Pouvoir d’achat, vaste sujet ! Réfléchissons ensemble ...
Pouvoir d'achat, vaste sujet ! Réfléchissons ensemble ...
Pouvoir d'achat, largement évoqué dans les médias, chez les politiques, aux cafés du commerce, bref cela nous concerne tous.
Et qu'en disons nous ?
* Certains ont un pouvoir d'achat indécent (c'est à dire des revenus indécents)
* D'autres mériteraient un meilleur pouvoir d'achat car ils travaillent durs et sont bien utiles
* A titre individuel, c'est très souvent "je devrais avoir une meilleur pouvoir d'achat, je le mérite et/ou je ne m'en sors plus avec ce que j'ai"
* A titre individuel, c'est très rarement "je ne mérite pas mes revenus, mon pouvoir d'achat" :-)
La conclusion est évidente :
* la solution actuelle n'est pas satisfaisante
* il faut donc revoir les règles actuelles pour en définir de meilleures, mieux acceptées par la plupart d'entre nous
Mais quelles sont les règles actuelles, celles qui conduisent à cette situation insatisfaisante ? D'où vient globalement le pouvoir d'achat de chacun d'entre nous ?
Un tour de table entre nous et voici quelques réponses, le pouvoir d'achat vient :
* des salaires/rémunérations de ceux qui produisent les biens et les services. Peu importe qu'il s'agisse de salariés, d'indépendants, etc., disons qu'il s'agit d'argent reçu en contrepartie de leur travail
* du système financier dans lequel nous pouvons mettre les dividendes, les plus values bourse (et globalement de tout instrument financier), mais aussi les intérêts sur compte (du livret A, PEL, CEL, et tout placement ...). Ici, le principe est de recevoir de l'argent parce que l'on en possède déjà. L'argent génère de l'argent.
* liés à l'entreprise, des revenus du genre participation/intéressement : pour 2 activités similaires, toutes choses égales par ailleurs, 2 salariés gagneront des sommes différentes selon que leur entreprise est dans un secteur favorable ou pas.
* des retraites pour les seniors. En fait, il s'agit d'un salaire décalé puisque en tant qu'actifs, ils ont cotisé pour la retraite. N'ayant pas touché la totalité de la contrepartie de leur production de l'époque, le prélèvement fait leur permet maintenant d'avoir un pouvoir d'achat.
* des aides liés à la jeunesse. Sous des formes nombreuses et variées : nombre de parts pour le calcul d'impôts, allocations familiales, prime rentrée, etc.
* des aides liées aux handicaps. C'est de la solidarité pour les malchanceux de la vie.
* des allocations chômage pour ceux pour lesquels "le système" ne leur permet pas de produire
* des aides pour ceux qui n'ont pas assez, genre RSA, minimum vieillesse, etc
* du jeu genre FDJ, PMU, paris , etc : échanges de pouvoir d'achat librement consentis entre citoyens, basés sur la chance et/ou la connaissance d'un sujet, avec l'espoir de gagner gros en risquant peu.
* à vous de compléter, merci
MAIS le pouvoir d'achat ne se limite pas à ce qui entre dans le porte monnaie. Il est aussi directement concerné par ce que nous payons.
En effet, nous vivons avec une organisation dans laquelle un même bien ou service n'est pas facturé au même prix pour tous.
Pour illustrer, prenons le tarif de la cantine à l'école : de nombreuses communes pratiquent des tarifs dégressifs en fonction des revenus des parents.
Si vous avez un salaire double en payant le repas 2 fois plus cher qu'une autre famille, soyons clair, les 2 familles ont le même pouvoir d'achat sur ce point.
Comme son nom l'indique, le "pouvoir d'achat" correspond au "panier" que l'on peut acheter, et non simplement à ses revenus.
Quelques exemples de points jouant sur le pouvoir d'achat :
* tous les tarifs basés sur les revenus (type exemple cantine déjà cité)
* les impôts sur le revenu avec son barème dégressif (pourcentage d'impôt plus faible, "moins chers", sur les bas revenus)
* les avantages en nature liés à sa profession(ex : les cheminots paient peu le train)
* tarifs selon l'age (jeunes, seniors, etc.) type cinéma, musées, ...
* concernant la santé (qui est plutôt basée sur le principe de l'assurance : cotisations régulières pour prestations en cas de "sinistre") certains bénéficient quand même de la gratuité avec la CMU
* prestations offertes à certains, ne serait ce que l'éducation nationale pour les jeunes (et certains jeunes étrangers viennent en France pour cela car payant dans leur pays).
* à vous de compléter, merci
Nous voyons que le système est complexe.
Complexe notamment car basé sur des mesures correctives de faits considérés comme des anomalies (ex : des aides pour ceux qui n'ont pas assez). Ne serait-il pas judicieux de corriger le problème de départ "pourquoi n'ont-ils pas assez ?" plutôt que de mettre une béquille pour corriger ?
