Globalement d’accord avec l’article de Patrice Gibertie. Il faut toujours noter l’asymétrie abyssale entre la position des USA qui refusent l’installation sur le continent américain d’un régime politique potentiellement hostile aux intérêts économiques américains (personne ne parle même de menace militaire pour les USA...) et le rejet pour les russes d’avoir le droit de refuser d’avoir une frontière commune importante avec le faux nez des USA, à savoir une organisation militaire qui pratique la défense « active » (comme vu en Serbie et Libye par ex).
Jamais les USA n’accepteraient des installations militaires russes ou Chinoises à Cuba (l’histoire en témoigne) mais une Ukraine dans l’OTAN ne semble gêner personne.
A ceux pensant que l’Ukraine a le droit de faire ce qu’elle veut, il suffit de rappeler que la population russophone et russophile dans les régions de l’Est excluait toute appartenance de ce pays à l’OTAN sans occasionner de guerre civile.
Et on sait maintenant qu’USA et U.E. étaient d’accord pour risquer guerre civile comme guerre avec la Russie pour que l’Ukraine exerce un droit que tous les pays d’Amérique centrale et du Sud n’auront jamais...
La dangerosité extrême de la situation que nous avons contribué largement à créer est que russes comme « USA+ U.E » sont le dos au mur et dans une situation où ils ne peuvent lâcher prise, d’où escalade continuelle. Jusqu’où ?
Mearsheimer le dit crûment dans un podcast d’« Unherd », « we’re screwed », à savoir que nous n’avons pas de solution diplomatique acceptable pour les deux parties.
La Russie exige pour sa sécurité que l’Ukraine ait un statut de neutralité et n’appartienne pas à l’OTAN (depuis 2008 explicitement) et suite à la guerre l’Ukraine exige d’avoir des garanties pour sa propre sécurité que seul l’OTAN pourrait lui fournir, désormais.
Les grands médias de désinformation oublient volontairement de dire explicitement que l’U.E. et ses Etats membres sont co-belligérants et il aura fallu la bourde du ministre allemand des relations extérieures, Annalena Baerbock, pour dire « que nous sommes en guerre avec la Russie ».
Nous fournissons des armes, du renseignement et des troupes, à part déclarer formellement la guerre que pourrions nous faire de plus ?
C’est une guerre mondiale, déjà au sens où les répercussions le sont. Suite au geste suicidaire de la commission de couper les ponts énergétiques avec la Russie elle a accaparé sur le marché mondial des ressources qui font défaut ailleurs, en Asie en particulier et relancé le charbon dans pas mal d’endroit pour pallier au déficit global énergétique. Elle l’est aussi pour le tarissement relatif des exportations alimentaires et des engrais.
Huit soldats ukrainiens sont morts pour chaque soldat russe tué et c’est un ratio qui semble optimiste et qui se prolonge avec un ratio probablement identique pour les blessés. Il y a près de 4 fois plus de russes que d’ukrainiens (en ukraine) en 2023. Jamais l’armée ukrainienne ne pourra aligner autant de soldats que la Russie. Ils n’auront jamais autant d’armements (on estime que les russes ont tiré dix obus quand les ukrainiens en tiraient un seul depuis février 2022).
La situation est très dangereuse pour bien d’autres raisons impossibles à caser dans un commentaire.