@Eric F
Ce qui est sûr est que l’Ukraine est une mozaïque qui devait en 1991 son territoire à des apports (à l’Ouest comme à l’Est) issus des deux guerres mondiales et d’une ukase de Krouchtchev (la Crimée en 1954).
Difficile d’argumenter qu’elle n’avait pas vocation à terminer comme la Yougoslavie ou la Tchécoslovaquie.
Je me méfie des propos qu’on prête à Poutine, car les accords de Minsk prévoyaient le Donbass dans les frontières et sous le contrôle des Ukrainiens quand même, quant à la Crimée elle ne fut ukrainienne que dans la tête de Kroutchev, donc parler d’annexion est de l’inversion accusatoire. Kroutchev (ukrainien) a annexé la Crimée à l’Ukraine, les russes ont juste récupéré un territoire acquis dans la lutte contre l’empire Ottoman.
Qu’il y ait eu un impérialisme russe est patent en voyant la taille de ce pays et le passe soviétique. Qu’ils aient les moyens de l’envisager et aient mis en oeuvre les moyens pour y parvenir n’est pas apparent.
Sur le papier, la Russie avait les moyens humains et matériels pour décapiter l’Ukraine en quelques semaines. Ces moyens n’ont pas été utilisés, soit parce qu’ils n’étaient pas disponibles (après 20 ans de Poutine, un signe révélateur des priorités russes), soit parce que Poutine ne le voulait pas (autre signe révélateur).
On peut difficilement soutenir la thèse d’un impérialisme russe incarné par Poutine en oubliant la prestation calamiteuse de l’armée russe en Géorgie puis ce qui vient de se passer.
La Russie avait les moyens humains, financiers et les ressources naturelles sous « 20 ans de Poutine » pour devenir un monstre militairement. Où est ce monstre ? Pas en Ukraine en tout cas.