@Jean Dugenêt
Ici, vous avez une vision occidentale de ce qui définit une nation, mais de mon point de vu il s’agit là d’une forme et non de ce qui définit fondamentalement une nation, c’est à dire, dans ses conditions d’existences.
La définition d’une nation étant " une
communauté humaine caractérisée par la conscience de son identité
historique ou culturelle, et souvent par l’unité linguistique ou
religieuse. ». Or, cette définition s’applique à la majorité des peuples du monde.
Car ce n’est pas le niveau d’institutionnalisation qui définit une nation, ni la quantité d’individus la composant, mais la conscience de son identité historique ou culturelle et où celle-ci peut être orale ou écrite. Mais réduire la nation à son niveau institutionnel et avec une forme de constitution écrite et nier les formes orales permet alors de faire passer un génocide d’un peuple, d’une nation pour un simple massacre de tribus sans identités historiques ou culturelle reconnus par le colonisateur afin de justifier son appropriation et exploitation de la terre ainsi colonisé. C’est ce qu’on fait les colons européens partout dans le monde, et ensuite les colons américains pour la conquête de l’ouest. Sauf qu’aujourd’hui il est parfaitement admis qu’il s’agissait là de nations à part entière selon la définition admise. Chose que vous semblez nier ici même.
Vous citez l’Afrique du Sud, tout en niant par exemple que les zoulous étaient une nation à part entière. Ici, la distinction entre le royaume et la nation est de pure forme, car vous retrouvez dans les deux la même définition fondamentale. Autrement dit, le royaume s’est transformé en nation par le simple fait de la passation du pouvoir entre la noblesse et la bourgeoisie, mais fondamentalement il n’y a aucune différence, par contre, la forme est totalement différente. Tout comme les deux systèmes sont tous les deux des formes de capitalisme. Puisque la définition fondamentale du capitalisme est l’exploitation de la vie ou temps de vie d’autrui à son profit. Que cela passe par la souveraineté de la terre pour percevoir l’impôt ou par la propriété de l’outil de production, le but et surtout le moyen reste strictement fondamentalement le même, l’impôt ! Car le profit ou l’intérêt financier sont des impôts privés et rien d’autre.