La politique des révolutionnaires ukrainiens

Je reproduis ici des extraits du N° 50 de Correspondance Internationale qui est édité par les militants espagnols de l’UIT-QI (Union Internationale des Travailleurs – Quatrième Internationale). L’AGIMO soutient sans réserve leur action dans la perspective de la construction d’un parti révolutionnaire section de l’UIT-QI en Ukraine. Comme nous l’avions indiqué précédemment, le Réseau syndical international de solidarité et de luttes s’est rendu en Ukraine du 1ᵉʳ au 6 mai avec un convoi d’aide aux travailleurs. Parmi eux, se trouvait une délégation de l’UIT-QI. Celle-ci était composée de trois militants de Lucha Internacionalista d’Espagne, Marga Olalla, Marc del Alcázar et Josep Lluís del Alcázar et par le député national trotskyste d’Argentine Juan Carlos Giordano. Ils ont discuté avec des militants politiques et syndicaux du « Mouvement Social » (Sotsialnyi Rukh). Ceux-ci combattent l’invasion de l’Ukraine par l’armée russe sans pour autant défendre la politique anti-ouvrière de Zelensky. J’essaie ici à partir d’extraits de ce n°50 de « Correspondance Internationale » de rendre compte de ces discussions avec des militants révolutionnaires Ukrainiens. Je reproduirai ensuite les avis donnés par plusieurs ukrainiens notamment lors d’interviews.
Quelques réflexions sur la politique du mouvement social
Nous (la délégation de l’UIT-QI) avons eu deux réunions avec de multiples échanges sur l’analyse de la situation, sur le rôle des syndicats et sur les critiques de Zelensky (législation réduisant les droits du travail et interdisant les partis). Nous sommes arrivés à un accord général. Mais, en raison de l’importance du « Mouvement Social » (Sotsialnyi Rukh), de leur relation avec la classe ouvrière et de leurs objectifs, ainsi qu’à cause des coïncidences et des circonstances difficiles dans lesquelles ils se trouvent, nous avons entamé un débat fraternel sur certains points de leur programme avec lesquels nous avons quelques divergences.
L’une d’elles, concerne le fait qu’ils affirment que le poids du stalinisme dans la conscience actuelle des travailleurs ukrainiens ne leur permet pas d’exprimer explicitement leur programme puisqu’ils se réclament du léninisme et du programme de transition de Trotsky. Les difficultés nous semblent évidentes et nous devrons trouver le moyen le plus approprié pour les surmonter afin que le programme des révolutionnaires soit accessible à la classe ouvrière. Nous devons garder à l’esprit qu’il ne faut pas, afin d’éviter les difficultés, dissimuler une adaptation à la situation, qui serait contraire au programme, de peur d’être mis hors la loi.
Le second point porte sur les slogans d’action qu’ils proposent. Nous sommes d’accord sur certains points, comme le refus de la dette, bien que nous pensions qu’il devrait être formulé en termes de « non-paiement », en plaçant la force des travailleurs ukrainiens au centre et pas seulement avec la demande solidaire d’« annulation de la dette ». Mais, nous avons des divergences dans d’autres domaines. Par exemple, ils ont initialement inclus la demande d’une force de maintien de la paix de l’ONU, qu’ils ont aujourd’hui retirée. Une autre divergence apparaissait dans le projet de résolution qu’ils ont soumis à la Conférence de Lviv. Ils avaient inclus la demande d’intégration dans l’Union européenne sans aucune critique du rôle des gouvernements européens ou des États-Unis et de l’OTAN. Ils avaient fait valoir que ne pas soutenir cette demande revient à s’éloigner complètement du peuple et ils ont comparé leur situation à celle de la Pologne, un pays qui fait partie de l’Union européenne et semble beaucoup plus riche que l’Ukraine, même s’ils sont voisins. Nous avons expliqué la nécessité de se démarquer de l’impérialisme et de ses agences. A l’issue de cette discussion cette demande d’adhésion à l’UE a été retirée dans le texte de la résolution de la Conférence de Lviv. Il y avait sans doute d’autres divergences allant dans le même sens.
