@Joséphine et @Armelle
Il y vrai qu’il y a, notamment en France, une propension à envier la catégorie juste au dessus de la sienne, l’ouvrier envie le salaire du contremaitre qui envie le salaire du chef de service.
Mais dépassons cet aspect, la question n’est pas de remettre en cause les inégalités justifiées par les compétences et la valeur apportée, mais de considérer l’amplitude des différences. Or, autant il y a un certain tassement en milieu et bas de la pyramide des revenus et celle des patrimoines, autant il y a une explosion considérable depuis vingt ans tout en haut de cette pyramide (moins de 1% supérieur).
On pourrait penser que c’est négligeable en absolu, mais en terme de part du patrimoine national, ça devient considérable, les 1% les plus riches détiennent 15% du patrimoine en France, et le patrimoine des environ 110 milliardaires français a mulltiplié par 5 en dix ans, soit davantage que celle des milliardaires des pays équivalents.
En terme de revenu, il était admis au 20è siècle que les différences dans une entreprise devraient aller de 1 à 20. Certes la taille des entreprises a augmenté, mais des PDG de grands groupes peuvent gagner 1000 fois le salaire médian. Il ne s’agit plus d’injustice, mais d’indécence.
L’hyper-richesse pose aussi (surtout, diront certain) le problème du pouvoir de pression sur les gouvernements et les élus (chantage à la délocalisation, prébendes, promesse de poste, etc.) ...à moins que les gouvernants ne soient eux même les oligarques de la fortune....
PS : Roosevelt n’était pas communiste, mais le new deal comportait de fortes mesures de correction des inégalités, et cela a été la norme à l’Ouest jusqu’aux années 70. C’est à cela à quoi je me réfère, non pas aux positions utopistes ou démagogues.