L’Etat est le seul rempart possible pour les citoyens contre les forces du capital qui mènent le monde capitaliste. Le projet n’a jamais changé, à savoir réduire l’Etat à un rôle de garantie de sécurité pour ce projet de dépossession global au profit d’une infime minorité.
Pour l’OMS, par ex la puissance publique doit recouvrer Police, Justice et Armée, tout le reste étant éligible à la privatisation.
Dans « WTO » (2005) Lorri Wallach et Public Citizen mettaient en lumière le jeu trouble de la commission européenne qui mettait sur la table de négociation la peau des services publics européens (tous) contre des promesses d’ouvertures de marchés publics ailleurs à ses donneurs d’ordres, à savoir les lobbies divers des transnationales et autres grands groupes industriels et financiers.
Ils savent depuis le début, que l’éducation, la santé, la retraite, la fourniture d’énergie sont plus chères quand le privé s’en charge (voir l’expérience des USA bien connue), mais c’est justement pour récupérer ces marchés bien trop juteux pour être laissés au public que la commission européenne se bat contre le droit des européens à minimiser leurs dépenses, à mutualiser les coûts, ce qui est simplement intolérable pour ceux qui prétendent nous diriger.
C’est une oeuvre de longue haleine, par grignotage, gangrène, désinformation, complexification, introduction de mesures de « libéralisation », d’augmentation du choix du consommateur, le but ultime étant de faire flamber les coûts et les capter pour le plus grand bénéfice d’acteurs privés.
Le projet fou est de rendre la société extrêmement favorable aux plus riches et hostiles aux plus pauvres, même si cela fait exploser les coûts induits par la gestion sociale (policière déjà) de mécontentement.
On est face à des psychopathes, rien de moins, mais qui possèdent la Banque Centrale et tous les leviers du pouvoir.