Dans le même genre, allocation chômage pour ceux qui pourraient travailler : ne serait-il pas judicieux de garantir plutôt un travail pour tous (en augmentant ainsi la production, donc la taille du gâteau à se partager)
Complexe notamment par les tarifs "à la tête du client" (selon revenus, âge, profession,...) : ne serait-il pas plus judicieux de pratiquer le tarif unique après avoir permis un revenu équitable pour chacun ? Ce tarif unique serait plus simple à gérer (économie globale pour notre collectif) et équitable si les revenus le sont aussi.
Complexe notamment sur tout ce qui concerne la jeunesse (alloc, diverses primes, quotient familial impôts, tarif famille nombreuse, impact sur retraite, ...) : ne serait-il plus judicieux de remplacer tout cela par une somme unique mensuelle versée "par enfant" (chaque enfant a "la même valeur", indépendamment de sa famille, égalité des chances car c'est lui qui assumera plus tard la production)
Sans doute une bonne idée de rechercher la simplification !
Ajoutons quelques réalités et principes
* quel que soit le système économique et ses principes (par exemple débat sur les retraites par capitalisation ou répartition), une vérité à admettre :
chaque année, l'ensemble des citoyens se partage à peu près la production de l'année.
Si vous n'êtes pas convaincus par cette affirmation, revivons l'épisode Covid : blocage assez général, plus de trains, moins de loisirs, moins de cinémas/restaurants, ..., globalement moindre production, et avec le "quoi qu'il en coûte" quasiment les mêmes revenus pour la plupart des citoyens. En bref, autant d'argent mais beaucoup moins de conso car le gâteau à se partager est plus petit. Et endettement du pays puisque distribution d'un pouvoir d'achat qui ne correspond plus a une production, d'ou inflation logique.
Il faut donc garder un équilibre entre production à consommer et pouvoir d'achat distribué.
Il faut surtout admettre que nous nous partageons la production de l'année : intérêt à ce que le gâteau soit suffisant, et règles équitables de répartition à définir.
* nous ne voulons sans doute pas obliger les bébés à produire leur biberon, ni les seniors à produire jusqu'à leur mort ! donc la seule solution est naturellement que les actifs (entre jeunes et seniors) acceptent de donner une part de leur production aux jeunes et seniors du moment (en application du principe précédent, on partage en fait la production de l'année). En pratique, ce sont des prélèvements sur les revenus des actifs pour financer jeunes et seniors. En fait de simples décalages de revenus puisque normalement chaque humain passe par les 3 états jeune, actif, senior, donc principe normalement acceptable : en gros, on reçoit ce que l'on a produit (pas tout à fait vrai pour la jeunesse puisque même somme pour tous, égalité des chances, mais vrai pour la retraite proportionnelle aux cotisations = équitable)
Alors, comment définir le pouvoir d'achat équitable de chacun ?
Reprenons les divers points qui conditionnent ce pouvoir d'achat, en proposant des solutions
* des salaires/rémunérations de ceux qui produisent les biens et les services.
clairement il y a des anomalies, et il faut revoir la contrepartie du travail pour chaque métier, afin d'avoir une solution plus équitable acceptée par (presque) tous.
Une méthode pratique proposée en 2016 http://lecoindubonsens.unblog.fr/2019/03/23/les-syndicats-des-metiers/
Par ailleurs, toujours dans un objectif de simplification et d'équité, il faut se poser la question du service réellement rendu au collectif par certains métiers. Mes "bêtes noires" sont la pub et les métiers de la finance souvent pris en exemple. N'est-il pas judicieux de supprimer certaines activités ?
et http://lecoindubonsens.unblog.fr/2019/04/17/la-publicite-grande-pollution-de-notre-epoque/
* du système financier dans lequel nous pouvons mettre les dividendes, les plus value bourse (et globalement de tout instrument financier), mais aussi les intérêts sur compte (du livret A, PEL, CEL, et tout placement ...). Ici, le principe est de recevoir de l'argent parce que l'on en possède déjà. L'argent génère de l'argent.
la solution est simple, on supprime tout cela car l'argent ne doit pas générer de l'argent, ce qui génère l'inflation puisque plus d'argent sans réelle production en contrepartie.
Une méthode pratique proposée en 2016 http://lecoindubonsens.unblog.fr/2019/03/23/le-monde-de-la-finance/
* liés à l'entreprise, des revenus du genre participation/intéressement : pour 2 activités similaires, toutes choses égales par ailleurs, 2 salariés gagneront des sommes différentes selon que leur entreprise est dans un secteur favorable ou pas.
Bien sûr on supprime ! comment trouver équitable que 2 personnes produisant exactement la même chose ait un pouvoir d'achat différent, alors qu'elles n'ont aucune responsabilité sur cette différence de résultats de l'entreprise. Oui, c'est à contre courant, mais réfléchissez un peu ... quelle est l'organisation la plus équitable ?
* des retraites pour les seniors. En fait, il s'agit d'un salaire décalé puisque en tant qu'actifs, ils ont cotisé pour la retraite. N'ayant pas touché la totalité de la contrepartie de leur production de l'époque, le prélèvement fait leur permet maintenant d'avoir un pouvoir d'achat.
retraite prise à l'age de son choix, après une durée de travail de son choix, mais naturellement dont le montant dépend du total des cotisations et de l'espérance de vie au moment du départ.
