L’U.E. n’a rien à négocier, car elle ne décide de rien et surtout pas de son destin.
La Russie a envoyé au départ un contingent de moins de 200 000 hommes en Ukraine, avec lequel elle ne pouvait viser que des objectifs limités. L’Allemagne nazie a envoyé 1 millions et demi d’hommes en Pologne quand elle a décidé de l’envahir en 1939 et il aurait fallu cet ordre de grandeur pour envahir et annexer militairement l’Ukraine.
Il n’est jamais trop tard pour négocier mais cela promet d’être rude, d’autant plus qu’on attend.La Russie a annexé 4 Oblasts de l’Ukraine et les considère désormais comme son territoire. Les accords de Minsk prévoyaient avec l’accord des russes une autonomie de ces territoires dans les frontières de l’Ukraine. Cela relève d’un passé révolu.
Mais pire, la Russie a amassé une armée d’invasion de l’Est de l’Ukraine qui pourrait l’amener à conquérir tout le sud jusqu’à la Transnistrie et toute la partie à l’Est du Dniepr sur une profondeur lui donnant les garanties stratégiques qu’elle attend si d’aventure ce qui reste de l’Ukraine refuse la neutralité.
La Russie n’a plus aucune confiance dans la parole des USA et n’écoute plus des « préfets de régions » aux ordres qui n’ont aucun pouvoir pour peser ni militairement (la France a 4 jours de munitions en cas de conflit et les russes ont tiré durant plusieurs semaines plus d’obus quotidiennement que les USA n’en fabriquent en un mois.
La plupart des armées de l’U.E. seraient incapables d’offrir une aide substantielle à l’Ukraine dans la durée.
Si d’ici 5 semaines on n’est pas revenus sur Terre, les russes décideront de l’avenir de l’Ukraine (ce qui en restera) sans nous.
N’ayant pas été fichu d’imposer les accords de Minsk aux Ukrainiens, autant dire que nous ne sommes pour les russes que des spectateurs. Personne ne voit les USA accepter les récentes annexions russes du territoire Ukrainien.
Donc la messe est dite et l’Ukraine rejoindra tôt ou tard l’OTAN avec un frontière est qui aura été repoussé vers l’Ouest du montant jugé utile par la Russie.
Nous n’avons pas les moyens militaires d’empêcher cela, sauf à risquer une intervention massive des forces de l’OTAN sur territoire ukrainien avec les risques d’un conflit très sanglant pouvant déraper à tout moment vers un échange nucléaire.