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Commentaire de Étirév

sur Qui gouverne réellement en France et où se prennent les décisions ?


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Étirév 18 novembre 2022 15:01

« Qui gouverne réellement en France et où se prennent les décisions ? »
Pour répondre à cette question, il est nécessaire de faire un petit bon dans le temps afin de venir se placer au commencement de ce qu’on appelle le monde moderne, que René Guénon situe au XIVème, contrairement à l’enseignement officiel. Voici un début réponse :
Certains auteurs d’ouvrages sur les Templiers ouvrent certaines perspectives sur le rôle que les rivalités financières du capitalisme naissant ont pu jouer dans la destruction de l’Ordre du Temple au XIVème siècle. Les Templiers étaient, à certains égards, des sortes de rivaux des banquiers italiens qui, de ce fait, les voyaient d’un mauvais œil. Régine Pernoud, dans son ouvrage « Les Templiers », souligne le fait que, déjà, en Palestine, les Templiers avaient eu affaire avec les intrigues des banquiers de Venise, de Gênes et de Pise. En effet, le pouvoir des Templiers contrebalançait celui de Rome, ils avaient avec eux des rois et des puissants. Les Templiers cherchaient à centraliser, dans le Temple de Londres, les annates (taxe « papale »). Ils auraient aussi centralisé les encaisses métalliques qui constituaient la richesse mobilière de la France ; s’ils avaient atteint ce but, la puissance de Rome aurait été remplacée par celle de Londres, et le « Catholicisme Jésuiste » aurait sombré devant le « Christianisme Johannite ». Ce furent les hauts barons anglais qui firent échouer ce projet. Remarquons que c’est au XIVème siècle, également, que l’Église romaine cessa d’excomunier ceux de « ses enfants » qui pratiquaient l’« usure », c’est-à-dire le prêt à intérêt, dont on sait aujourd’hui les conséquences que la liberté ainsi accordée devait avoir sur l’évolution du monde Occidental. Valérie Bugault dans « Les raisons cachées du désordre mondial », écrit que « La City de Londres, qui acquiert dès 1319 une autonomie politique (c’est-à-dire 5 ans après la destruction de l’Ordre des Templiers), peut être considérée comme étant historiquement le premier paradis fiscal des temps modernes. Elle abrite les plus riches commerçants anglais qui ont obtenu d’Édouard II (souverain faible et/ou corrompu) un statut dérogatoire au droit public. La City est, depuis cette époque, une ville dans la ville, son activité financière échappe à la magistrature de l’État britannique tout en faisant bénéficier l’empire thalassocratique des largesses financières nécessaires à son propre développement. La City a opéré comme une sorte de poste de pilotage de l’Empire britannique conférant aux dirigeants britanniques qui se sont succédé les moyens financiers de développer leur autorité sur le reste du monde. ».
Cela dit, Gardons néanmoins à l’esprit que l’argent n’est jamais qu’un moyen et non une fin. Aussi, Caché derrière d’immenses intérêts financiers et géopolitiques, l’enjeu réel est peut-être ailleurs.
Signalons au passage que la France a été le pays d’Europe où il a été le plus longtemps interdit de pratiquer l’usure. Et c’est à la Révolution française, avec l’aide de personnalités « savantes » des « Lumières » qui critiquaient cette interdiction et la jugeaient « archaïque » et « obscurantiste », qu’on a fini par légitimer le prêt à intérêt.
Aussi, après 1789, la France est passée d’une monarchie qui avait pour contre-pouvoirs tous les corps intermédiaires, à une oligarchie financière dénuée de tout contre-pouvoirs, le tout sous le vocable trompeur de démocratie.
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