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Commentaire de njama

sur La répression continue en Russie : un nouvel opposant emprisonné...


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njama njama 17 décembre 2022 11:51

@Bouygues/Bolloré:2 mamelles de Tel-Aviv

On ne peut réduire le drame qu’a connu l’Arménie à 1915 L’histoire est celle d’une guérilla menée par quelques factions terroristes, les partis Dachnak, Hintchak ... qui commence vers 1890 soit 25 ans avant ce qui fut qualifié de « génocide ».

Si l’on ne tient pas compte de ce qui précède, quel sens donner à l’histoire ?
Le nombre de victimes est une chose, à nous faire désespérer de notre humanité, mais l’histoire en est une autre. La guerre 14-18 n’arrangera rien bien au contraire, elle ajoutera au drame.

En amont les anglais ont été les manipulateurs de marionnettes, le but visant à par attrition démanteler l’empire ottoman du moins La Porte Sublime pour commencer.
Une fois que l’on inscrit cet épisode qui se terminera par une grande tragédie pour les arméniens dans un contexte géopolitique de rapports de forces à la fin du XIX°.

L’idée de la création d’un « royaume d’Arménie » était une idée anglaise

« La rébellion arménienne son origine, son but » Paris 1895, par Vicomte R. Des Coursons

(Ch. III page 30 à 35 extraits) « Les politiciens d’Outre-Manche, qui se sont mêlés d’arranger la question d’Orient et préconisent la création d’un « Royaume d’Arménie » - sous le protectorat plus ou moins ostensible de l’Angleterre - oublient ou ignorent que les Kurdes sont incontestablement les véritables propriétaires du pays, d’abord parce qu’ils sont aborigènes, ensuite parce qu’ils constituent la grande majorité de la population. (...) Singulier royaume d’Arménie, où l’élément arménien, celui qui aurait le pouvoir et commanderait les autres, formerait à peine le sixième de la population totale ! (...) C’est avec cette appât illusoire d’un royaume d’Arménie et d’une dynastie nationale que les Anglais ont essayé de leurrer les Arméniens d’Asie depuis le traité de Berlin [1878] (...) Le gouverneur général désigné d’avance était Nubar-Pacha, auquel on faisait entrevoir que ce titre serait peu à peu remplacé par celui de Vice-Roi d’Arménie ; c’est pour cette espérance chimérique, pour ce mirage d’une couronne que, depuis seize ans, Nubar-Pacha s’est fait la créature docile et l’instrument de toutes les intrigues britanniques en Orient. C’est pour cela qu’il leur a livré l’Égypte et que, aujourd’hui encore, en dépit de la résistance patriotique du jeune khédive, il favorise l’asservissement progressif de la vallée du Nil et l’absorption de toute autorité indigène.(...) Tout récemment, le major Osman-Bey racontait, dans la Gazette Universelle de Munich, comment, en septembre 1887, eut lieu, à Genève, une réunion des notabilités arméniennes : Nubar-Pacha, Loris Mélikoff, Tigrane-Pacha, et Boghos. Nubar-Pacha, qui venait de Londres apportait la promesse du concours de ses amis d’Angleterre ; c’est alors que fut décidé l’envoi d’agents provocateurs chargés de susciter des émeutes et de créer une situation troublée qui faciliterait l’intervention de l’Angleterre chargée de surveiller l’exécution de l’article 61 du traité de Berlin. Il fut convenu aussi, à cette époque, que cette agitation serait soutenue par une campagne de presse en Angleterre et favorisée par la propagande des missions protestantes en Asie-Mineure »

https://fatsr.org/wp-content/uploads/2018/04/La-r%C3%A9bellion-arm%C3%A9nienne-son-origine-son-but-Pierre-Abdon-Boisson-sous-le-pseudo-Vte-R.-Des-Coursons-1895.pdf

Le contexte un peu avant, comme quoi l’histoire des Arméniens n’est pas si simple, binaire au point d’être réduite à une opposition épidermique entre turcs et arméniens.

Traité de Berlin (1878)

Les nouvelles frontières du Caucase

À la suite de l’entrée en guerre de la Russie face à l’Empire ottoman en 1870, et du traité de San Stefano (le 3 mars 1878), l’Arménie se trouvait en grande partie rattachée à l’Empire russe. Le traité de Berlin replace une partie de l’Arménie occidentale sous le contrôle de l’Empire ottoman (ainsi Bayazet (Bajazet), alors vidé de sa population arménienne) ; la Russie conserve néanmoins les villes alors peuplées d’Arméniens de Kars et Ardahan, ainsi que la région de Batoumi.

https://fr.wikipedia.org/wiki/Trait%C3%A9_de_Berlin_(1878)

La guerre russo-turque de 1877-1878 est un conflit qui oppose l’Empire ottoman à l’Empire russe,... premier conflit ayant comme toile de fond le panslavisme, assignant à la Russie le devoir de libérer les peuples slaves encore sous la domination turque et de constituer une confédération panslave. (...)
La Russie mène la guerre sur deux fronts, dans le Caucase et dans les Balkans.
Opérations dans le Caucase
L’offensive caucasienne est menée par Mikhaïl Loris-Melikov. Il s’empare d’abord de la forteresse d’Ardahan, puis entre en Arménie et marche sur Erzeroum. Il assiège la ville de Kars mais une défaite le contraint à reculer (bataille de Kizil Tepe). Ce n’est qu’en janvier 1878 que, renforcé par des nouvelles troupes, il réussit à prendre Kars et reprend sa marche vers Erzeroum.

https://fr.wikipedia.org/wiki/Guerre_russo-turque_de_1877-1878


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