Le problème, c’est que pour réintégrer la Crimée dans l’Ukraine, il faudrait y pratiquer une épuration ethnique, et déporter ou exterminer plus de 90% de la population, vu ce qu’en pense la très vaste majorité des Criméens. Ça a d’ailleurs été évoqué tout à fait tranquillement par un « plateau d’experts » sur une des chaînes ukrainiennes francophones, je crois que c’était LCI, il y a quelques jours.
Mais bon, le droit des peuples à disposer d’eux mêmes, c’est quand on veut. Au Kosovo, c’est bon, en Crimée, c’est pas bon. Parce qu’on est gentil et que les autres sont méchants, le droit international s’applique quand on veut. Normal. En plus au Kosovo on a même pas jugé utile d’y effectuer un référendum.
Et puis, à la fin, Rosemar, qui êtes vous pour décider comment les Criméens doivent vivre ? Ils ne vous ont rien demander. Parce que je vous ferai remarquer que personne ne conteste le résultat du référendum qui a demandé l’indépendance (première étape formelle avant le rattachement à la Russie). Ce qui est contesté par les néocons, c’est sa légalité.
Et l’ambassadeur de Chine n’a fait que constater qu’au regard du droit international, l’Ukraine n’a pas formellement déposé le statut exact de ses frontières à l’ONU. Parce qu’elle y aurait déjà perdu la Crimée, puisque la Crimée avait déjà voté pour se séparer de l’Ukraine juste après l’indépendance de cette dernière, conformément aux statuts de la CEI qui autorisaient une réorganisation des frontières au sein de l’ex-URSS par ce type de consultation. Normal, Staline, ancien Commissaire aux Nationalités avant de devenir Grand Chef, avait un peu dessiner les frontière des Républiques Socialistes Soviétiques n’importe comment. Plus la cession de la Crimée à l’Ukraine par Khrouchtchev un lendemain de cuite, parait-il.
96% des Criméens ne veulent pas vivre dans cette entité politique bizarre, dictatoriale, fasciste, corrompue et misérable qu’est devenue la plus prospère République Socialiste de l’ex-URSS, l’Ukraine. Et je les comprends tout à fait. D’autant plus qu’ils en avaient formellement le droit.C’est comme ça, il faudra vous y faire.
Autre chose encore : En Ukraine, on attaque tout ce qui est russe, on démolit des bustes de Pouchkine, on interdit d’enseigner la langue russe, etc. Pas seulement le russe, mais toutes les langues minoritaires. Grec, Hongrois, rom, etc.
En Crimée, plusieurs écoles se font en Ukrainien (sur le modèle russe concernant la vingtaine de langues officielles dans la Fédération : langue nationale le matin, Russe l’après midi) pour les ukrainiens qui ne sont pas parti après le référendum, et à qui on a laissé le choix. A ce sujet, de nombreux fonctionnaires ukrainiens se préparaient à déménager après le référendum. Les autorités russes leur ont fait savoir qu’ils étaient libres de leur choix, qu’il n’y avait pas d’urgence, et que s’ils souhaitaient rester ils conserveraient leur poste (cohérent en fait, les Russes considèrent les Ukrainiens comme des Russes, à tord ou à raison). Beaucoup faisaient leurs bagages, jusqu’à... ce que leur premier salaire payé par la Russie tombe. Forcément, c’était pas le même salaire que celui versé par la clique kiévienne... et beaucoup sont restés, d’où les écoles.
Les tatares de Crimée ont aussi leurs écoles et non pas du tout envi de faire à nouveau parti d’un pays qui interdirait leur langue et leur culture. Forcément. Et évidemment, les néocons vont aller chercher quelques allumés corrompus ou masochistes pour faire croire que les tatares sont débiles et préfèrent un pays ultra nationaliste qui interdirait leur culture.
30/04 23:07 - Iris
@Tolzan Le monde est entré dans une période de basculement qui conduira au laminage de la (...)
30/04 21:34 - Tolzan
@Gabriel Je partage entièrement votre analyse sur les causes du conflit dans le Donbass. Les (...)
30/04 21:06 - V_Parlier
@Dudule Parcontre, à Kiev ils avaient de jolis plans pour la Crimée https://www.youtube.com/watch?v=
30/04 20:51 - V_Parlier
30/04 20:51 - V_Parlier
30/04 20:49 - V_Parlier
@Mozart Mais c’est dans tes fantasmes qu’ils se font « tous dézinguer », mon pauvre (...)
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