En ce qui concerne le premier paragraphe, vous conviendrez qu’il n’y a pas de programme de rupture clair, mais plutôt une combinaison de slogans démocratiques et syndicaux. Et cela sera essentiel pour définir le programme de reconstruction d’après-guerre. Des débats que nous espérons continuer d’approfondir dans le respect d’un parti qui se construit au milieu de la guerre. Nous accompagnerons toujours ces débats avec tout le soutien possible pour les construire.
La politique anti-ouvrière de Zélensky sape l’effort de guerre
L’attitude de Zelensky face à l’invasion l’a rendu extrêmement populaire parmi le peuple ukrainien et dans le monde. Mais, la gauche ukrainienne dénonce le fait que Zelensky a utilisé la situation de guerre pour mettre en œuvre des mesures qui aggravent la situation des travailleurs et des travailleuses. Cela affaiblit l’effort de guerre. Ce ne sont pas les oligarques ukrainiens, mais le peuple travailleur qui paye en morts et en blessés pour vaincre l’offensive russe. Les oligarques, qui se sont enrichis grâce à d’énormes privatisations à des prix minimes et les gouvernements qui les ont servis sont principalement responsables du fait que l’Ukraine est le pays le plus pauvre d’Europe. C’est eux qui doivent maintenant payer pour les mesures relatives aux dépenses de guerre et non pas la classe ouvrière et les secteurs populaires.
La défense du mouvement ouvrier et populaire exige, comme le syndicalisme militant, la fin de la législation d’urgence imposée sous prétexte de la guerre. Celle-ci facilite les licenciements, le non-paiement des salaires, le non-respect des accords et marginalise la représentation des travailleurs et des travailleuses.
- Non aux licenciements !
- Non à l’interdiction du droit de grève et de protestation !
- Non aux coupes dans les conventions collectives !
- Annulation de la loi 2 136 « sur les relations de travail dans les conditions de guerre ».
- Taxes élevées et expropriation d’hommes d’affaires et d’oligarques ukrainiens et étrangers pour investir dans les dépenses de guerre.
La gauche ukrainienne a critiqué l’interdiction des partis politiques. Déjà seize sont accusés de positions prorusses, ce qui ouvre la porte à la répression de toute position critique envers le gouvernement. Non à l’interdiction des partis politiques.
La dette totale de l’Ukraine s’élève à 82,108 milliards d’euros, soit 49 % du PIB. Un paiement de 1,4 milliard de dollars plus les intérêts est dû le 1ᵉʳ septembre. Le gouvernement a déjà demandé sa restructuration au FMI et à la Banque mondiale. La Banque centrale estime que la guerre entraînera une baisse de 30 % du PIB cette année. Compte tenu des besoins du conflit et de ceux de la reconstruction, comme le dit le Mouvement social ukrainien, la dette est impayable. Le gouvernement de Zelensky doit être obligé de faire défaut sur la dette afin d’utiliser ces fonds pour la guerre et la reconstruction ultérieure.
Sergei Movchan, porte-parole d’un réseau anti-fasciste
Sergei est journaliste et porte-parole d’un réseau volontaire de combattants anti-autoritaires, anti-fascistes et de gauche. Il a reçu le matériel de premiers secours de l’UIT-QI en disant ce qui suit : « Un grand merci, camarades. Vous avez toute notre gratitude, pour votre campagne. Sans vous, sans solidarité internationale, sans aide internationale, tout ceci serait impossible. Vous pouvez voir ce que nous faisons et la situation dans laquelle nous nous trouvons. S’il vous plaît, faites passer le mot, partagez- le avec nos camarades dans le monde. De plus, nous avons vraiment besoin que le monde entier soit de notre côté de la barricade. »
« Notre lutte est votre lutte » par Aleksandr Skiba
Nous reproduisons l’appel lancé par le leader du chemin de fer Aleksandr Skiba à travers une vidéo demandant la solidarité internationale dans sa lutte.
