En
stigmatisant presque exclusivement ceux que vous classifiez
« écologistes de gauche » qui présentent la
particularité de n’être en rien responsables des dérives
économiques actuelles, vous oubliez curieusement plusieurs acteurs
essentiels : les instances européennes et les acteurs
économiques et financiers aux manettes des décisions concernant la
mondialisation des échanges.
Dans
les années 70, le mot d’ordre dans les écoles de commerce,
c’était je cite : « de faire pisser le cash-flow ».
Depuis la répartition de la richesse entre actionnaires et salariés
s’est considérablement dégradée, les politiques de soutien aux
entreprises maintiennent des salaires structurellement bas, tout
comme l’absence suffisante de revalorisation du traitement des fonctionnaires
(Education nationale, fonction publique hospitalière…) ont
déclassé des professions naguère enviées. Il est donc paradoxal
de paraître leur imputer des choix de consommation largement imposés
de l’extérieur…
Quant
à la perte de souveraineté politique et économique, transférée à
l’union européenne pratiquant une politique de libre-échange sans
garde-fous, elle est largement co-responsable des délocalisations
comme des pertes de savoir-faire. Prenons un seul exemple : la
production de panneaux photo-voltaïques européenne a été
proprement torpillée par la production chinoise largement
subventionnée sans que les bureaucrates européens lèvent le petit
doigt ! Nos encombrants voisins américains bien que libéraux
mais non dogmatiques sont quant à eux beaucoup plus
interventionnistes et ne se privent pas d’augmenter taxes et quotas
dès que l’un de leurs secteurs économiques est en danger.
J’envie
enfin vos certitudes quant aux perspectives offertes par une écologie
de droite qui reste pour l’instant à l’état de pieuses
déclarations, sans doctrine ni programme.