Une méthode pratique proposée en 2016 http://lecoindubonsens.unblog.fr/2019/03/23/quel-montant-verser-aux-retraites/
* des aides liés à la jeunesse. Sous des formes nombreuses et variées : nombre de parts pour le calcul d'impôts, allocations familiales, prime rentrée, etc.
Solution simple, suppression de tout l'existant et somme unique mensuelle consacrée par la collectivité : une partie versée pour chaque enfant mais aussi une partie en nature = par exemple éducation nationale réellement gratuite (fournitures incluses), etc.
Une méthode pratique proposée en 2016 http://lecoindubonsens.unblog.fr/2019/03/23/quel-montant-verser-non-pas-aux-jeunes-improductifs-mais-a-ceux-qui-en-ont-la-responsabilite/
* des aides liées aux handicaps. C'est de la solidarité pour les malchanceux de la vie.
C'est de la solidarité, on maintient mais seulement pour les vrais "handicapés de la vie". L'article https://www.ocirp.fr/actualites/les-chiffres-cles-du-handicap-en-france  ; indique qu'il y a 12 millions de handicapés en France. J'ai un peu de mal à imaginer que réellement 12 millions de citoyens sur les 68 justifient d'une aide de la collectivité. Sujet à creuser pour sans doute trouver une solution équitable car ce presque 20% de handicapés montre sans doute un abus..
Environ 1% n'est-il pas une bonne base pour cette solidarité ? Une méthode pratique proposée en 2016 http://lecoindubonsens.unblog.fr/2019/03/23/quel-montant-verser-aux-handicapes-majeurs/
* des allocations chômage pour ceux pour lesquels "le système" ne leur permet pas de produire
Garantir un emploi équitable, et donc zéro chômage (le versement d'allocation devient sans objet).
Une méthode pratique proposée en 2016 http://lecoindubonsens.unblog.fr/2019/03/23/suppression-du-chomage-emploi-pour-tous/
* des aides pour ceux qui n'ont pas assez, genre RSA, minimum vieillesse, etc
avec l'ensemble des autres mesures, cela devient sans objet puisque chacun a un pouvoir d'achat équitable
* du jeu genre FDJ, PMU, paris , etc : échanges de pouvoir d'achat librement consentis entre citoyens, basés sur la chance et/ou la connaissance d'un sujet, avec l'espoir de gagner gros en risquant peu.
c'est du jeu, à la convenance de chacun. Au nom de la liberté individuelle, on ne change rien (si ce n'est protéger les joueurs contre l'addiction qui peut être très nuisible)
* tarif unique valable pour tous en remplacement de
- * tous les tarifs basés sur les revenus (type exemple cantine déjà cité)
- * les impôts sur le revenu avec son barème dégressif (pourcentage d'impôt plus faible sur les bas revenus)
- * les avantages en nature liés à sa profession(ex : les cheminots paient peu le train)
- * tarifs selon l'age (jeunes, seniors, etc.) type cinéma, musées, ...
* concernant la santé (qui est plutôt basée sur le principe de l'assurance : cotisations régulières pour prestations en cas de "sinistre") certains bénéficient quand même de la gratuité avec la CMU
mettre en place un système d'assurance à option comme pour les voitures, mais géré par un organisme unique (fusion secu et mutuelles)
. prestation minimales de base obligatoire avec cotisation prélevées directement sur revenus
. comme pour les voitures, options au choix, c'est à dire cotisations accrues avec prestations complémentaires.
Concernant la CMU, éventuellement possible en mesure provisoire pour les nationaux avec "un passé difficile", mais exclue pour les étrangers.
* prestations offertes à certains, ne serait ce que l'éducation nationale pour les jeunes (et certains jeunes étrangers viennent en France pour cela car payant dans leur pays).
principe général du tarif unique pour tous, mais concernant l'éducation nationale, comme déjà indiqué, une vraie gratuité pour les nationaux et payantes pour les autres.
Nous arrivons à la fin ...
certains se disent "il rêve", "c'est utopique", "tout cela c'est du blabla, et comment je mange jusqu'à la fin du mois ?"
certes, tout cela ne peut être fait en 48h !
mais n'est-il pas bon de se mettre d'accord sur la destination avant de débattre du chemin à prendre ?
La cible étant définie et acceptée, ensuite, et seulement ensuite, nous pouvons débattre des détails et modalités pratiques du chemin, des diverses étapes avec sans doute des mesures intermédiaires et provisoires.
Et dans tous ceux qui crient "utopie", combien êtes-vous à vanter et à vous réclamer de 1789 ?
Une date à laquelle nos ancêtres ont osé le changement... même si c'était osé de "couper la tête au roi".
Aujourd'hui, pas question de couper des têtes mais de tordre le cou à un système qui ne tient plus la route.
Osons imaginer puis faire.
Mais toujours sans violence, simplement ... avec bon sens.
Un exemple chiffré possible (mais naturellement tout à débattre, je ne suis pas un dictateur)
..
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