@Jean Dugenêt
Dans ce cas, citez les paroles de Dumas (et non pas celles de Berruyer) où il dit quelque chose du genre :
— En ma présence tel responsable occidental (lequel ?) a
dit à tel responsable russe (lequel ?) : je promets qu’il n’y aura pas
d’expansion de l’OTAN à l’Est.
Je pourrais discuter quand vous aurez apporté cela.
Déjà,
désolé pour vous avoir invectivé trop violemment, mais il est vrai
que j’avais l’habitude de croiser sur différents forums des
manipulateurs, qui n’hésitaient pas à recourir à la déformation
des propos ou à faire semblant de ne pas les comprendre. Quant aux
conditions auxquelles les propos d’un ancien intervenant seraient
recevables, je comprends que vous vouliez les imposer ainsi, mais le
problème, c’est que ce n’est pas de la sorte que les choses
marchent. Les informateurs et autres lanceurs d’alerte n’ont pas à
obéir à un agenda que vous auriez fixé d’avance, et de fait ils ne
le font en général pas. C’est en effet un problème que j’ai
rencontré sur d’autres forums. On peut regretter que Dumas ne se
soit pas étendu dessus plus longtemps, mais c’est probablement parce
qu’il n’en voyait pas la nécessité, en plus de son grand âge.
Après,
au sujet de vos accusations de fraude à l’encontre de Berrruyer, je
vous en laisse la responsabilité. Mais il est vrai que la seule
façon de conclure que Dumas ne dit pas ce que l’on comprend
naturellement est de recourir à cette « interprétation ». Sinon,
quand Dumas dit « c’était quand même la fin de la guerre », je
pense qu’il veut vraiment dire la Guerre Froide, pas celle de 1945.
Mais même là, on peut considérer que la réunification
allemande c’était la vraie fin de la guerre de 1945,
comme on le faisait à l’époque souvent valoir. Donc je
ne vois pas de contradiction, car je pense que c’était en effet
probablement ce qu’il voulait dire.
Sinon,
vous faites grand cas de ce que la décision de l’OTAN était
unilatérale, mais il reste que la source de tous les problèmes est
sans doute là. Comme il est impensable que les responsables de
l’OTAN n’en aient pas parlé à leurs interlocuteurs soviétiques,
ceux-ci ont conclu naturellement à l’époque qu’il irait de soi que
l’OTAN ne s’étendrait pas. Le fait que le Pacte de Varsovie n’ait
été dissous qu’ensuite, même si cela créait une nouvelle
situation, ne devait cependant pas la changer de ce point de vue, aux
yeux des ex-soviétiques. Il est vrai que toute la dynamique du
désarmement dont il avait été convenu ne pouvait en aucun cas
fonctionner dans une telle perspective, et que cet engagement (car
c’en était bien un) impliquait de ne pas en profiter. Et du reste,
même Bush à l’époque ne semble pas avoir agi dans un tel but, car
il semblait aller de soi que cette décision signifiait cela.
Malheureusement, d’autres ne l’ont pas vu de la même façon plus
tard.