@lecoindubonsens
Ok...
Entre autres soucis, votre raisonnement oppose diverses catégories de personnes (les salariés versus les actionnaires, les retraités versus les actifs etc...). Sauf que ces catégories ne s’excluent pas les unes les autres : un salarié qui possède un PEA est à la fois un exploité du travail par son employeur ET simultanément un actionnaire dont les revenus sont directement corrélés à la pression exercées sur les salaires. Les rapports entre les uns et les autres ne peuvent donc être exprimés de manière aussi simpliste
Par ailleurs le pouvoir d’achat n’est pas composé que de revenus, mais il faut également tenir compte de l’environnement et des niveaux de prix. A salaire identique, le pouvoir d’achat d’un français et d’un polonais ne sont pas identiques car le niveau de vie n’est pas le même dans son environnement immédiat. Idem à l’échelle nationale : 1500 de salaire à Lyon, à Paris ou à Limoges, c’est pas du tout le même pouvoir d’achat...
- * du système financier dans lequel nous pouvons mettre les dividendes, les plus values bourse (et globalement de tout instrument financier), mais aussi les intérêts sur compte (du livret A, PEL, CEL, et tout placement ...). Ici, le principe est de recevoir de l’argent parce que l’on en possède déjà. L’argent génère de l’argent.
Là encore, joyeux mélange. Les intérets d’un compte épargne rémunèrent la mise à disposition de l’argent, mais n’induit pas que vous preniez le risque de ne le perdre. C’est un loyer, tout comme les interets de votre emprunt immobilier. Les dividendes eux rémunèrent le risque entrepreneurial, c’est à dire que vous pouvez gagner, mais également perdre. Et vous l’aurez compris, on ne peut pas comparer des poires et des carottes
- liés à l’entreprise, des revenus du genre participation/intéressement : pour 2 activités similaires, toutes choses égales par ailleurs, 2 salariés gagneront des sommes différentes selon que leur entreprise est dans un secteur favorable ou pas.
A nouveau ca n’a aucun sens. Et c’est précisément la différence entre le salaire (fixe, régulier, et indépendant des performances de l’entreprise) et la rémunération liée aux performances de l’entreprise (ie quand ya du benef yen a, mais quand yen a pas ben ya rien, à la différence d’un salaire). Les choux, les carottes, tout ca
- des retraites pour les seniors. En fait, il s’agit d’un salaire décalé puisque en tant qu’actifs, ils ont cotisé pour la retraite. N’ayant pas touché la totalité de la contrepartie de leur production de l’époque, le prélèvement fait leur permet maintenant d’avoir un pouvoir d’achat.
Non plus. Ils cotisent pas pour leur retraite, mais pour celles de leurs prédécesseurs. Et ceux qui cotisent pour les retraités actuels sont les actifs actuels. D’où le probleme car nous sommes ( les actifs) censés payer des retraites de plus en plus nombreuses et élevées en étant de moins en moins pour les payer et avec des salaires de misère. Ce qui pose mathématiquement certaines difficultés. Et nous sommes aujourd’hui rackettés alors que l’emploi ne paye pas, qu’il yen a de moins en moins, et que nous mêmes ne sommes pas surs de disposer d’un pouvoir d’achat comparable lorsque notre tour viendra. C’est la question actuelle de la reforme des retraites.
- des aides liés à la jeunesse. Sous des formes nombreuses et variées : nombre de parts pour le calcul d’impôts, allocations familiales, prime rentrée, etc.
C’est surtout une aide à la parentalité, ce qui pose d’évidentes questions de justice fiscale, d’encouragement ubuesque à la natalité, avec l’argent des autres. Les jeunes eux n’ont même pas le droit au RSA...
- des allocations chômage pour ceux pour lesquels « le système » ne leur permet pas de produire
Les allocations chomage relevent d’une logique d’assurance, pas d’assistanat. La comparaison avec le handicap, les minima sociaux les dividendes, les salaires, ou autres revenus n’a donc aucun sens
- du jeu genre FDJ, PMU, paris , etc : échanges de pouvoir d’achat librement consentis entre citoyens, basés sur la chance et/ou la connaissance d’un sujet, avec l’espoir de gagner gros en risquant peu.
Donc les tickets de loto gagnants ou les paris sportifs sont des revenus du travail, puisqu’à nouveau vous les comparez à d’autres sources de revenus...
En effet, nous vivons avec une organisation dans laquelle un même bien ou service n’est pas facturé au même prix pour tous. Pour illustrer, prenons le tarif de la cantine à l’école : de nombreuses communes pratiquent des tarifs dégressifs en fonction des revenus des parents
Ca s’appelle la progressivité, et si, c’est ce qui est le plus équitable... De la même manière que plus on gagne d’argent, plus on contribue aux services publics. Sinon, à prix constant, ca voudrait dire qu’on favorise les plus aisés...
Si vous avez un salaire double en payant le repas 2 fois plus cher qu’une autre famille, soyons clair, les 2 familles ont le même pouvoir d’achat sur ce point.
Soyons clairs, c’est n’importe quoi... 2 familles Parents +1 enfant
Famille 1 gagne 2000 €, paye le repas 2 € par jour sur 20 jours par mois. Revenu disponible apres cantine 1960 € pour 3
Famille 2 gagne 4000 € par mois, paye le repas 4€ sur 20 jours par mois. revenu disponible après cantine 3920 € pour 3
Je préfère l’option 2 si vous le permettez...
* les impôts sur le revenu avec son barème dégressif (pourcentage d’impôt plus faible, « moins chers », sur les bas revenus)
C’est dans l’autre sens... On paye plus si on gagne plus, les bas revenus n’en payent pas. Ce qui en soit est un probleme, tout comme la fin de la taxe d’habitation qui fait que seuls les propriétaires vont financer les services locaux.
Bref, mélanges, approximations, joyeux gloubiboulga ne font pas un terrain propice à une analyse de fond. Quant aux preconisations :