@Géronimo howakhan
Merci pour ce commentaire d’autant plus intéressant qu’il traduit une implication personnelle dans la question.
Globale, locale, la pensée n’est pas le problème malgré ce qu’en dit le catéchisme krishnamurtien de certains. La pensée n’est qu’un moyen, la question c’est quelle est la fin ? Quelle est celle qui est choisie dans le contexte de quelles valeurs ?
Quand la vision est claire nous ne sommes pas coincés. Mais encore faut-il ne pas avoir la prétention de penser seul dans le cadre d’un « à chacun sa vérité » qui est le signe sûr d’un refus de la contradiction et donc de la recherche d’une forme de protection destinée à préserver le petit confort de la vision douillette qu’on s’est construite.
La vérité nous libèrera d’abord et avant tout parce qu’elle nous mettra d’accord et, donc, nous libèrera du conflit.
C’est pour cela que l’idée « chacun sa vérité » est du diable car elle anéantit d’emblée ce qui sauve dans la vérité : le fait même qu’en tant que vérité, elle nous rassemble, ce qui lui confère son caractère sacré quand l’accord confine à l’unanimité.
Tout ceux qui vont clamant « chacun sa vérité » sont du diable. Ce sont des égarés, aussi cultivés qu’ils soient. Nous tenons la vérité quand tous la tiennent. D’où l’importance d’en être témoin quand elle se trouve bafouée par le pouvoir et la foule qu’il manipule par ce qui s’appelle, fort justement, la démagogie.