« Je suis Aleksandr Skiba, je vis à Kiev, je suis conducteur de train. De plus, j’appartiens à la section locale du syndicat libre des cheminots d’Ukraine, située à Darnitsia, à Kiev. Pour nos camarades d’Argentine, d’Espagne et du monde entier, je vous souhaite force, chance et patience dans votre lutte pour votre libération parce que votre combat est notre combat, comme notre combat est votre combat. Nous devons nous battre jusqu’à ce que nous soyons victorieux et que nous obtenions l’annulation de notre dette, aussi bien extérieure qu’interne. Les problèmes et les calamités que nous subissons en cette période de guerre sont des problèmes qui touchent des personnes dans d’autres parties du monde, il est donc important de s’unir dans la solidarité. Un grand merci. »
Entretien avec Vitali Dudin et Zakhar Popovich
Vitali Dudin et Zakhar Popovich sont membres du secrétariat du Mouvement social d’Ukraine (Sotsialnyi Rukh), une organisation de la gauche révolutionnaire qui lutte pour la justice sociale, pour la démocratie radicale, contre le gouvernement néolibéral de Zelensky et qui participe maintenant à la résistance contre l’invasion russe. Nous les avons interviewés le 1º mai à Lviv (Ukraine).
LI : La résistance du peuple ukrainien a surpris tout le monde. Quelles sont les clés ?
VD : Je pense que la raison principale est la forte justification morale que nous avons de défendre notre terre. Les gens savent qu’ils sont chez eux et que cette guerre est totalement injustifiable. La guerre est contre l’existence même du peuple ukrainien comme peuple indépendant. C’est une menace existentielle pour le peuple ukrainien. C’est le génocide que nous avons vu à Bucha ou à Irpin. Quand on voit les arguments de la propagande russe, évidemment, l’un de leurs objectifs est de détruire le peuple ukrainien. Je pense que leur objectif politique est de subordonner notre peuple, de mettre fin à sa souveraineté, de le rendre dépendant de Moscou. Mais, en raison de la grande résistance du peuple ukrainien, ce plan a échoué. Ils ont maintenant dû se concentrer sur le Donbass, Kherson, Kharkiv et Zhaporizhihia.
LI – La gauche internationale est très divisée sur l’Ukraine et seule une partie d’entre nous soutient la résistance contre l’invasion russe. La même chose s’est-elle produite dans la gauche ukrainienne ?
VD.- Notre organisation, Mouvement Social, est née après la Révolution de la Dignité de Maidan, en 2013-2014. Elle a transformé notre société. Les partis prorusses ont disparu, d’abord en raison de leur crise organisationnelle, puis à cause de mesures telles que l’interdiction du Parti communiste en 2015. Compte tenu de leurs liens avec le Kremlin, ils n’avaient aucun soutien populaire. De plus, ils existent toujours, mais ne peuvent pas se présenter aux élections. Le parti socialiste a également perdu la confiance du peuple depuis dix ans. Zelensky les a maintenant suspendus.
ZP.- Je regrette personnellement que la plupart des formations de gauche aient disparu après 2014, car elles présentaient d’une manière ou d’une autre des revendications ouvrières. Cependant, ils avaient un caractère chauviniste, russe et impérialiste, prorusse. Ils ne pouvaient pas imaginer le socialisme sans l’empire russe. De plus, il était inévitable, avec cette politique, qu’ils perdent le soutien populaire dans les circonstances ukrainiennes.
LI – Vous avez dénoncé le gouvernement Zelensky pour sa législation du travail en temps de guerre. Ainsi que pour l’interdiction de certains partis.
VD : Nous sommes une force révolutionnaire qui veut une transformation sociale radicale et une démocratisation de la société. Mais, à présent, nous considérons la constitution ukrainienne comme l’instrument de certains changements positifs, qui garantit certains droits. Nous ne sommes pas prêts à renoncer à nos droits du travail, avec cette loi du travail extraordinaire adoptée le 15 mars qui permet de réduire les salaires sans aucun risque pour l’employeur. Lorsque nous parlons de libertés politiques, nous devons affirmer très explicitement que nous sommes contre la répression pour des raisons idéologiques (...) Nous ne soutenons pas ces partis bourgeois, qui ne sont pas réellement socialistes, mais nous ne voyons pas de justification à ce qu’ils ne soient pas autorisés à participer au système politique. C’est pourquoi, dans notre déclaration, nous indiquons très explicitement qu’ils ne sont ni socialistes ni internationalistes, et que ce décret n’a aucune raison d’exister.
