@l’auteur
En corrélant le rapport de la Rand Corporation datant de 2019 : Overextending and Unbalancing Russia, vous avez touché le gros lot, même s’ils ne peuvent admettre ouvertement la lutte économique à mort contre l’Allemagne et l’Europe, celui-ci a été reconnu par Rand Corporation.
On y retrouve tout ce qui se passe aujourd’hui en Ukraine ...
De toutes les mesures que nous avons examinées, l’expansion de la production énergétique américaine et l’imposition de sanctions commerciales et financières à la Russie semblent les plus susceptibles de stresser davantage son économie, le budget de son gouvernement et ses dépenses de défense. Ce qui en soit est en cours.
maintenir ses opérations gouvernementales, y compris ses activités militaires à l’étranger et la fourniture de services sociaux et de pensions dans le pays (…) La réduction de ses revenus pétroliers conduira la Russie à faire des choix difficiles, au-delà de ceux qu’elle a déjà dû faire (…) La production mondiale de pétrole et son cours échappent au contrôle total d’un seul pays, mais les États-Unis peuvent adopter des politiques visant à accroître l’offre mondiale et donc à faire baisser les prix mondiaux, limitant ainsi les revenus russes. Affaiblir l’économie russe ... il reste à noter que les USA ne sont plus maître du prix du brut, cela leur a échappé.
Imposer des sanctions plus sévères est également susceptible d’affaiblir l’économie russe, et ceci plus largement et plus rapidement qu’en maintenant des prix pétroliers bas, à condition que ces sanctions soient complètes et multilatérales. L’efficacité de cette approche dépendra de la volonté des autres pays de se joindre au processus. Là aussi pas assez suivi par le monde autre qu’occidental.
Et pour l’Ukraine :
L’armée ukrainienne y fait déjà saigner la Russie dans la région du Donbass (et vice versa). Fournir davantage d’équipements et de conseils militaires américains pourrait conduire la Russie à accroître son implication directe dans le conflit et le prix qu’elle en paie. Moscou pourrait répondre en organisant une nouvelle offensive et en s’emparant de davantage de territoires ukrainiens.
Les américains restent relativement maître du jeu mais certains points leur échappent. On verra ce que cela donne, mais il reste indéniable que les américains sont les précurseurs de ce conflit pour des raisons géopolitiques.
Quant à l’Europe et principalement l’Allemagne, je vous renvoie à la conférence de George Friedman, édifiant.