@jjwaDal
Je suis assez d’accord avec l’analyse que vous indiquez, la question clé pour le conflit russo-ukrainien sera le potentiel de déploiement de combattants, si la Russie mobilise, l’Ukraine ne pourra pas suivre. Zelensky demandera des combattants aux occidentaux, mais là, il ne sera pas suivi (même dans le cas de combat défendre le territoire ukrainisant).
Je ne pense pas que les Yankees avaient planifié délibérément de pousser la Russie à attaquer, comme on le lit parfois, mais à réduire son influence régionale par ralliement de ses anciens vassaux dans l’alliance occidentale. L’Ukraine a été le coup de trop.
Mais maintenant qu’il y a conflit armé, et suite à l’inattendue résistance initiale de l’Ukraine, la stratégie otanesque semble être de provoquer l’attrition des forces russes en faisant durer et escaladant le combat, cela de manière empirique cliquet par cliquet ; la combativité (bravache ou héroïque ?) de Zélensky pousse en ce sens. Le but serait alors l’érosion du potentiel militaire russe, que son économie soit sapée par les sanctions (là c’est plutôt un échec, et nos économies en pâtissent davantage), et donc que la Russie sorte affaiblie même si elle gagne quelques territoires qui sont de toute façon hostiles à l’occident.
Mais dans ce scénario, l’Ukraine sortira complètement exsangue, ayant perdu des forces vives de sa population au combat, avec des infrastructures en ruine, et probablement une amputation territoriale supérieure à la situation présente.
C’est pourquoi l’intérêt de l’Ukraine -et du reste du monde, hors les bellicistes-, serait de négocier maintenant. Il ne s’agit pas de reddition, car dans ce conflit si un camp perd totalement la face, c’est une bombe à retardement pour une revanche ultérieure.