@SPQR audacieux complotiste chasseur de complot
Fergus a écrit un article sur « l’espérance de vie en bonne santé » parce qu’un papier venait de paraitre qui indiquait que cette « espérance » avait augmenté. (La Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (Drees) a publié en février 2023 une étude sur l’espérance de vie sans incapacité (EVSI) en 2021.)
Voici les résultats, et je me demande s’il faut sauter au plafond de joie en les consultant ?
... « L’espérance de vie en bonne santé à la naissance, qui tient compte de la survenue éventuelle d’incapacités tout au long de la vie, a également augmenté entre 2008 et 2021 (+2 ans et 6 mois pour les femmes, +2 ans et 10 mois pour les hommes).
— Elle s’élève à 67,0 ans pour les femmes
— et à 65,6 ans pour les hommes,
Ce qui veut dire que pour les hommes à 65,6 ans vous n’êtes plus en bonne santé. Et pourtant la route est encore longue, pour ces hommes, puisque l’espérance de vie est évaluée à 79,4 ans. Vous avez simplement 14 années à vivre en mauvaise santé, avec des »incapacités notoires« . C’est réjouissant n’est-ce pas ?
Et j’ai voulu rappeler à Fergus qu’il ne s’agissait pas d’une »étude scientifique« , que ce »résultat« de l’augmentation de la vie en bonne santé était »l’interprétation« d’un questionnaire présentant des »indicateurs« .
Abreuvons donc les gens de résultats et faisons les passer pour des études scientifiques.
... »« l’espérance de vie sans incapacité » parfois aussi appelée « espérance de vie en bonne santé » ou encore « espérance de santé ». Ces trois appellations se rapportent à un même indicateur qui mesure le nombre d’années qu’une personne peut compter vivre sans souffrir d’incapacité dans les gestes de la vie quotidienne. Cette mesure s’appuie sur les réponses à la question posée dans le dispositif européen European Union Statistics on Income and Living Conditions (UE-SILC) « Êtes- vous limité, depuis au moins six mois, à cause d’un problème de santé, dans les activités que les gens font habituellement ? ». Les personnes répondant « Oui, fortement » ou « Oui, mais pas fortement » sont considérées comme souffrant d’incapacité(s). Cette question permet plus spécifiquement de repérer les personnes en situation de handicap, définies comme celles qui répondent : « Oui, fortement » (indicateur GALI, Global Activity Limitation Indicator). On peut ainsi également calculer un indicateur d’espérance de vie sans incapacité forte (c’est-à-dire sans handicap)."...