ZP : Ce sont de petits partis, mais cela manque d’importance. Aucune procédure légale n’a été suivie, même si ces partis ne sont pas précisément représentatifs.
LI – Nous avons vu des manifestations en Russie contre la guerre et la lutte des partisans biélorusses pour arrêter l’invasion. Quel est votre message à leur égard ?
VD.- Je veux montrer ma solidarité à tous ces gens qui se battent contre leur propre gouvernement pour arrêter cette guerre initiée par l’impérialisme russe. Nous ne sommes pas contre le peuple russe, mais contre ce régime pro-fasciste, impérialiste et oligarchique de Russie qui a fait du régime biélorusse un satellite. La dimension de ces protestations anti-guerre peut être discutée. De plus, nous savons qu’il est très difficile de les organiser. De nombreuses personnes y soutiennent la propagande chauvine russe, peut-être parce qu’elles sont atomisées, individualisées et incapables de lutter pour améliorer leurs conditions sociales.
LI – Vous dites que vous devez construire le socialisme. Lorsque vous parlez à un travailleur, comment perçoit-il cette idée après tant d’années d’oppression stalinienne ?
VD.- Bien sûr, il est difficile d’être socialiste en Ukraine, à cause de l’histoire. C’est pourquoi nous essayons de construire notre message pour atteindre les gens. Tout d’abord, nous devons parler des revendications sociales actuelles de la classe ouvrière, et d’une transformation politique et économique mondiale. Certainement, nous l’appelons socialisme, car c’est le mot qui exprime le mieux ce qui doit être fait : propriété sociale des entreprises, impôts élevés sur les riches, contrôle des entreprises par les travailleurs… Aujourd’hui, nous écrivons principalement sur la situation actuelle, mais nous n’avons jamais cessé d’affirmer que notre objectif est le socialisme, sinon les gens nous confondraient avec les partis populistes qui existent encore en Ukraine. Aujourd’hui, nous parlons de la protection des travailleurs, cependant nous disons que l’avenir est dans le socialisme.
ZP.- Le cœur de notre programme politique était une déclaration que nous avons publiée en 2014 lors de la révolution de la dignité de Maidan. Nous nous sommes établis sur les Thèses d’avril de Lénine et le Programme de transition de Trotsky. Dans cette situation révolutionnaire, nous avons formulé ces mêmes idées avec des mots nouveaux. Et, il a été extrêmement populaire : la dé-oligarchisation du pouvoir. Le socialisme est discrédité en Ukraine en raison de l’héritage soviétique, mais les idées fondamentales sont populaires. Les gens cherchent des alternatives et nous tentons de les leur donner.
LI : Quel appel faites-vous à la classe ouvrière et à la gauche internationale ?
VD : Camarades du monde entier, s’il vous plaît, soutenez l’Ukraine, car c’est dans l’intérêt de la classe ouvrière internationale. Il ne peut y avoir de droits sociaux et de dignité humaine dans un monde avec lequel un dictateur fou peut déclencher une guerre mondiale. Veuillez également soutenir la demande d’annulation de la dette de l’Ukraine, qui peut venir en aide à d’autres pays.
ZP : C’est aussi une mesure contre l’impérialisme occidental. La dette est un instrument de contrôle des pays les plus pauvres.
Entretien avec Yuri Samoilov, Syndicat des mines d’Ukraine
Yuri Samoilov
Samoilov, dirigeant local de Kryuyi Rih du Syndicat indépendant des mineurs d’Ukraine, a répondu aux questions de Lucha Internacionalista lors d’un appel vidéo le 1º juin 2022.
LI – Quelle est la situation à Kryuyi Rih ?
