31 août 2022 12:34

                            @Le Gueux Républicain

                            Il me semble que vous nous avez fait là une belle conclusion : le rêve et les bons souvenirs ! C’est le côté humain de la chose qu’il ne faut pas perdre de vue sinon nous serions totalement dans l’inhumain et, même si nous nous en approchons, ce n’est pas encore le cas, heureusement.


                          • yakafokon 1er septembre 2022 14:36

                            Je vais vous raconter une histoire d’esclavage qui rejoint les réflexions de Jean-Luc Salvador, concernant le « métier » d’A.E.S.H. !

                            Cette année, mon fils qui est A.E.S.H. a été envoyé à plus de 20 km de son domicile, à l’école primaire d’un patelin de 350 personnes, desservi par...rien !

                            Cette « honneur » lui a été fait 2 jours avant la fin de la période scolaire 2021, ce qui lui a interdit tout contact avant la rentrée 2022 ! ( il a plus de 6 ans d’ancienneté ).

                            Je me suis amusé à calculer le prix de revient mensuel de son véhicule de 5 CV en me basant sur le barème de l’Administration Fiscale.

                            Chaque mois d’école va lui coûter en frais de transport la modique somme de 385 euros, et il n’aura droit à aucune indemnité, vu qu’il ne pourra travailler que sur un seul établissement ( il avait un autre enfant en charge, qui lui a été retiré sur décision unilatérale, et illégale des parents, qui auraient préféré une femme ), alors que la désignation d’un A.E.S.H. est du ressort de l’Education Nationale !

                            Mon fils, vu ses revenus, bénéficie d’un logement social dont le loyer a été augmenté, et qui correspond à peu de choses près à 385 euros !

                            Comme il n’est pas imposable, il ne peut déduire ces frais de transport, et il va se retrouver dans le rouge à la banque, et vraisemblablement en interdit bancaire s’il n’est pas aidé !

                            On s’approche à grands pas du bénévolat, car même en Inde, les gamins de 5 ans qui trient la ferraille sur les sites d’épaves de navires sont payés !

                            Et je crois que son cas est loin d’être un cas isolé !


                            • Luc-Laurent Salvador Luc-Laurent Salvador 2 septembre 2022 03:47

                              @yakafokon

                              Je suis désolé pour votre fils dont la situation est affligeante. Mais guère surprenante quant aux procédés de l’administration qui traite ses agents avec une brutalité sans nom avec ces contrats sous-payés et sans protection. Mais il ne faut pas toutefois lui jeter la pierre car tout cela découle directement des contraintes budgétaires avalisées par nos politiciens.
                              Je suis d’accord que ça commence à ressembler à de l’esclavage pur et simple.

                              Quant à votre pari, je pense qu’il est gagné, en effet. C’est toujours comme ça que ça marche. En général, ce sont les pires postes qui sont laissés vacants et qui sont alloués aux novices.


                            • yakafokon 1er septembre 2022 14:59

                              Je peux vous faire un pari que je suis sûr de ne pas perdre :

                              Les nouveaux « professeurs des écoles », après une brève formation de quatre jours, vont être envoyés au front ( comme les appelés ukrainiens ) !

                              Vous allez les retrouver dans les « Racaillelands » de la banlieue parisienne, ou dans les quartiers Nord de Marseille ( vu que tous les instituteurs dignes de ce nom se sont enfuis en courant, et ont déménagé ).

Ajouter une réaction

Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe, en haut à droite de cette page

Si vous n'avez pas de login / mot de passe, vous devez vous inscrire ici.


FAIRE UN DON



Publicité




Palmarès



Publicité