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Commentaire de Jean Dugenêt

sur 1792, terreur, démocratie… et 1917


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Jean Dugenêt Jean Dugenêt 7 mai 2023 11:56

"La Révolution d’Octobre n’est qu’un coup d’Etat par lequel un groupe de révolutionnaires professionnels renversait la démocratie naissante issue de la Révolution de Février 1917. « 

Dommage que votre réflexion sur un sujet important se termine par cette affirmation catégorique sans aucun fondement et sans aucune explication qui n’est donc qu’un simple reflet d’un anticommunisme viscéral. Il faudrait essayer de réfléchir aux ressemblances et aux différences entre une insurrection et un coup d’Etat. Une insurrection est la phase d’une révolution où, dans une situation de double pouvoir, le pouvoir dominant passe d’une classe sociale à une autre. Dans le cas de la révolution russe la bourgeoisie était politiquement représentée par le gouvernement de Kérensky et le prolétariat était représenté par les soviets.

Je connais les explications classiques des anticommunistes qui veulent voir un »coup d’Etat« et non pas une révolution puisque Trotsky avec »son« Comité Révolutionnaire a fait ceci ou cela... Savez vous que sans Trotsky l’insurrection se serait déroulée autrement mais elle aurait néanmoins été victorieuse. L’insurrection se serait déroulée quelques jours auparavant et elle aurait commencé à Moscou et non pas à Pétrograd car c’était l’idée de Lénine. Mais elle aurait cependant été victorieuse parce que c’était la phase finale d’une révolution : elle s’appuyait sur une volonté populaire. Voyez donc la liste des décisions prise par le premier gouvernement révolutionnaire ! Voyez l’enthousiasme populaire avec lequel l’insurrection a été accueillie ! Comparez donc avec n’importe quel coup d’Etat !

Pour bien d’autres points vous avez raison et de que vous dîtes s’applique très bien à la révolution russe de 1917 :

 » Bref, mettons-nous dans la peau de ces révolutionnaires. Ils ne savaient pas si leur révolution serait victorieuse ou non. Par contre, ils savaient ce qui les attendait si elle ne l’était pas. Ils auraient tous été massacrés sans pitié. Et les acquis totalement légitimes de la révolution, la perte des privilèges féodaux, l’arbitraire monarchique seraient revenus au galop. Ils voyaient l’Europe entière liguée contre eux et des révoltes armées à l’intérieur du territoire national."

Kornilov avait dit : « Même s’il faut brûler la moitié de la Russie et verser le sang de trois quarts de la population, nous le ferons si c’est nécessaire pour sauver la Russie ».



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