Votre obsession de la démographie n’est pas opérationnelle dans le monde réel. Le produit agrégé de nos impacts sur l’environnement est la multiplication de notre nombre par nos « besoins individuels » per capita. Disons « n » pour les effectifs et « b » pour les besoins. Donc « nxb » est la résultante sur l’environnement. Hors on sait quasiment que « n » va passer de 8 à 10,5 milliards d’habitants donc une augmentation de 31% et nous avons des marges de manoeuvre limitées sur cette évolution.
Par contre nous dévorons au minimum 4x plus de ressources naturelles que la quasi totalité du reste de la planète (les émissions de CO2 étant un proxy approximatif de la différence), ce qui atteste aisément que l’essentiel des impacts à venir vient de la copie de nos modes de vie par les pays en développement et non de la démographie.
Bien sûr si l’écologie consiste à penser que la planète entière doit se goinfrer et gaspiller comme les USA et l’U.E. le font, la démographie (des autres, ce qui est pratique) devient primordiale, sinon elle est anecdotique si nous atteignons le plateau à 10,5 (sans doute en dessous).
Jamais les émergeants n’atteindront le niveau de vie que nous avions et que nous allons perdre pour très longtemps par la paupérisation massive des USA et de l’U.E. C’est insoutenable à échelle planétaire et si nous sommes incapables d’en tenir compte, les limites naturelles nous l’imposeront dans la violence. Au demeurant, on sait se tirer une balle dans le pied sans attendre la claque de Dame Nature. Demandez à Ursula, ce qu’elle en pense...