@velosolex
Vous évoquez Bachar, mais qu’avions-nous à soutenir une rébellion dont on a rapidement pu voir qu’elle était récupérée par les djihadistes, déstabiliser ce régime a conduit à bien pire que ce qui existait, tout en comme en Libye, et précédemment en Irak (sans nous à l’époque). Au passage, il n’avait pas tout son peuple contre lui, mais les sunnites radicaux et quelques opposants de salon en exil (la fantomatique opposition démocratique)-.
Concernant la Crimée, vous omettez le premier épisode, qui a été l’instauration que nous avons soutenue d’un régime nationaliste et pro-atlantiste (par anti-russisme) en Ukraine. Or il y avait une base militaire russe à Sébastopol depuis des siècles et en accord avec l’Ukraine depuis le traité de 1997, pas besoin d’être grand clerc pour comprendre que la Russie ne pouvait accepter que l’OTAN y mette les pieds.
Et le Donbass a été l’épisode suivant, Moscou avait beau jeu d’attiser le séparatisme face aux stupides mesures contre la langue et culture russe en Ukraine qui est un pays composite (comme si les Flamands brimaient la francophonie en Belgique).
La neutralité autour de ses frontières était la demande des gouvernants Russes que nous avons ignorée pendant des lustres (depuis Gorbatchev que vous évoquez), on a loupé le coche sur ce point.
Concernant les pays baltes, nous les avons mis en danger en attisant une crise qu’il était primordial d’éviter, jusque là il n’y avait pas eu d’alerte à ce point.
En bref, il fallait être benêt pour ne pas comprendre que Poutine pourrait devenir dangereux (eh oui, les forces russes ont eu la main ferme en Tchétchénie), il ne faut pas exciter un ours qui parait somnoler.
On pouvait s’entendre (ce fut une lune de miel à l’époque Chirac) à condition de garder ses distances (l’UE et l’OTAN ont grignoté trop à l’Est).
Macron, ah ben sur ce coup je ne vais pas lui jeter la pierre, il a vraiment essayé de jouer les bons offices (et comptait en tirer gloire, Jupiter nobélisé), mais lors de sa dernière visite en Russie, le commentaire russe a été qu’il ne pouvait pas prendre des engagements pour le compte de l’OTAN -les étasuniens le processus d’incorporation de l’Ukraine-.
Et enfin la Chine, eh bien elle se frotte les mains, la Russie s’en est rapprochée, et l’économie occidentale s’était déjà mise sous sa dépendance. Elle observe et profitera peut être de la diversion pour agir dans sa zone de proximité. Certains avaient vu le coup venir et préconisaient de lever le pied sur le vieux continent et reporter l’attention yankee sur l’Asie/Pacifique