YS – C’est très proche du front militaire. C’est une ville géographiquement très allongée : du sud au nord, elle mesure 120 km de long. Les travailleurs qui vivent dans le sud ne sont qu’à 40 km des combats et ils entendent quotidiennement les bombardements. Tous les jours, il y a des alarmes de raid aérien, mais nous nous y sommes habitués. Presque toutes les usines fonctionnent encore, même si ce n’est pas à 100 %. Il y a environ 100 000 réfugiés dans la ville, la plupart venaient de Mariupol. Il y a autant de personnes qui continuent d’arriver que de personnes qui décident de partir. Sur le plan politique, la situation est intéressante, car l’administration civile de la ville est dirigée par le parti anciennement prorusse, la Plate-forme d’opposition pour la vie (le parti de Yanukovich*), qui est totalement opposé à l’invasion.
LI : Que fait le syndicat des mineurs ?
YS – Un millier de membres du syndicat ont été mobilisés dans l’armée ou la défense territoriale et le syndicat a pris la décision de les soutenir. Aujourd’hui, il n’y a plus de différence entre l’armée régulière et la défense territoriale, ils sont tous au front : mon petit-fils est dans une de ces unités : l’armée russe les bombarde avec des missiles GRAD. Les soutenir est la première tâche. La seconde est de lutter contre toutes les réformes anti-ouvrières que le gouvernement tente d’imposer en pleine guerre. Nous arrêtons ces attaques du capital avec le Mouvement social et d’autres organisations de gauche et syndicales. La difficulté aujourd’hui est que tous les dirigeants syndicaux ont été mobilisés : pas dans mon cas, car j’ai 66 ans. A présent, les femmes ont pris la direction du syndicat et encouragent l’aide humanitaire produit en 2020, lorsque nous avons organisé une grève minière : nous sommes restés enfermés sous terre dans la mine pendant 46 jours et le gouvernement a affronté les mineurs.
LI. - Maintenant, ils sont confrontés à une vague de licenciements.
YS – Oui, parce qu’en mars, la Rada (parlement) ukrainienne a adopté une loi anti-ouvrière, qui stipule que tous les réfugiés qui sont partis à cause de la guerre voient leurs relations de travail suspendues. La loi n’explique pas comment ils peuvent récupérer leur emploi. Les oligarques et les multinationales ont maintenant décrété que tous les réfugiés devaient reprendre le travail le 1º juin. De nombreuses personnes sont rentrées, d’autres n’ont pas pu le faire et ont perdu leur emploi, d’autres encore sont rentrées, mais n’ont pas été autorisées à le faire.
LI : Quel est votre message aux syndicats du reste de l’Europe ?
YS – Nous avons besoin d’un soutien direct de la part de nos collègues en Europe (...) Au fur et à mesure que nous avons rencontré des syndicalistes en Europe, nous avons découvert qu’il y a un manque de connaissance sur l’Ukraine. C’est pourquoi l’image de la société ukrainienne peut être très différente de la réalité (...) Je suis ethniquement bulgare, originaire d’un petit village. Dans mon village, plusieurs Bulgares sont déjà morts pour la liberté de l’Ukraine. Pour la liberté de l’Ukraine, les nationalistes, mais également les Bulgares, les Roumains, les Juifs et les Russes, qui sont également citoyens de ce pays, se sacrifient aujourd’hui pour la liberté de l’Ukraine. C’est une lutte qui a un caractère populaire. : dans les usines Metinwest et Arcelor Metal, immenses, des centres d’accueil pour les réfugiés ont été organisés et nous y apportons la nourriture.
LI : Quelle est la situation de ces milliers de camarades qui sont sur la ligne de front ?
YS : La première difficulté est qu’ils n’ont pas eu assez d’entraînement avant d’être envoyés au front. Ils ont dû apprendre rapidement, il y a un manque d’instructeurs. Les porte-parole de l’armée disent qu’ils sont équipés, mais nous, depuis la base, nous savons qu’il manque beaucoup de choses : des vêtements, des bottes…
LI : Comment voyez-vous le gouvernement de Zelensky ?
YS : Zelensky est né à Kryuyi Rih et je le connais personnellement, ainsi que son père et sa mère. Comme tous les présidents, s’il affronte les travailleurs, il rencontrera des difficultés. Cela s’est déjà Yuri Samoilov.
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